mercredi 9 décembre 2020

Dans notre périmètre de confinement de 20 km . Saint-Julien-le-Faucon (Calvados)

 Mardi 8 décembre 2020: Après quelques jours de temps maussade, nous profitons du retour du soleil pour aller visiter un nouveau village dans notre périmètre de confinement. 
Nous prenons la direction de Saint-Julien-le-Faucon dans le Calvados, à 15 km de chez nous. 
Saint-Julien-le-Faucon est un village de 693 habitants dont la la Seigneurie, liée à celle des communes voisines, connut une histoire mouvementée durant la guerre de cent ans. 

La commune de Saint-Julien-le-Faucon devint chef-lieu de canton avant d'être rattachée au canton de Mézidon. Elle  prit son nom actuel en 1801 .
Le nom latin Sanctus Julianus de Fulcone a été formé par l'association du patron spirituel de la paroisse, Saint Julien (Premier évêque du Mans) et du patron laïc, le Seigneur de Saint-Julien et Grandchamp, Foulques du Merle, Maréchal de France, nom transformé en Faulcon puis Faucon. 

Les prussiens traversèrent la commune en 1815.  

Bon, nous arrivons, alors suivez nous :  


 

Le village de Saint-Julien-le-Faucon a conservé quelques commerces et quelques belles maisons anciennes à colombages ou en briques. Il faut dire que la région, comme nous avons pu le constater lors de notre visite du du village de Canapville,  possédait de nombreuses briqueteries dont certaines existent toujours.  Les tuiles sont fabriquées dans la tuilerie de La Bruyère. 
 













Vous remarquerez comme les géraniums sont encore superbes en ce début du mois de décembre, signe de la douceur du climat normand 😀.  A moins que ce ne soit la conséquence du réchauffement climatique ! 😏








Non loin de la place, sur la route de l'ancienne gare, nous découvrons une belle et grande maison, appelée "le Château". 









Le restaurant "La Puce à l'oreille" était autrefois l'hôtel de la Levrette.  
 






Nous dirigeons vers l'église . 











Nous dirigeons vers la route de Grandchamp afin d'y découvrir la minuscule chapelle Notre dame de Lourdes. 













Puis nous empruntons la route de l'ancienne gare, située sur la ligne de Sainte-Gauburge au Mesnil-Mauger, qui passait pat Livarot et traversait le Pays d'Auge méridional.  La ligne a été fermée fermée définitivement le 30 septembre 1990 😥 

Elle a été remplacée par une voie verte. 














Voici un article de 1898 du "Bonhomme Normand" en rapport avec la gare de Saint-Julien-le-Faucon, une bien triste histoire: 

"Septembre 1898  -  Dévouement d’une mère.   -  Vendredi matin, la dame Clérembault, garde-barrière d'un passage à niveau était postée en attendant le passage d'un train se rendant de Mesnil-Mauger à St-Julien-le-Faucon. Deux de ses enfants, un petit garçon de 3 ans et sa petite sœur qui se trouvaient du côté opposé de la voie, voulurent rejoindre leur mère. Le petit garçon, voyant le train s'avancer, resta à la porte de la barrière, sa jeune sœur, inconsciente, s'élança sur la voie. A ce moment, le train se trouvait à 20 mètres seulement du passage à niveau : le mécanicien siffla immédiatement un renversant la vapeur. 

Le pauvre bébé, terrorisé, resta immobile au milieu de la voie. Pendant ce court intervalle, la malheureuse mère se rendit compte du danger que courait son enfant et croyant avoir le  temps de le sauver, elle se précipita au-devant de la locomotive, alors qu'elle n'en était séparée que d'un mètre environ. La malheureuse femme devait être victime de son courage,  ainsi que sa petite fille. Frappée au front par le signal du train, elle fut renversée sur les rails et les wagons lui passèrent sur les jambes. La femme Clérembault avait les deux jambes coupées au-dessous du bas-ventre et la fillette la jambe droite broyée à la naissance de l'aine. 

La femme Clérembault fut transportée dans sa maison. Elle avait encore sa connaissance et priait, en gémissant, les personnes présentes de ne pas l'abandonner. 

Une heure après, elle rendait le dernier soupir. La petite fille a été transportée à l'hospice de Lisieux, où elle ne tardait pas à succomber. La femme Clérembault était bretonne, son mari est poseur à la compagnie. Elle allait avoir 31 ans : la petite fille avait 18 mois. Il reste encore un enfant plus jeune.  (Source  : Le Bonhomme Normand)"




Le village possédait autrefois une scierie sur la Vie. 





Sur la route, en quittant Saint-Julien-le-Faucon... 




Nous vous donnons rendez-vous pour le prochain village dans notre périmètre de confinement. 

vendredi 4 décembre 2020

Dans notre périmètre de confinement de 20 km . Canapville (Orne)

Vendredi 4 décembre 2020: Après une journée de pluie, nous profitons d'une accalmie pour effectuer notre seconde visite de village dans notre périmètre élargi à 20 km. 
Le village de Canapville, celui de l'Orne et non celui du Calvados (dans lequel j'avais repéré de beaux manoirs... j'ignorais qu'il y avait deux Canapville en Normandie ) est situé à 10 km de chez nous. 
C'est un village de 206 habitants, attesté sous la forme latinisée "Canapevilla" au début du XIIème siècle.  Son nom signifie "la ferme de Knapi", un nom de personne norrois (vieil islandais). 












Canapville, celui de l'Orne ! avait une importante activité de production de papier vers 1740, avec trois moulins papetiers sur la Touques. Cette activité s'est éteinte vers 1820-1830 en raison de la concurrence hollandaise. 




Le village possédait également une briqueterie, une activité importante dans l'Orne au XIXème siècle. . 





L'église Saint-Aubin date du XVIème siècle et son clocher est du XIXème siècle. 









  
L'église est entourée d'un cimetière dans lequel nous découvrons une tombe toute fraîche et très fleurie qui est celle de Danielle Philippin, fauchée le 23 novembre dernier alors qu'elle traversait la route départementale. Elle était l' épouse de Philippe Philippin, le maire adjoint de Canapville 😢




Nous sommes quelque peu déçus de notre confusion avec le village de Canapville du Calvados. Ici, pas de manoirs mais nous nous consolons en allant faire un petit tour en forêt sur le chemin de la Vierge dont l'entrée est précédée d'un monument dit "la Vierge aux anges", construit en 1925 par Eugène Guillochin, maçon, grâce à un don de l'Abbé Hurel. 






 







Un petit rappel avant de quitter le village de Canapville 😢 




A bientôt pour le prochain village .