Dans notre périmètre de confinement de 20 km . Lisores (Calvados)

Pandémie, confinement, déconfinement, reconfinement, une bien curieuse année 2020. Mais depuis le 28 novembre 2020, notre périmètre de confinement a été élargi à 20 km. 

20 km autour de chez nous, c'est la campagne mais c'est l'occasion de découvrir tous les petits villages qui nous entourent et dans lesquels nous allons peut-être découvrir des trésors d'architecture, de paysages, de monuments, musées...  Alors c'est parti ! 

28 novembre 2020: Notre première visite dans le périmètre élargi est le village de Lisores, situé à 6 km de chez nous.

Lisores est un village de 260 habitants. C'est une des plus anciennes communes du Pays de Livarot citée dans une charte. 

Entre les années 1000 et 1050, une grande partie de la Seigneurie était propriété de l'Abbaye de Montvilliers en Seine Maritime. 

Nous pouvons y admirer l'église Saint-Vigor, construite entre les XVème et XVIème siècle. 

Nous découvrons dans le cimetière qui entoure l'église,  l'impressionnante chapelle funéraire de la famille Laniel. Joseph Laniel (1889-1975) fut Président du Conseil et plusieurs fois ministre de la 4ème république. 

Un petit tour dans les faubourgs du village, dans la campagne et les bois environnants s'impose. 

Situé non loin de l'entrée du bourg, le vieux lavoir de la commune, alimenté par le ruisseau du moulin de la Roque,  a été restauré par les habitants. Photo Ouest France: 

"C'était le lieu central de la vie communale d'autrefois. Ce modeste bâtiment a connu la plupart des anciens du village. Les femmes y lavaient leur linge, les enfants s'y baignaient l'été, les hommes y venaient laver leur carriole ou leur automobile. Et les bêtes y venaient boire. Ce lavoir fait partie de notre histoire, de notre patrimoine" raconte Pierre-Michel Bertrand, conseiller municipal. (Ouest France. 15 août 2016) 
La romancière Nadine Mousselet situe une partie de l'action de son roman "La Part des anges" dans ce lavoir ou l'on découvre un cadavre.    

Le village de Lisores abrite également la ferme de la Bougonnière, qui était la propriété de la mère de Fernand Léger (1881-1955), artiste peintre d'orientation cubiste, décorateur, céramiste, sculpteur, dessinateur et illustrateur.  Fernand Léger aimait venir s'y ressourcer. 

Après son décès, sa seconde femme Nadia, décide de faire de ce lieu un musée qui ouvrira ses portes en 1970 et fermera en 1997 au décès de la fille de Nadia. 

Le site reste à l'abandon jusqu'à ce que Jean du Chatenet, marchand de biens et collectionneur d'art, décide de faire revivre ce lieu. De longues négociations sont alors nécessaires avec les héritiers de Fernand Léger pour réunir des œuvres du peintre et redécorer le jardin avec les mosaïques installées par Fernand Léger.  

Le musée devrait si tout va bien ouvrir au printemps ou à l'été 2021. 

Nous étions à la recherche de la ferme-musée, et comme le portail était ouvert, nous sommes rentrés et nous avons été très gentiment accueillis par Jean du Chatenet qui nous a proposé de faire le tour de la propriété de 50 hectares qui offre une vue magnifique sur la vallée d'Auge. 

 

   

 

A l'intérieur du musée, nous découvrons aussi des œuvres de Nadia Léger. 

La propriété possède une petite chapelle  dont les vitraux furent crées par Fernand Léger. 

 

Le parc, la vue, la lumière de cette belle journée d'automne sont un émerveillement !  Nous en oublierions presque la pandémie .  

Décidément, nous avons fait un bon choix en venant nous installer dans ce Pays d'Auge qui nous réserve tant de belles surprises. 

A bientôt pour le prochain village.