samedi 3 août 2019

En route vers la Pologne. Etape en Alsace. 12 et 13 août 2018

Le temps passe, les derniers mois ont été bien compliqués avec de nombreux déplacements en région parisienne auprès de nos parents, mais il est grand temps de publier le récit en images de notre périple de l'été dernier.

2018  fut une année très particulière avec beaucoup d’incertitudes professionnelles pour Jp et une fin d'activité après trois interventions chirurgicales pour moi.  Il fut de ce fait difficile de nous projeter pour nos vacances d'été. Donc, pas de grand voyage à l'autre bout du monde qui aurait nécessité un achat de billet d'avion, l'obtention de visas...  Seule l'option d'un périple en voiture restait possible ! Oui, mais pour aller où ? Les pays baltes me tentaient mais cela représente un très long trajet en voiture et Jp ne s'en sentait pas le courage. Nous avons finalement opté pour la Pologne, un pays que j'avais depuis longtemps envie de découvrir. Le trajet kilométrique est important mais un peu moins que pour les pays baltes. 








Avec l'aide du guide du routard, nous avons bâti notre itinéraire en veillant à ce que les étapes ne soient pas trop longues. Jp a réussi à poser 4 semaines de vacances, c'est le temps minimum pour parcourir les presque 5000 km du périple, sans compter les petits détours que nous pourrions être amenés à effectuer. Nous avons réservé les premiers hôtels ainsi que ceux de Cracovie et de Varsovie. Nous avons établi une liste de ce que nous devions emporter pour être certains de ne rien oublier et nous voilà partis !  Ouf ! Car à la dernière minute, il était encore question de retarder notre départ d'une semaine à cause des obligations professionnelles de Jp. 







Dimanche 12 août 2018:  Nous roulons vers l'Alsace via la dangereuse RCEA. Nous avons réservé pour deux nuits, un hôtel à Riquewihr, sur la route des vins.    
Nous arrivons dans ce joli village du Haut-Rhin juste après 18h. Notre hôtel se situe à à peine 10 mn à pied du centre-ville, aussi partons nous en exploration aussitôt nos bagages déposés. 

Riquewihr est un village médiéval et viticole, niché au milieu des vignes. Il fait partie des plus beaux villages de France, aussi est il victime de son succès, surtout en cette saison. 
Nous empruntons un sentier viticole afin d'avoir un superbe panorama sur le village, les vignes et les montagnes. 


Riquewihr


Riquewihr


Riquewihr


Riquewihr


Riquewihr


La rue principale nous offre le spectacle de ses superbes maisons colorées à colombages, aux fenêtres fleuries et aux décors originaux. 

Cavistes et restaurants se succèdent le long de la rue principale. 

La maison dite "Die nider Schmid" ou la forge du bas de la ville, date de 1488. 


Riquewihr. Rue principale. Maison dite "Die nider schmid"
  
Riquewihr. Rue principale


Riquewihr. Rue principale


Riquewihr. Rue principale

Riquewihr. Rue principale



De belles sculptures en bois ornent l'angle ou les fenêtres de certaines maisons. 

Riquewihr. Rue principale

Riquewihr. Rue principale

Riquewihr. Rue principale

Riquewihr. Rue principale

Riquewihr. Rue principale

Riquewihr. Rue principale

Riquewihr. Rue principale



Bien que nous partions très vite en quête d'un restaurant pour dîner, toutes les tables en terrasse sont déjà réservées ! Nous finissons tout de même par trouver un établissement qui propose de la cuisine régionale... c'est à dire bien nourrissante ! Accompagnée d'un petit pinot noir, c'est parfait ! 
Une bonne balade digestive s'avère toutefois bien utile  pour poursuivre la découverte nocturne du village, le long des remparts. 

Riquewihr.  Porte de la ville

Riquewihr


De retour dans notre hôtel, nous nous endormons bien vite après cette première journée de vacances bien remplie. 



Lundi 13 août 2018: Après un petit déjeuner sous forme de buffet, nous repartons à pied afin de poursuivre la visite du village de Riquewihr, sous la pluie pour commencer ! 

Un vrai régal de couleurs, d'enseignes originales, de portes anciennes avec blasons, dates, initiales, de superbes maisons à colombages aux couleurs très vives garnies de géraniums très fournis (je ne connais pas leur secret !) et une profusion de décors: des cœurs, des cigognes, des épis de maïs, des poutres sculptées... On ne sait plus où poser son regard, tant tout est beau ! 
  
Riquewihr. Oriel fleuri



La cour de Strasbourg fut la cour dîmière des évêques de Strasbourg depuis l'origine de la ville jusqu'en 1324. Les cours dîmières, nombreuses en Alsace, permettaient d'entreposer le résultat de la collecte de la dîme, un impôt de l'ancien régime en faveur de l'église catholique.  

Riquewihr. Cour de Strasbourg

Riquewihr. Eglise Sainte-Marguerite

Riquewihr. Les maisons colorées

Riquewihr. Les maisons colorées

Riquewihr



Les remparts de la ville sont très bien conservés et le village a subi peu de dommages pendant la seconde guerre mondiale, ce qui explique qu'il a conservé son charme d'antan. 


Riquewihr. Le long des remparts. "La dame au parc" oeuvre de l'artiste Josepha.  

Riquewihr. Le long des remparts. "La dame au parc" oeuvre de l'artiste Josepha.

Riquewihr. Le long des remparts



Le mur d'enceinte "du haut" fut construit en 1500 pour doubler la fortification du bourg. Il fut restauré en 1982. 


Riquewihr. Le mur d'enceinte "du haut"



La porte fortifiée "du haut" ou "Obertor" fut également construite en 1500 pour protéger le bourg des nouvelles armes à feu. 


Riquewihr. La porte fortifiée du haut


La tour de garde de la ville, appelée "Dolder", construite en 1291, domine le bourg. 

Riquewihr. La tour de garde "Dolder"

Riquewihr. La tour de garde "Dolder"

Riquewihr. La tour de garde "Dolder"


La fontaine de la Sinn, qui date de 1560, et qui était utilisée pour jauger les récipients, porte les blasons des bailliages wurtembergeois de Riquewihr et de Horbourg. 

Riquewihr. La fontaine de la Sinn

Riquewihr. La tour de garde "Dolder"

Riquewihr. Les jolies enseignes

Riquewihr. Les jolies enseignes

Riquewihr. Les maisons colorées et fleuries



Oh, mais nous avons le même sac à dos ! 


Riquewihr. La rue principale

Riquewihr. La rue principale

Riquewihr. Les maisons colorées et fleuries

Riquewihr. Les fenêtres aux décors sculptés

Riquewihr. Les fenêtres aux décors sculptés

Riquewihr. La maison de l'Ours noir. 1545



La maison dite "Au Kaslaiblin" qui date des XVIème-XVIIème siècles, fut la propriété de la ville jusqu'en 1801. Elle a été reconstruite en 1801.  

Riquewihr. Les maisons anciennes

Riquewihr. Les maisons colorées


Cette maison, surnommée le gratte-ciel est l'une des plus hautes maisons à colombages d'Alsace. 

Riquewihr. Les maisons anciennes

Riquewihr. Les  fenêtres décorées

Riquewihr. Les  fenêtres décorées

Riquewihr. Les  fenêtres décorées




Après cette très jolie visite, nous nous rendons à Hunawihr qui fait également partie des plus beaux villages de France. 
Niché également au milieu des vignes, son point d'intérêt principal est son église fortifiée qui domine le village et  dont on retrouve l'origine dès le Xème siècle. 
L'église Saint-Jacques le Majeur qui date du XVème siècle, est entourée d'un cimetière fortifié. Elle servait autrefois de donjon où les habitants pouvaient se réfugier en cas d'attaque.  

Hunawihr. Eglise fortifiée Saint-Jacques le Majeur

Hunawihr. Vue depuis l'église fortifiée

Hunawihr. Eglise fortifiée Saint-Jacques le Majeur



Hunawihr doit son nom à la sainte lavandière Huna qui, selon la légende, y aurait vécu au VIIème siècle avec son époux , le seigneur franc Hunon. 
La légende raconte qu'une année au cours de laquelle les vignerons d'Hunawihr n'avaient pas eu de récolte, Huna accomplit un miracle et fit couler le vin à la fontaine qui porte encore son nom.  

Huna et Hunon auraient légué Hunawihr au monastère de Saint-Dié. Le village appartint par la suite aux comtes de Horbourg, puis de Wurtemberg.   Lieu de pèlerinage de Sainte Hune, le village attira les pélerins avant de devenir de confession protestante. L'Alsace devenue française, catholiques et protestants se partagent aujourd'hui l'église Saint-Jacques le Majeur. 

Hunawihr



Le village possède des maisons de vignerons à pignon sur rue qui s'ouvrent sur des cours étroites. Ces maisons  furent pour la plupart construites entre les XVIème et XVIIIème siècles. 

Hunawihr

Hunawihr

Hunawihr

Hunawihr

Hunawihr

Hunawihr




Nous prenons ensuite la direction du village d'Eguisheim qui fait aussi partie des plus beaux villages de France. Il a également été classé comme village préféré des français en 2013. 
Un beau centre-ville piéton permet de déambuler dans les ruelles pavées qui se déploient en cercles concentriques autour de sa place centrale sur laquelle trône une grande fontaine surmontée de la statue du pape Léon IX (1002-1054). 
  
Eguisheim. Place centrale et fontaine Saint-Léon


La place centrale est dominée par le château des comtes d'Eguisheim qui date de 720 et par la chapelle Saint-Léon. 

Eguisheim. Fontaine Saint-Léon et château des comtes



Sur le sommet du clocher de la chapelle Saint-Léon, nous repérons un nid de cigogne et une vraie cigogne ! 

Eguisheim.  au sommet du clocher de la chapelle Saint-Léon



Comme dans les autres beaux villages de la route des vins, maisons colorées à colombages et aux toits pentus, superbement fleuries, cours dîmières cachées derrière de beaux porches... se succèdent à travers les ruelles pavées. 

Eguisheim

Eguisheim



Le site semble avoir été occupé dès le paléolithique, puis par les romains. C'est de cette époque que date la première culture de la vigne. Le village a commencé à se développer après la construction du premier château d'Eguisheim, par le comte Eberhardt, petit fils du troisième Duc d'Alsace et ancêtre du pape Léon IX,  au VIIIème siècle. 

Eguisheim



A l'extinction de la lignée des comtes, au début du XIIIème siècle, la ville fut léguée à l'évêché de Strasbourg. Eguisheim fut alors élevée au rang de ville, fortifiée et rattachée au Haut-Mundat de Rouffach. 

Eguisheim



La ville qui connut son âge d'or entre les XVIème et XVIIIème siècles, est aujourd'hui un village de petite taille avec ses 1600 habitants, qui vit principalement du tourisme et du vin.  

Eguisheim

Eguisheim



De nombreux blasons, typiques des villes alsaciennes, ornent frontons et linteaux des portes. On peut aussi bien y voir la marque du tailleur de pierre, que des dates gravées, des initiales d'anciens propriétaires ou l'emblème d'une corporation. 
Sous cet oriel, on peut lire une date et probablement au centre l’emblème du tonnelier avec deux pinces et un maillet ainsi que des initiales.  

Eguisheim



Ci-dessous, comme à Riquewihr, une cour dîmière qui date de 1212. 

Eguisheim. Cour dîmière


Le village d'Eguisheim garde les empreintes de ses deux entrées fortifiées. L'une est dirigée vers les coteaux pour permettre l'accès au vignoble, car la vigne tient un rôle économique prépondérant depuis la présence celte. 
Le seconde ouverture est orientée vers la plaine et son important flux marchand, jadis tracé par la voie romaine. En tout temps, Eguisheim a tenu une place de choix sur cet axe économique entre le sud et le nord, déterminé par le Rhin.  
Le jeu de remparts nécessitait ici une double ouverture afin de réglementer les entrées et contrôler l'octroi. 4 portes orchestrèrent donc les entrées et les sorties de la ville jusqu'à leur destruction au XIXème siècle. 

Eguisheim



A cet emplacement, se trouvait l'Obertor ou porte supérieure, qui fut démolie en 1845. 

Eguisheim

Eguisheim


Il est de coutume qu'un couple appose ses initiales et la date de construction de son logis. La référence à Jésus-Christ est marquée par l'apposition du symbole IHS (Jésus Homimum Salvator, c'est à dire, Jésus, sauveur des hommes).
Le plus anecdotique est le recours au Divin pour solliciter la bienveillance et implorer la protection de la maison mais aussi pour conjurer le mauvais sort ou s'assurer contre les incendies "Viens Esprit saint, viens Esprit consolateur" 

Eguisheim

Les enseignes d'Eguisheim

Les enseignes d'Eguisheim

Les enseignes d'Eguisheim



Pour la dernière étape de cette journée déjà bien remplie, nous nous dirigeons vers le village de Turckheim qui finalement sera notre préféré car plus authentique, moins envahi par les restaurants et les boutiques de souvenirs.
C'est également un village viticole qui possède un riche centre historique, trois portes parfaitement conservées...    


Sur la route de Turckheim



Nous entrons par la porte de France qui date de 1315 et qui est la plus ancienne de la ville. C'est par cette porte que transitait le commerce. 


Turckheim. La porte de France


Turckheim. La porte de France vue de l'intérieur



Nous débouchons depuis la porte de France sur la place Turenne, la place  principale de la ville et nous pouvons y admirer le Corps de garde, un beau bâtiment construit vers 1580 qui abritait le poêle (c'est à dire l'association) des corporations et servait d'entrepôt. C'est aujourd'hui l'office de tourisme qui occupe le bâtiment devant lequel se trouve une fontaine du XVIIIème siècle surmontée d'une Vierge à l'Enfant.  


Turckheim.  Corps de garde


Turckheim. Place Turenne


En empruntant la rue du Conseil, nous arrivons devant l'hôtel de ville, un bâtiment Renaissance à pignon de la fin du XVIème siècle. Le rez-de-chaussée abritait autrefois une cave et un pressoir. Derrière l'hôtel de ville, on aperçoit la tour-clocher de l'église Sainte-Anne qui possède un beau toit de tuiles vernissées. 


Turckheim. L'hôtel de ville

Turckheim. L'hôtel de ville

Turckheim. Porte de L'hôtel de ville



De la précédente église Sainte-Anne, ne subsiste que la tour-clocher qui date du XIème siècle pour sa partie romane et du XIIIème siècle pour sa partie gothique. La tour-clocher a été intégrée à l'édifice actuel lors de sa reconstruction au XIXème siècle. 


Turckheim. La tour-clocher de l'église Sainte Anne

Turckheim. La tour-clocher de l'église Sainte Anne

Turckheim. Représentation ancienne de la rue du Conseil

Turckheim. La rue du Conseil



L'ancienne auberge "A l'Aigle" ou auberge aux Deux Clefs qui date de 1620 accueillait les hôtes de marque de la cité. 


Turckheim. La rue du Conseil. L'auberge aux Deux Clefs



Elle possède un très bel oriel en bois sculpté.


Turckheim. La rue du Conseil. L'auberge aux Deux Clefs


Turckheim. La rue du Conseil. L'auberge aux Deux Clefs



Cette ancienne demeure privée de la famille Resch dont les parties les plus anciennes datent du XVIIIème siècle,  a abrité à partir de 1868 l'hôpital local. C'est aujourd'hui un établissement d'hébergement pour personnes âgées. 


Turckheim. L'ancien hôpital local


Notre parcours se poursuit et nous admirons de belles maisons colorées et à colombages... 


Turckheim


... Aux fenêtres fleuries et décorées... 


Turckheim. Les fenêtres fleuries et décorées


Turckheim


Turckheim. L'impasse des Têtes


Turckheim. L'impasse des Têtes, autrefois


Turckheim. Bel oriel sculpté



Au 71, Grand-rue, nous découvrons la maison Singler-Schwendeler, une maison Renaissance qui date du début du XVIIème siècle. 


Turckheim. Maison Singler-Schwendeler


Turckheim. Maison Singler-Schwendeler


Turckheim. Les fenêtres fleuries


Turckheim. Les belles enseignes


Comme à Eguisheim, de nombreux porches portent des écussons portant des emblèmes de métiers, des dates, des initiales...  


Turckheim. Les porches à écussons


Turckheim. Les porches à écussons


Turckheim. Les porches à écussons

Turckheim. Les porches datés et décorés


Turckheim. Les porches datés


Turckheim. Les belles enseignes


Turckheim. Les fenêtres fleuries et décorées



Nous arrivons devant la porte de Munster. C'est par cette porte que passaient les condamnés à mort pour être exécutés à l'extérieur de la ville. 


Turckheim. Porte de Munster


Turckheim. Porte de Munster


Turckheim. La porte de Munster vue de l'extérieur


Turckheim


Toutes ces belles visites nous ont ouvert l'appétit, aussi nous attablons nous au caveau du chemin de ronde pour un dîner encore très copieux en attendant l'attraction principale du village de Turckheim, la ronde du veilleur de nuit.


Turckheim


La ronde du veilleur de nuit est une tradition qui a été reprise à Turckheim depuis plus de 50 ans entre le 1er mai et le 31 octobre de chaque année. A 22 heures précises, le veilleur de nuit sort du Corps de garde, vêtu d'un long manteau noir, un tricorne sur la tête. Il est équipé d'un cor, d'une chandelle et d'une hallebarde. 


Turckheim. En attendant la sortie du veilleur de nuit


Pendant une heure, il parcourt les rues de la vieille ville en annonçant l'heure à l'aide d'une petite comptine en alsacien et en racontant quelques anecdotes sur le village. 


Turckheim. La ronde du veilleur de nuit



Je vous invite à cliquer sur le lien de la vidéo pour écouter la comptine. 







Après cette belle journée colorée, riche en découvertes et très agréable malgré de courtes averses qui ont fait fléchir les températures, nous regagnons notre hôtel à Riquewihr pour notre seconde et dernière nuit alsacienne. 

A bientôt pour la suite de notre périple. 

2 commentaires:

  1. Merci Petite Hirondelle, pour ce début de voyage coloré, l'Alsace on ne s'en lasse pas, comme on part souvent dans cette direction nul doute qu'on y reviendra (dès cet été ?)..

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  2. Il y a encore beaucoup à voir :)

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