Grâce à notre rencontre avec Hamid, à Besançon (Article à venir !), Jp a pu obtenir des rendez-vous commerciaux en Iran. Un premier voyage d'affaires a donc été organisé et comme la semaine de travail en Iran commence le samedi, Jp a prévu de partir un vendredi... Je me vois donc, vous le comprendrez bien, dans l'obligation de l'accompagner ! Jamais je n'aurais imaginé me rendre un jour en Iran, alors je suis vraiment heureuse de pourvoir réaliser ce petit voyage qui va être très court, certes, mais qui va me permettre une première découverte de ce pays qui s'appelait encore la Perse jusqu'à 1934, date à laquelle Reza Pahlavi remplace par un décret le nom de Perse par "Iran".
Image traditionnelle d'une femme perse. Ispahan. Iran. XVIIème siècle
C'est au IIIème siècle, sous la Dynastie Sassanide, qu'est apparu le mot "Eran" ou "Eransahr", "pays des aryens" traduit aussi par pays des iraniens. Au VIIème siècle, après la chute des sassanides, le pays reprit le nom de Perse. Pour commencer, en qualité de femme, il me faut me renseigner pour savoir comment je dois m'habiller. D'après la météo, il va faire très chaud... Des températures jusqu'à 35 ° sont annoncées ! Je dois donc emporter des vêtements légers, mais couvrants: les jambes et les bras doivent être couverts et l'idéal est de porter par dessus le pantalon une tunique longue à manches longues (ou une robe avec un tee shirt à manches longues en dessous ). Il me faut aussi emporter des foulards pour me couvrir la tête... Quelques achats sont nécessaires: tuniques à manches longues ou trois-quarts, foulards légers... Pour Jp, c'est bien plus simple, des pantalons légers et des chemisettes... Comme d'habitude ! Quelle chance parfois d'être un homme ! C'est parti en musique... Cliquez et suivez nous ! :
Vendredi 27 mai 2016: Nous partons à 10h30 précises en direction de l'aéroport de Lyon. Nous arrivons un peu avant 13h et nous retrouvons Hamid. L'embarquement commence à 14h15. L'avion a un peu de retard, il va nous falloir courir pour avoir notre correspondance à Francfort...
Notre vol pour Francfort
Nous arrivons à Francfort un peu plus tard que prévu, mais nous devrions attraper sans problème notre vol pour Téhéran...
Arrivée à l'aéroport de Francfort
Il nous faut repasser tous les contrôles de sécurité mais nous arrivons à l'heure pour l'embarquement prévu à 17 heures... C'est parti pour un peu plus de 4 heures de vol... Il est plus de minuit heure locale (il y a 2h30 de décalage horaire) lorsque nous atterrissons à l'aéroport de Téhéran. Il nous faut maintenant obtenir nos visas... Mais pour cela, il faut d'abord acheter une assurance... Les formalités prennent un peu plus d'une heure... Nous récupérons nos valises... Un ami d'Hamid est venu nous chercher à l'aéroport pour nous conduire chez son frère qui va nous héberger, car la plupart des hôtels dans le centre de Téhéran étaient complets en cette dernière semaine avant le Ramadan. Il est près de 3 heures du matin, heure locale, lorsque nous arrivons. Nous disposons d'un petit appartement rien que pour nous... Jp n'a que 2 heures pour dormir car il reprend demain matin à 6h30 un avion pour Tabriz... J'ai quant à moi, rendez-vous vers 11 heures avec la belle-sœur et la nièce d'Hamid qui ont prévu de m'emmener dans Téhéran.
Martine à Téhéran
Samedi 28 mai 2016: Je me lève vers 9 h 30, je prends un petit déjeuner (j'ai tout ce qu'il me faut dans la petite cuisine), je prends une douche et j'enfile une tenue adaptée... A 11h, comme prévu, Golmish, la belle-sœur d'Hamid et Rojin, sa nièce, âgée de 14 ans viennent frapper à ma porte. Nous partons en taxi pour le Palais de Saadabad...
Situé à Shemiran, entre la pente douce des contreforts d'Alborz et la vallée verte de Darband, dans un quartier excentré de Téhéran, le Palais de Saadabad est érigé dans un espace naturel de 110 hectares constitué de forêts, rivières, jardins... Le climat est ici plus agréable, et l'air plus pur qu'en plein centre de Téhéran en raison de la proximité des montagnes.
Téhéran. Palais de Saadabad
Nous passons devant le Fine Arts Museum, un bâtiment de trois étages d'une superficie de 3600 m2, construit pendant le règne de Reza Shah et décoré de marbre noir en provenance de la province de Mazandaran, ce qui lui donna le nom de "Black Palace". le musée abrite des galeries de peinture et de nombreuses oeuvres d'artistes orientaux et occidentaux. Nous n'en n'avons toutefois pas effectué la visite.
Téhéran. Palais de Saadabad. "Black Palace"
A l'arrière du bâtiment, plusieurs salles proposent des objets de l'artisanat iranien: poteries, miroirs, sacs, services à thé, coffrets, foulards, tapis, nappes... De quoi rapporter quelques petits souvenirs... Bien que je ne possède pas encore de devises !
Téhéran. Palais de Saadabad
Téhéran. Palais de Saadabad
Le parc est si grand qu'il ne parait pas facile de se repérer...
Les premiers bâtiments furent construits par la dynastie Qadjar (1794-1925) qui fit de ce lieu son quartier d'été.
Mohammad Khan Qadjar
Le premier roi de la dynastie, Mohammad Khan Qadjar, fut couronné après la destitution du dernier roi Zand, Loft Ali Khân, après 1786. Les Qadjar, une tribu d'origine turcomane, résidèrent d’abord en Arménie avant d’emménager à Gorgan au XVIème siècle, sous le règne du roi Safavide Shah Abbas. Après sa prise de pouvoir, Mohammad Khan Qadjar assiégea Téhéran qui n'était alors qu'un petit faubourg au nord de l'ancienne ville de Rey. Il en fit sa capitale.
Téhéran. Palais de Saadabad
Reza Khan
En 1921, après son coup d'état, Reza Khan fit construire des pavillons et des villas plus modernes avant de s'installer au Palais de marbre du centre-ville de Téhéran. Le Palais de Saadabad devint la résidence d'été de la famille Pahlavi. 18 nouveaux édifices furent bâtis qui mirent en évidence le goût, la finesse et la simplicité architecturale des artistes de l'époque.
Téhéran. Palais de Saadabad
Afin d'agrandir le complexe, Reza Shah entreprit d'acheter des propriétés voisines, notamment le jardin de Mohammad Djavad Gandjeï, qui faisait partie du village de Djafar Abad, le jardin d'Aman-Ollah Mostofi Mamalek (chef de la guerre)...
Le complexe compte également, tout autour de la muraille du jardin, huit portes qui témoignent de la politique d'agrandissement du palais dés les premiers Qadjar...
Téhéran. Palais de Saadabad
Téhéran. Palais de Saadabad
J'admire au passage, les bottes de bronze d'une ancienne statue du Shah...
Téhéran. Palais de Saadabad. Les bottes de bronze de la statue du Shah
... Puis la statue de Arash, l'archer, figure héroïque de la tradition orale et du folklore iraniens...
Téhéran. Palais de Saadabad. Arash l'archer
Téhéran. Palais de Saadabad. Arash l'archer
Nous arrivons devant le "White palace", le Palais blanc, le plus grand palais du complexe. La Palais est construit sur une surface de 2164 m2. Il comprend deux étages et un sous-sol, ce qui représente une superficie totale de 5000 m2.
Nous pénétrons dans le hall au superbe plafond décoré...
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace
C'est Reza Shah qui fit construire ce palais entre 1931 et 1936 par des architectes iraniens et russes.
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace
La Palais blanc possède 54 pièces dont dix salles de réception. Les salles sont majoritairement décorées à la française ...
Téhéran. Palais de Saadabad. White palace
Le Palais était utilisé pour les cérémonies et les affaires officielles. Ce fut également la résidence d'été de Mohammad Reza Shah (le second roi de la Dynastie Pahlavi) et la Reine Farah.
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace. Bustes de Mohammad Reza Shah et de la Reine Farah.
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace
La salle de cérémonie (Ceremonial Hall) était consacrée aux réunions officielles. Son sol est recouvert d'un tapis fin et précieux de 143 m2.
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace. Ceremonial Hall
La grande salle à manger comprend le plus grand tapis du palais. Il est d'une superficie de 145 m2. Le dernier dîner fut servi dans cette pièce en l'honneur de Jimmy Carter, 39ème Président des Etats-Unis et du Roi Hussein de Jordanie.
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace. Grand dining room
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace. Grand dining room
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace. King's room
Téhéran. Palais de Saadabad. White Palace. Waiting Hall
Une petite pause colorée s'impose en attendant de poursuivre notre visite !
Téhéran. Palais de Saadabad.
Téhéran. Palais de Saadabad.
Téhéran. Palais de Saadabad.
Notre visite suivante est le musée des miniatures de Maître Farshchian.
Téhéran. Palais de Saadabad. Farshchian Miniature Museum
Le bâtiment date de l'époque "Qadjar" et était avant sa destitution, à la disposition de Reza Shah et de sa quatrième épouse, la reine Esmat. Sous le règne de son fils Mohammad Reza Pahlavi, le frère puis le chef cuisinier du monarque occupèrent le bâtiment. Celui-ci fut ensuite transformé en remise. Après sa réfection en 2001/2002, il devint le musée du maître de la peinture iranienne, Mahmood Farshchian.
Téhéran. Palais de Saadabad. Farshchian Miniature Museum
Mahmood Farshchian est un peintre iranien né à Ispahan, le 24 janvier 1930.
Téhéran. Palais de Saadabad. Farshchian Miniature Museum. Buste de Mahmood Farshchian
50 tableaux de l'artiste sont exposés dans les 5 salles du musée. Ses oeuvres sont devenues des symboles de l'art contemporain iranien dans le monde. Elles sont inspirées par la littérature et la poésie.
J'ai pu photographier quelques uns de ses tableaux qui nous plongent dans un monde aérien, poétique et coloré...
Téhéran. Palais de Saadabad. Farshchian Miniature Museum
Téhéran. Palais de Saadabad. Farshchian Miniature Museum
Téhéran. Palais de Saadabad. Farshchian Miniature Museum
Téhéran. Palais de Saadabad. Farshchian Miniature Museum
Téhéran. Palais de Saadabad. Farshchian Miniature Museum
Téhéran. Palais de Saadabad. Farshchian Miniature Museum
Téhéran. Palais de Saadabad. Farshchian Miniature Museum
Rojin, ma charmante petite guide suit sa scolarité dans un collège franco-iranien. Elle parle donc couramment le français et m'a été d'un grand secours lors de cette visite.
Téhéran. Palais de Saadabad. Rojin
Téhéran. Palais de Saadabad. Rojin
Téhéran. Palais de Saadabad. Farshchian Miniature Museum
Nous nous dirigeons maintenant vers le Palais de marbre, Green Palace Museum ou Shavland palace, juché sur une colline, sur les contreforts des monts Alborz.
Téhéran. Palais de Saadabad. Vers le green Palace Museum
Le Green palace est l'un des plus beaux palais d'Iran. Ce n'était autrefois qu'un bâtiment en cours de construction appartenant à un certain Alikhan. Reza Khan, séduit par le lieu, l'acheta et y fit construire le palais actuel. Son édification dura 6 ans, de 1922 à 1928. Le bâtiment est composé de deux étages. La façade est décorée de marbre provenant de la mine Khamsey , d'où son nom de palais de marbre.
Téhéran. Palais de Saadabad. Green Palace
Téhéran. Palais de Saadabad. Green Palace
Téhéran. Palais de Saadabad. Green Palace
La visite réserve de belles surprises, telle la salle des miroirs qui, est ornée de milliers de petits morceaux de miroirs et de motifs floraux en plâtre... le mobilier de salon de l'époque "Qadjar", un rideau argenté... mais les photos n e sont pas ici autorisées... Et comme je n'ai pas envie de me retrouver en prison, je respecte les règles...
Il y a encore d'autres bâtiments à visiter, mais il faudrait plus d'une journée pour tout voir ! Or il est près de 14h30 et nous n'avons pas encore déjeuné...
Golmish et Rojin me conduisent dans un très agréable restaurant, au pied de la montagne et au bord d'une rivière. Elles commandent plusieurs spécialités iraniennes à se partager, comme du "Mirza Ghazemi" (un genre de purées d'aubergines), du "Mast Mousire" (un yaourt battu à l'ail concassé), du "Baghali polo" (un riz basmati au fèves parfumé au safran) ...
C'est délicieux et très copieux !
Quelques photos du quartier... Ses échoppes aux étals colorés...
Quartier nord de Téhéran.
... Ses belles portes anciennes...
Quartier nord de Téhéran.
... Nous rentrons en taxi... Ceux-ci sont jaunes ou verts... J'ai l'impression qu'il faut négocier un moment avant de trouver le bon...
Quartier nord de Téhéran.
Une bonne douche car il a fait très chaud et je m'étais un peu trop couverte (robe + tee shirt à manches longues + pantalon + foulard)... J'enfile une tenue propre et plus légère: pantalon d'été et tunique. Golmish m'invite à boire un thé en attendant le retour de JP, puis je décide de partir seule à la découverte du quartier...
Nous sommes vraiment au pied des montagnes et certains sommets comportent encore des traces de neige, ce qui est surprenant avec la chaleur qui règne déjà à Téhéran...
Quartier nord de Téhéran.
J'observe un moment des artisans boulangers qui fabriquent un pain sous forme de grande plaque fine percée de petits trous...
Quartier nord de Téhéran.
Je découvre de curieuses sculptures...
Quartier nord de Téhéran.
Les fenêtres comportes des grilles finement décorées...
Quartier nord de Téhéran.
Quartier nord de Téhéran.
Un autre boulanger fabrique des pains qui ressemblent plutôt à de grands nans... le pain lavash ?
Quartier nord de Téhéran.
Juste à côté de la boulangerie, se trouve une grande grille sur laquelle sont entreposés des pains qui semblent être à disposition à titre gratuit des personnes qui en auraient besoin... Un joli geste... Je vois des personnes qui en découpent des morceaux et les emportent...
Quartier nord de Téhéran.
... Des étals colorés...
Quartier nord de Téhéran.
De nombreuses affiches présentent dans les différents quartiers de Téhéran les tableaux que l'on peut aller admirer dans les musées de la ville...
Quartier nord de Téhéran.
... Une petite sieste de fin de journée...
Quartier nord de Téhéran.
... Un conciliabule !
Quartier nord de Téhéran.
Notre soirée se termine sur la terrasse d'un restaurant, en compagnie de toute la famille d'Hamid, sa sœur et ses trois frères ...
Dîner de famille dans un restaurant de Téhéran.
Dîner de famille dans un restaurant de Téhéran.
... Et pour terminer le repas, du thé, du citron vert...
Dîner de famille dans un restaurant de Téhéran.
... Des dattes fondantes et moelleuses et des petites sucettes de sucre candi au safran à faire fondre dans le thé... Délicieux !
Dîner de famille dans un restaurant de Téhéran.
Dimanche 29 mai 2016: Ce matin, nous partons à 8h30 , en voiture, en direction de la ville de Qazvin, située à environ 150 km à l'Ouest de Téhéran. Jp et Hamid ont rendez-vous dans une usine d'équipement automobile... La route qui mène de Téhéran à Qazvin est aujourd'hui bordée de cimenteries, de silos en béton et d'usines. La banlieue industrielle de Téhéran s'étend inlassablement dans cette direction... Pendant tout le trajet, nous longeons des montagnes arides...
Sur la route entre Téhéran et Qazvin
... Au pied desquelles poussent presque partout des immeubles d'habitation...
Sur la route entre Téhéran et Qazvin
... S'ensuit presque une journée complète de RV avec l'équipe de direction et les responsables d'achat de l'usine, puis visite des ateliers, des laboratoires, déjeuner au restaurant d'entreprise... Pas de photos autorisées à l'intérieur, mais j'ai pu photographier le parc...
Qazvin. Parc de l'industrie automobile
Qazvin. Parc de l'industrie automobile
Qazvin. Parc de l'industrie automobile
Il est plus de 15 heures lorsque le rendez-vous se termine... Il ne reste hélas que peu de temps pour visiter la ville de Qazvin qui mérite pourtant un détour... La ville de Qazvin, capitale de la province du même nom est située au pied des monts Elbourz (ou Alborz) . C'est une ville chargée d'histoire qui compte plus de 600000 habitants.
Elle fut fondée au IIIème siècle par le roi Sassanide Shapur 1er (la dynastie Sassanide était la 3ème dynastie iranienne et le second empire perse entre 224 et 651 après JC).
La ville dut faire face à l'assaut de la secte des Assassins, installés à Alamut, dans les montagnes proches... Mais connaissez vous l'origine de cette secte et celle du mot "Assassin" ... Alors comme les voyages sont l'occasion de satisfaire sa curiosité, d'apprendre et de comprendre, voici un peu d'histoire:
HISTOIRE DE LA SECTE DES ASSASSINS
Gaillardin , « Dictionnaire du XIXe siècle »
"Les Ismaélites, tout en se rattachant au souvenir de Mahomet, interprétaient l’islamisme à leur gré, et le dénaturaient entièrement. Ils défendaient de prendre au sérieux les pratiques du Coran, telles que la prière, le jeûne et l’aumône, et le khalife fatimite Hakem fonda au Caire une société dite de sagesse, qui condamnait tout ensemble le khalife de Bagdad, comme usurpateur, la foi et la morale comme des préjugés et des folies. La secte des Assassins est sortie de cette école.
Hassan, fils de Sabbah, était né dans le Khorazan ; son père, partisan d’Ali, l’avait confié, pour éviter les soupçons, à un Sunnite renommé par sa vertu entre les partisans du khalife de Bagdad ; mais de fréquentes conversations avec les Ismaélites l’entraînèrent dans leur doctrine, et il passa en Égypte pour recevoir de la bouche du khalife fatimite lui-même l’enseignement de la vérité. Accueilli avec empressement, admis à la plus intime faveur, et bientôt disgracié par l’habileté des courtisans, il revint en Asie à travers mille dangers, rapportant un grand désir de puissance, et tous les moyens nécessaires pour y parvenir (vers l’an 1073).
Hassan fit rapidement des disciples nombreux, et avec leur dévouement il s’empara de la forteresse d’Alamout dans le voisinage du sultan Malek-Schah. D’autres châteaux s’élevèrent dans les environs ; en vain Malek-Schah voulut les détruire ; son grand vizir fut mis à mort par un des disciples d’Hassan, et lui-même mourut sans avoir le temps d’assurer sa vengeance. D’autres meurtres, d’autres menaces, agrandirent cette puissance naissante. Le sultan Sindjar, qui régnait dans le nord-ouest de la Perse, s’était déclaré l’ennemi des nouveaux sectaires : un matin à son réveil, il trouve un stylet près de sa tête, et au bout de quelques jours il reçoit une lettre ainsi conçue : « Si nous n’avions pas de bonnes intentions pour le sultan, nous aurions enfoncé dans son cœur le poignard qui a été placé près de sa tête. ». Sindjar fit la paix, par crainte, et accorda à Hassan, à titre de pension, une partie de ses revenus.
On dit que Hassan habita Alamout pendant 35 années, et que, dans cet intervalle, il ne se montra que deux fois sur la terrasse de son palais.
C’est alors qu’il organisa la société créée par lui, et qu’il la divisa en trois classes, les daïs, les reficks, et les fédaviés. Les daïs étaient les docteurs, les prédicants, chargés de convertir les infidèles. Les reficks étaient les compagnons, les initiés de la doctrine ; le peuple soumis à l’autorité tout à la fois religieuse et temporelle du chef suprême. Les fédaviés ou dévoués, étaient les instruments des volontés et des vengeances de leur maître.
Enfermés dès leur enfance dans les palais, sans autre société que leurs daïs, les fédaviés apprenaient que leur salut éternel dépendait de leur dévouement et qu’une seule désobéissance les damnait pour toujours.
Forteresse d'Alamut. Miniature perse
A cette crainte du châtiment se joignait avec la même efficacité l’espoir des récompenses; on leur promettait le paradis, on leur en donnait quelquefois une jouissance anticipée. Pendant leur sommeil, provoqué par une boisson enivrante, ils étaient transportés dans de magnifiques jardins où ils trouvaient à leur réveil tous les enchantements de la volupté ; après quelques jours de félicité extrême, le même breuvage les endormait de nouveau, et ils retournaient sans le savoir au lieu d’où on les avait emportés. A leur réveil ils racontaient, comme un songe ou comme une réalité, cette sorte de ravissement dont ils avaient joui, et ils s’animaient encore, par ce souvenir d’un bonheur passager, à mériter celui qui n’aura pas de fin. Introduits quelquefois devant leur seigneur, celui-ci leur demandait s’ils voulaient qu’il leur donnât le paradis, et sur leur réponse qu’ils étaient prêts à exécuter ses ordres, il leur remettait un poignard et leur désignait une victime.
Cette, société porta différents noms; on les appela Ismaélites orientaux, pour les distinguer de ceux d’Égypte ; Bathéniens ou partisans du culte intérieur ; Molahed ou impies ; et enfin Assassins. Ce nom n’est qu’une corruption de hachichin, qui lui-même vient de hachich ; le hachich était un breuvage enivrant qui servait à endormir les fédaviés. Le chef suprême s’appelait le Seigneur des couteaux, et plus souvent le seigneur de la Montagne, Scheick al Djébal. Le sens primitif de seigneur, dérivé de senior, a fait traduire ce mot par Vieux de la montagne"
Qazvin, à la croisée des routes de la Soie, des routes de la Caspienne (transcription latine de Qazvin) et des villes de Tabriz et Hamedan, était le passage obligé pour tout commerce en provenance du nord-ouest et de l'Azerbaïdjan. Elle connut donc un essor considérable à l'époque des Seljoukides (1051-1220) Puis elle fut détruite deux fois par les Mongols, en 1220 puis en 1256. Au XVIème siècle, le souverain safavide Shah Tahmasp 1er estima que la première capitale safavide, Tabriz, était trop proche de la menace ottomane. Qazvin devint alors la capitale de l'empire safavide de 1555 à 1597 (La dynastie chiite des Safavides, d'origine turkmène, régna de 1501 à 1736, succédant aux Timourides. Ce fut la première dynastie iranienne complètement indépendante à régner sur l'Iran depuis près de 500 ans). Au IXème siècle, sept portes permettaient l'entrée dans la ville. Il n'en reste que deux aujourd'hui. Une de ces portes est la porte de Téhéran.
Qazvin. Porte de Téhéran
Nous nous rendons à la Mosquée du Vendredi qui est l'une des plus anciennes mosquées d'Iran. Elle fut bâtie au IIème siècle de l'Hégire (Début du calendrier musulman: VIIIème siècle) sur un temple du feu de l'époque sassanide. Elle fut reconstruite sous le règne du souverain seljukide Malik Shah (1072-1092)
Qazvin. Entrée de la Mosquée du Vendredi
Un immense cadran solaire se trouve devant l'entrée de la mosquée.
Qazvin. Entrée de la Mosquée du Vendredi
... Et un petit magasin d'antiquités me tend les bras ... Mais je n'ai pas le temps de flâner... Hamid a un rendez-vous à Téhéran en fin d'après-midi et il craint les embouteillages de fin de journée...
Qazvin. Boutique d'antiquités à l'entrée de la Mosquée du Vendredi
La cour intérieure de la mosquée est entourée d'arcades...
Qazvin. Mosquée du Vendredi
Qazvin. Mosquée du Vendredi
... Les céramiques des coupoles et des arcades sont magnifiques...
Qazvin. Mosquée du Vendredi
Qazvin. Mosquée du Vendredi
Qazvin. Mosquée du Vendredi
Qazvin. Mosquée du Vendredi
De belles portes complètent l'ensemble...
Qazvin. Mosquée du Vendredi
Qazvin. Mosquée du Vendredi
Les deux minarets ont été édifiés sous les Safavides et rénovés sous les Qadjar. Des travaux de restauration sont à nouveau en cours.
Qazvin. Mosquée du Vendredi
Qazvin. Mosquée du Vendredi
Qazvin. Mosquée du Vendredi
Opération purification ou nettoyage de mûres blanches...
Qazvin. Mosquée du Vendredi
Nous n'avons pas rencontré beaucoup de touristes à Qazvin, alors pour la photo souvenir, je trouve des volontaires...
Qazvin.
Qazvin.
Qazvin.
Le bazar de Qazvin n'est pas très animé... Mais pas le temps d'y faire un tour...
Qazvin. Bazar
... La mer Caspienne n'est pas très loin !
Qazvin. Devant le bazar
... Des couleurs et des odeurs...
Qazvin. Devant le bazar
Qazvin. Devant le bazar
Qazvin. Devant le bazar
Au milieu de la ville, reposent les ruines de Meimoon Ghal'eh, un des édifices Sassanides de la région...
Qazvin. Ruines de Meimoon Ghal'eh ?
Pour terminer notre visite express de Qazvin, nous arrivons devant Saad Al Saltaneh, le plus grand Caravansérail couvert du Moyen-orient. Il fut bâti à l'époque Qadjar sur ordre du gouverneur de l'époque. Il s'étend sur une superficie de 2,6 hectares.
Qazvin. Caravansérail Saad Al Saltaneh
Saad Al Saltaneh possède un majestueux dôme couvert de céramique que l'on aperçoit juste derrière...
Qazvin. Caravansérail Saad Al Saltaneh
Qazvin. Caravansérail Saad Al Saltaneh
Le Caravansérail (Khan dans le monde iranien) était un lieu où les caravanes de marchands faisaient halte. Il comprenait à la fois des écuries (ou des enclos) pour les montures et les bêtes de somme, des magasins pour les marchandises et des chambres pour les gens de passage.
Qazvin. Caravansérail Saad Al Saltaneh
Un groupe d'étudiantes profite de l'ombre autour du bassin...
Qazvin. La cour du Caravansérail Saad Al Saltaneh
Cherchez l'erreur, il y a un intrus (ou une intruse dans la seconde photo !)
Qazvin. La cour du caravansérail Saad Al Saltaneh
Qazvin. La cour du caravansérail Saad Al Saltaneh
Qazvin. Dans la cour du caravansérail Saad Al Saltaneh
Qazvin. Caravansérail Saad Al Saltaneh
Qazvin. Caravansérail Saad Al Saltaneh
De toutes petites échoppes se succèdent à l'intérieur du Caravansérail...
Qazvin. Caravansérail Saad Al Saltaneh
De superbes portes se trouvent à l'entrée des bâtiments...
Qazvin. Caravansérail Saad Al Saltaneh
Qazvin. Caravansérail Saad Al Saltaneh
Nous regagnons la voiture et je saisis au vol quelques photos d'enfants qui jouent à proximité du parking... ... Des enfants coquins car ils auraient bien aimé récolter quelques pièces pour se laisser photographier (ou quelques petits billets car pour environ 50 euros, j'ai eu la chance de me retrouver avec 2 000 000 rials... Millionnaire pour la première fois...
Qazvin. Près du Caravansérail Saad Al Saltaneh
Qazvin. Près du Caravansérail Saad Al Saltaneh
Qazvin. Près du Caravansérail Saad Al Saltaneh
Nous reprenons la route vers Téhéran... Les montagnes au loin forment la silhouette d'une femme allongée...
Sur la route entre Qazvin et Téhéran
Sur la route entre Qazvin et Téhéran
J'attrape au vol quelques vues de Téhéran depuis la voiture...
Téhéran
Téhéran
Nous apercevons la tour de télécommunications Milad qui est la plus grande tour d'Iran. Construite dans le district de Sharak-e Gharb/Gisha , elle mesure 435 mètres de haut et fut terminée en 2007.
Téhéran. Tour Milad
La partie supérieure est un complexe de 12 étages dont le toit est situé à 315 mètres. On y trouve des restaurants panoramiques, un hôtel 5 étoiles, un centre commercial, une pépinière d'entreprises...
Téhéran. Tour Milad
Notre soirée se termine dans les quartiers nord de Téhéran chez la sœur d' Hamid et son mari, qui vivent aujourd'hui au Canada mais qui ont conservé leur appartement dans la capitale iranienne. Nous y passons un très agréable moment et nous y dégustons de délicieuses spécialités... cuisinées par la maîtresse de maison...
Soirée à Téhéran
L'immeuble dispose d'une terrasse avec barbecue, pataugeoire pour les enfants et un beau panorama sur Téhéran...
Soirée à Téhéran
Lundi 30 mai 2016: Pour notre dernière journée, Hamid nous donne rendez-vous à 9h40 et nous conduit en plein cœur de Téhéran dans le quartier du Grand Bazar... Des taxis verts, des taxis jaunes, des petites camionnettes bleues, des scooters et des petits chariots à roulettes pleins de marchandises... Nous voici déjà dans l'ambiance...
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
On peut arriver ici, en métro en descendant à la station Khayam ou Panzdah E Khordad .. Ce sera pour la prochaine, fois !
Téhéran. Station de métro Panzdah E Khordad
... A moins de choisir un moyen de transport beaucoup plus traditionnel...
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Le long du Grand Bazar, se trouvent des magasins surmontés des traditionnelles enseignes en carreaux de faïence bleue...
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Avant même d'entre dans le lieu mythique, les odeurs déjà nous enivrent...
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Nous avons prévu de rapporter des pistaches, une des spécialités de L'Iran et de Téhéran qui en produit chaque année 200 000 tonnes, mais nous n'avons pas trop envie de nous charger avant de pénétrer dans le Grand Bazar...
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
... Avec les odeurs, les couleurs...
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Nous pénétrons dans le Grand Bazar par une des ses nombreuses portes et nous sommes vite happés par une foule bruyante et bigarrée...Des femmes en tchador noir et d'autres avec des tenues et des foulards modernes et colorés...
Téhéran. Entrée du Grand Bazar
... Un clientèle principalement constituée d'iraniens... Nous n'avons pas rencontré beaucoup de touristes étrangers...
Téhéran. le Grand Bazar
L'origine du Grand Bazar de Téhéran est très ancienne... La trace d'une activité commerciale à cet emplacement date de plus de 1000 ans... Les bâtiments actuels pourraient avoir entre 200 et 400 ans pour certains... Le bazar a grandi comme une ville dans la ville...
Téhéran. le Grand Bazar
Le grand Bazar de Téhéran est le plus grand bazar du monde. Il est constitué d'un dédale de galeries construites au fil des années sur plusieurs niveaux, dans des styles hétéroclites qui s'enchevêtrent sur des dizaines de kilomètres... Les commerces sont regroupés par corporations et nous nous demandons comment toutes ces petites échoppes vendant les mêmes produits parviennent à s'en sortir... et à se distinguer des voisins. ... Ici les luminaires... Un paradis pour les jeunes mariés qui équipent leurs logements...
Téhéran. le Grand Bazar
Nous sommes fort surpris de découvrir l'enseigne IKEA dans une toute petite échoppe. Hamid nous explique que des petites boutiques proposent certains produits de la marque suédoise en en adoptant l'enseigne.
Téhéran. le Grand Bazar
Nous ne manquons pas au passage d'admirer les voûtes splendides dont les motifs sont tous différents...
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Nous arrivons au quartier des céramiques... Nous n'avons guère le temps d'entrer dans les échoppes pour dénicher et négocier quelques merveilles ...
Téhéran. le Grand Bazar
Le Grand Bazar a subi des transformations au fil du temps et aurait bien besoin dans certains secteurs, de rénovation...
Téhéran. le Grand Bazar
Au croisement des galeries, nous découvrons une petite place, autour d'un bassin... Un lieu de rencontres ou de rendez-vous...
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
... le quartier de la verrerie...
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
... De jolies verrières...
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
... Le quartier des tissus... De la couleur et des motifs... On est loin des sombres tchadors...
Téhéran. le Grand Bazar
Le quartier des tapis... Les tapis persans sont connus dans le monde entier et sont fabriqués à la main le plus souvent par des nomades... Un travail qui peut prendre des mois ou même des années... Des motifs à l'infini !
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Pour la négociation, autour d'une tasse de thé, il faut prévoir du temps et se mettre dans la tête qu'on repartira avec un tapis...
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Des manutentionnaires et des portefaix cheminent en permanence dans les galeries en peinant parfois à se faufiler. Ils approvisionnent les commerçants. Ces transporteurs sont tout en bas de l'échelle sociale et sont les premiers à souffrir de la dévaluation du Rial.
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Sous le régime impérial, le bazar était le cœur économique de l'Iran. Les bazaris (les marchands en persan) ont mené des grèves qui furent déterminantes dans l'effondrement de la Dynastie Pahlavi ...
Téhéran. le Grand Bazar
... Mais la guerre avec l'Irak et les sanctions ont engendré une économie très étatisée au détriment des commerces traditionnels...
Téhéran. le Grand Bazar
Téhéran. le Grand Bazar
Depuis plusieurs parties du grand Bazar, on accède à une cour intérieure dans laquelle se trouve la mosquée de l'Imam Khomeny. La mosquée fut construite pendant les règnes de Fathali Shah Qajar et de Shah Naseredin, au XVIIIème siècle.
Téhéran. Cour à l'intérieur du Grand Bazar.
Téhéran. Cour à l'intérieur du Grand Bazar.
Les deux minarets ont été ajoutés après la construction. Au milieu, se trouve la tour de l'horloge.
Téhéran. Mosquée de l'Imam Khomeny
Téhéran. Mosquée de l'Imam Khomeny
Comme en de nombreux lieux en Iran et à Téhéran, sont affichés les portraits de l'ayatollah Khomeini et de l'ayatollah Khamenei, les guides suprêmes.
Téhéran. Cour du Grand Bazar
Téhéran. Cour du Grand Bazar
Nous quittons le Grand Bazar pour flâner un peu dans le quartier ( le 12ème arrondissement de Téhéran), l'un des plus vieux quartiers de la capitale qui abrite plus de 100 000 familles et regroupe de nombreux monuments historiques, des ministères, la banque centrale, des administrations...
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Un quartier qui semble toujours en effervescence, grouillant, bruyant mais authentique... et qui mériterait une visite plus longue... si les températures étaient toutefois un peu plus clémentes (37° aujourd'hui !) . Jp a beaucoup de mal à supporter...
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Téhéran. Quartier du Grand Bazar. Fontaine commémorative
Téhéran. Quartier du Grand Bazar. Fontaine commémorative
Téhéran. Quartier du Grand Bazar. Un des accès au grand Bazar
Téhéran. Quartier du Grand Bazar. Un des accès au grand Bazar
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Un attroupement attire notre attention... C'est l'heure de la bourse aux devises, aux métaux précieux... On peut y acheter des devises au cours du moment... Le vendeur prend juste une toute petite marge.
Téhéran. Quartier du Grand Bazar. Bourse aux devises
Téhéran. Quartier du Grand Bazar. Bourse aux devises
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Téhéran. Quartier du Grand Bazar. Banque nationale d'Iran
A plusieurs endroits, nous avons remarqué ces bornes jaunes et bleues qui ressemblent un peu à des parcmètres... On peut mettre de l'argent, mais l'appareil ne délivre pas de ticket... Ce sont en fait des bornes de collectes de fonds pour les personnes dans le besoin, ce que nous aurions pu comprendre en examinant les dessins...
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Hamid nous fait faire ensuite un petit tour rapide dans le quartier des antiquaires... dans lequel nous prenons une petite collation qui va redonner un peu de force à JP qui n'a guère eu le temps de prendre un petit déjeuner...
Téhéran. Quartier des antiquaires
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Puis nous regagnons le quartier du Grand Bazar afin d'y rejoindre Golmish et Rojine qui vont nous accompagner au Golestan Palace...
Golestan Palace (Palais du jardin des fleurs) est le plus ancien des monuments historiques de Téhéran. Il faisait partie d' un ensemble de bâtiments royaux situés derrière les murs en torchis de la Citadelle. La Citadelle fut construite pendant le règne de Tahmasb 1er (1524-1576) de la dynastie Safavive (1502-1736) et rénovée plus tard par Karim Kalm Zand (Règne 1750-1779). Lorsque Agha Mohammad Khan fit de Téhéran la capitale, la Citadelle devint la cité royale de la dynastie Qadjar (1794-1925).
Téhéran. Golestan Palace
Golestan Palace devint alors la résidence officielle de la famille royale "Qadjar". Pendant la période Pahlavi (1925-1979), Golestan Palace fut utilisé pour les réceptions officielles, comme le couronnement de Reza Shah et de Mohammad Reza Shah. Reza Shah, pendant son règne, fit détruire une grande partie des bâtiments afin de favoriser la modernisation du quartier et pour laisser place à de grands immeubles administratifs.
Téhéran. Golestan Palace
Golestan Palace est un bel exemple des réalisations artistiques artistiques et architecturales de la période qadjare.
Téhéran. Golestan Palace
La terrasse (Marble Throne Balcony), connue sous le nom de "Trône de marbre" fut construite sur ordre de Fath Ali Shah (Règne: 1797-1834). Le trône est composé de 65 morceaux de marbre jaune de la province de Yazd. Il a été conçu par le peintre Mirza Baba Naqash Bashi de la cour Qadjare. Les sacres des rois Qadjar et les cérémonies officielles de la cour ont eu lieu sur cette terrasse. Le dernier sacre s'étant déroulé sur cette terrasse est celui du couronnement de Reza Shah Pahlavi en 1925.
Après l'animation et la chaleur étouffante du quartier du Grand Bazar, Golestan Palace est un véritable havre de paix qui nous permet d'admirer en toute tranquillité les superbes bâtiments aux décors fleuris et colorés...
Téhéran. Golestan Palace
Téhéran. Golestan Palace
Téhéran. Golestan Palace
Khalvat-e-Karim Khâni, la retraite de Karim Khan ZandJ est un bâtiment qui date de 1759. C'est une des plus anciennes parties encore existantes du palais. Un petit trône de marbre se trouve sur la terrasse, de plus petite taille et avec moins d'ornementations, que celui de "Tacht-e Marmar"
Téhéran. Golestan Palace. Khalvat-e-Karim
Téhéran. Golestan Palace. Khalvat-e-Karim
Téhéran. Golestan Palace. Khalvat-e-Karim
Téhéran. Golestan Palace. Khalvat-e-Karim
Téhéran. Golestan Palace. Khalvat-e-Karim
Téhéran. Golestan Palace
Téhéran. Golestan Palace
Téhéran. Golestan Palace
Quelques années après son couronnement, Nasser-ed-in Shah Qajar décida d'étendre le palais dans sa partie orientale. Le bâtiment "Shams-ol Emareh " , le palais du Soleil, date de cette période. Il fut conçu par Doust-Ali Khan Moaier-ol-Mamalek et réalisé par l'architecte Ali Mohammad Kashi entre 1865 et 1867. C'était un des monuments les plus hauts de Téhéran au moment de sa construction avec ses cinq étages.
Téhéran. Golestan Palace. Shams-ol-Emâreh
Téhéran. Golestan Palace. Shams-ol-Emâreh
Téhéran. Golestan Palace. Shams-ol-Emâreh
Téhéran. Golestan Palace. Shams-ol-Emâreh
La galerie des glaces (Hall of mirrors) située à l'ouest de la salle de réception a été construite entre 1874 et 1877
Téhéran. Golestan Palace.
Téhéran. Golestan Palace.
Téhéran. Golestan Palace.
Téhéran. Golestan Palace. Un sol très coloré
Téhéran. Golestan Palace.
Téhéran. Golestan Palace. Un très beau plafond
Téhéran. Golestan Palace.
Téhéran. Golestan Palace.
Le bâtiment des Wind catchers (Emârat-e Bâdgir) a été construit sous le règne de Fath Ali Shah. Quatre tours de vent (wind catchers) recouvertes de tuiles vernissées bleues, jaunes et noires et d'une coupole dorée ont été édifiées pour permettre au vent de refroidir le bâtiment.
Téhéran. Golestan Palace. Emârat-e Bâdgir
Téhéran. Golestan Palace.
Notre visite se termine par le musée ethnologique (Kâkh-e Abyaz) qui présente une collection de mannequins en costumes ethniques traditionnels.
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique.
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique. Le cordonnier
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique. Fabrication de la farine
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique.
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique.
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique.
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique.
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique.
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique. Le café
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique. Le café
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique.
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique. Tableau représentant la célébration du nouvel an
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique. Costume de Baluch
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique. Costume de Ghashghai (province du Fars en Iran)
Téhéran. Golestan Palace. Musée ethnologique.
Nous regagnons le quartier du Grand Bazar et nous reprenons un taxi pour rentrer.
Téhéran. Quartier du Grand Bazar
Le temps d'une douche et d'une petite pause, et nous repartons faire le plein de pistaches et de fruits secs, de couleurs et d'odeurs... à rapporter en souvenir de notre petit séjour en Iran...
Téhéran. Quartier nord
Téhéran. Quartier nord
Téhéran. Quartier nord
Téhéran. Quartier nord
Téhéran. Quartier nord
Je prépare les valises pendant que jp honore un dernier rendez-vous professionnel. Notre soirée se termine chez Mahmood et Golmish que nous remercions de nous avoir si gentiment accueillis... avant de regagner l'aéroport international pour un long voyage de nuit...
Téhéran. Quartier nord. Dernière soirée chez Mahmood et Golmish
Que dire de ce très court séjour... Il nous a donné fort envie de découvrir ce beau pays, à l'histoire riche et passionnante qu'est l'Iran. Nous aimerions aussi aller à la rencontre de ses habitants qui ont fait preuve de gentillesse et d'hospitalité au cours de ces quelques jours... Nous nous sommes sentis parfaitement en sécurité mais nous avons toujours été accompagnés, ce qui nous a peut-être évité de commettre des impairs... Les femmes malgré l'obligation du port du voile et d'une certaine tenue vestimentaire sont très élégantes, comme si elles compensaient cette obligation par le choix de jolis motifs, couleurs vives et assorties, une jolie ligne de vêtements... et un maquillage soigné et parfois sophistiqué... Nous ne pouvons toutefois oublier que la femme est loin d'être ici l'égale de l'homme, que la population doit respecter des règles très strictes en matière de loisirs (la danse, la musique, l'alcool... sont strictement interdits)... Que les droits de l'homme restent ici un concept occidental... La peine de mort est encore en vigueur et de nombreuses exécutions (dont un nombre important de femmes) ont lieu chaque année. Nous avons été fort choqués d'apprendre que pendant notre séjour, une trentaine d'étudiants, fêtant l'obtention de leurs diplômes à Qazvin, avaient été condamnés à recevoir chacun 99 coups de fouet parce qu'ils s'étaient réunis entre garçons et filles et qu'ils avaient dansé...
Au départ de Vienne
En vol depuis Vienne
Nous survolons les sommets encore enneigés des Alpes...
En vol depuis Vienne
... Avant d'observer les restes des inondations de ces derniers jours, à l'approche de Lyon... où la température est de 12°... 25° de perdus en quelques jours !
Arrivée à Lyon
A bientôt pour nos futures (ou anciennes aventures) !
Super ! Martine toujours aussi intéressant! et de belles photos . Gros Bisous en attendant de découvrir d'autres reportages pour découvrir le monde ! Merci !
Super ! Martine toujours aussi intéressant! et de belles photos . Gros Bisous en attendant de découvrir d'autres
RépondreSupprimerreportages pour découvrir le monde ! Merci !
Merci Jacqueline... Moi aussi, je regarde toujours avec plaisir tes belles photos... Grosses bises.
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