mercredi 8 décembre 2021

Avec ma maison sur le dos... Onzième étape... 7 octobre 2021. Château-Larcher. Couhé (86)

Jeudi 7 octobre: Nous avons passé une très agréable nuit sur l'aire de Château-Larcher. Il est amusant de voir que sur les aires bien aménagées et disposant de bornes électriques comme celle-ci, des camping cars semblent s'installer pour plusieurs jours. En face de nous, se trouve stationné un très grand véhicule avec une grande remorque transportant jusqu'à la machine à laver... C'est donc jour de lessive sur l'aire pour ses propriétaires !  

Nous laissons quant à nous notre maison roulante sur place et nous partons visiter la petite cité médiévale que nous apercevons depuis notre aire.  

Le village est situé sur un plateau calcaire sur les bords de la Clouère. La présence humaine y est attestée dès le IVème millénaire avant JC avec la découverte de tombes et de dolmens. 


 

Le Seigneur Achard était propriétaire du domaine au cours de la seconde moitié du IXème siècle. Le village n'était alors constitué que d'une place forte en bois à l'emplacement de la forteresse médiévale que l'on peut voir encore aujourd'hui. Celle-ci fut bâtie au XIIIème siècle par les Seigneurs de Lusignan. Elle était au cours du Moyen-Age, protégée au sud par des marécages (le terrain de foot, de nos jours). 

Le front ouest de l'ancien château fort se dresse au-dessus de la rue principale qui occupe l'emplacement des anciennes douves. 



Le château fut propriété des Lusignan puis des Rochechouart. La jeune Anne d'Autriche y aurait passé une nuit en 1616. 

A la Révolution, le château fut vendu et servit de carrière de pierres.  



Une grande porte, flanquée de deux tours rondes (tours des gardes), donne accès à une cour intérieure. Les deux tours étaient à l'époque médiévale surmontées de créneaux disparus depuis le XVème siècle. Louis XI fit démolir les fortifications suite à la trahison du Seigneur de Château-Larcher de l'époque, Poncet de Rivière. 








A l'intérieur des fortifications, on peut voir des logis de style gothique flamboyant, les anciennes écuries et les logements des serviteurs qui sont aujourd'hui des habitations particulières. 







L'Eglise Notre-Dame et Saint-Cyprien, qui date du XIIème siècle, est l'ancienne chapelle du château. D'architecture romane, elle a conservé ses murs du XIème siècle et sa façade du XIIIème siècle. La tour de défense fut ajoutée au cours du XIVème siècle pendant la guerre de cent ans, probablement parce que les marécages avaient disparu. 

   

Le portail de l'église possède des voussures richement ornées d'un bestiaire médiéval et de motifs végétaux. 




Nous poursuivons notre visite dans les rues du village et nous rencontrons une équipe de l'association "Petites Cités de caractère" qui sillonne la commune en vue de son homologation. 

Nous passons devant l'auberge qui s'apprête à recevoir toute l'équipe ainsi que les membres du conseil municipal pour le déjeuner.  Avec le salon de coiffure, c'est le seul commerce du village, c'est peut-être un point à développer pour rendre la petite cité plus attractive ! 



La commune propose un parcours ludique aux enfants : le chemin aux énigmes. 




Nous passons devant une maison du XVIIIème siècle qui fut l'une des résidences secondaires de Monseigneur Martial Louis Beaupoil de Saint-Aulaire, né en janvier 1719 et devenu le 109ème évêque de Poitiers en 1759. Il demeurait au château de Dissay, résidence habituelle des évêques de Poitiers. 
La maison fut, un siècle plus tard, acquise par la famille Rouquet. Marthe Rouquet était l'épouse d'Henri Foreau, peintre parisien né le 19 février 1866, un des héritiers de l'école de Barbizon. Le jeune couple fit de cette demeure, sa maison de campagne    


 
 

Voici quelques unes des oeuvres d'Henri Foreau: 

- Rue de Paris la nuit : 



- Paysage : 




Nous arrivons devant l'hôpital-hospice qui fut construit en 1770 suite à la destruction d'un ancien quartier médiéval afin d'accueillir les indigents de Château-Larcher et des communes voisines. Des pierres provenant du site castral furent employées. 

La gestion fut confiée aux Sœurs de la Sagesse et une chapelle fut ajoutée en 1785. 

Confisqué à la Révolution, le bâtiment abrita jusqu'en 1962 une école catholique pour jeunes filles puis de 1967 à 1974, le siège de l'association "Orac" qui  produisait et imprimait des pièces de théâtre, de la poésie et organisait des spectacles sons et lumières. 

Il est transformé en 4 logements HLM en 1994. 

Dans le parc attenant, se trouvent les sépultures de cinq religieuses.       







Notre visite du village se termine par le cimetière médiéval dans lequel nous découvrons l'une des 31 dernières lanternes des morts en France.  





Cette lanterne des morts a été édifiée au XIIIème siècle. Elle mesure plus de 6 mètres de haut et se termine par un lanternon de quatre baies coiffé d'un cône d'écailles à pointes vers le bas avec une petite ouverture haute qui laissait probablement échapper fumées et gaz de combustion

Très tôt, les chrétiens utilisaient des lampes lors des funérailles et allumaient des cierges dans les cimetières. Dans la croyance chrétienne, ces flambeaux étaient signes d'espérance et symbolisaient la résurrection. 
La lanterne était le lieu d'arrivée des quatre processions religieuses pratiquées dans le village. 






Nous Regagnons tranquillement l'aire sur laquelle se trouve notre maison roulante. 
 







Après avoir refait vidange et plein d'eau nous quittons les Fricassous (du nom d'une danse appelée "la fricassée" ou d'un plat de viande revenue dans l'huile de noix du moulin Robin "La fricassée" 😏


Nous reprenons la route en direction de la Charente.
19 km plus loin, nous nous arrêtons sur une grande aire dans la petite ville de Couhé. 
Nous  déjeunons dans notre véhicule avant d'effectuer une petite visite de la cité. 

Située à 33 km de Poitiers, la ville de Couhé fut un centre féodal important ayant appartenu à la puissante famille de Lusignan dès 1024. 




 

La cité possède de très belles halles qui datent de 1580, un édifice magnifique avec une charpente imposante reposant sur 56 piliers octogonaux. La tradition des foires et des marchés remonte ici au XVème siècle. 
Cette tradition perdure avec une foire mensuelle tous les 28 du mois.   






 


C'est reparti pour un trajet de 85 km car nous avons repéré un camping près de Soyaux en Charente. Nous avons pris rendez-vous demain matin avec Brigitte, la fille de nos voisins et amis de mes parents lorsque nous étions enfants et habitions à Villeneuve la Garenne. Mes parents ont toujours gardé le contact avec leurs amis après leur déménagement dans la maison de Soyaux qu'habite aujourd'hui Brigitte et son mari.  Nous avions rendu visite à toute la petite famille plusieurs fois avec mes parents... Souvenirs... auxquels j'ai grand besoin de me raccrocher après cette douloureuse année.💙
Le camping se trouve exactement à Saint-Yrieix sur Charente, à 85 km de Couhé... Un grand trajet pour notre maison roulante ! Mais une fois sur place, pas facile de trouver le fameux camping avec le GPS qui nous fait faire plusieurs détours ! 

Mais nous voilà finalement bien installés à proximité d'un plan d'eau, avec l'électricité pour un prix très raisonnable (13 euros). Une soirée bien au calme nous attend 😉 


A bientôt pour la suite de notre parcours ... 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire