lundi 7 novembre 2016

Balade dans le Jura. Dimanche 9 octobre 2016

Dimanche 9 octobre 2016:  Après une soirée et une nuit à Mulhouse avec dîner alsacien au Vieux Mulhouse sur la Place de la Révolution, nous prenons la route du retour en faisant un détour par de jolis villages du Jura, sans oublier de déguster les petits vins de la région,  afin que notre weekend se termine en beauté... 

Nous commençons par le village vigneron de Château-Chalon, classé parmi les plus beaux villages de France... 

Le village de Château-Chalon est le berceau du célébrissime Vin Jaune... 


Château-Chalon



Château-Chalon



Château-Chalon


Le village,  perché au bord d'une falaise, offre un superbe panorama sur la région. 


Vue depuis Château-Chalon



Vue depuis Château-Chalon



Château-Chalon



Château-Chalon



Château-Chalon


A proximité de l'ancienne abbaye de moniales bénédictines (aujourd'hui disparue), l'église paroissiale Saint-Pierre, couverte de pierres fut construite à partir du XIème siècle. 


Château-Chalon. Eglise Saint-Pierre



Château-Chalon. Eglise Saint-Pierre


Château-Chalon. Eglise Saint-Pierre



Château-Chalon. Eglise Saint-Pierre




Château-Chalon. Eglise Saint-Pierre

L'église abrite le Trésor sacré de l'abbaye... 













Château-Chalon. Eglise Saint-Pierre. Trésor sacré de l'abbaye



Château-Chalon. Eglise Saint-Pierre. Trésor sacré de l'abbaye


Château-Chalon. Eglise Saint-Pierre.


La première mention de l'abbaye remonte à l'an 869. Le site a ensuite été occupé pendant près de mille ans. Les moniales, toutes des dames nobles, suivaient la règle de Saint-Benoît. L'abbesse détenait l'autorité seigneuriale et le droit de justice sur le bourg et plusieurs villages des environs. 
A la fin du XVIème siècle, les troupes d'Henri IV dévastèrent le monastère et les villages environnants. 
En 1792, les religieuses quittèrent l'abbaye, qui fut vendue comme bien national en 1795. 
L'église abbatiale, la maison canoniale et les logis des chanoinesses furent d'abord rachetés par la dernière abbesse puis cédés en 1803 à des particuliers qui entamèrent la démolition de l'église du XIIème siècle et de plusieurs bâtiments.  

En 1882, le chœur gothique de l'église abbatiale fut détruit pour permettre l'édification de l'école publique, inaugurée en 1884. 
Ne subsistent aujourd'hui de l'abbaye que quelques vestiges: le porche d'entrée et l'ancien bâtiment abbatial   dit "Froid Pignon". 


Château-Chalon. Ancien porche d'entrée de l'abbaye


L'école fut construite vers 1880, sur les plans de l’architecte Louis Rousseau. Cette "Maison d'école" fut élevée à l'emplacement de bâtiments qui faisaient partie de l'abbaye. Le rez-de-chaussée était réservé aux salles de classe, l'une pour les garçons et l'autre pour les filles. A l'étage, se trouvaient les logements des maîtres. 
L'école a fermé en 1988, faute d'effectifs.  


Château-Chalon. Ancienne école



Château-Chalon.  Cour de l'ancienne école avec les toilettes




Vue depuis Château-Chalon



Vue depuis Château-Chalon



Vue depuis Château-Chalon



Vue depuis Château-Chalon



Château-Chalon



Château-Chalon. Le vieux puits


Sur le mur de la  minuscule chapelle Saint-Vernier, Saint-Patron des vignerons de la cité est apposée l'inscription suivante: 


"Au vignerons qui d'age en âge
Ont peiné sur ce dur sentier
Pour assurer la renommée
D'un vin noble entre tous
La Château-Chalon"


Château-Chalon. Chapelle Saint-Vernier



Château-Chalon. Chapelle Saint-Vernier



Château-Chalon.


Ce sont les bénédictines de Château-Chalon qui ont donné naissance sans le savoir au "Roi des vins" et "Vin des rois": le Vin Jaune, en implantant au moyen-âge les premiers pieds de Savagnin sur les coteaux de la cité. 

Château-Chalon. Vin Jaune


On raconte que les plaisirs de la chair étant interdit aux abbesses, elles reportèrent leur amour sur le vin ! 

La dénomination "Vin jaune" n'est apparue qu'au début du XIXème siècle. Il portait avant cette date les noms de "Vin de garde" ou "Vin des gelées"


Château-Chalon. les vignes


Le vignoble franc-comtois et plus particulièrement jurassien était constitué d'un encépagement très riche. Avant la crise phylloxérique, l'ampélographe Charles Rouget dénombrait plus de 40 cépages différents. Certains d'eux étaient empruntés  à d'autres vignobles (Bourgogne, Suisse, vignobles alpins...), mais la majorité restait spécifique à la région. 
La commune de Château-Chalon a rassemblé en ce conservatoire 52 cépages différents:


Château-Chalon.  Conservatoire de cépages



Château-Chalon.  Conservatoire de cépages



Château-Chalon.  Conservatoire de cépages


Château-Chalon.  Conservatoire de cépages



Château-Chalon



Château-Chalon



Château-Chalon



Château-Chalon. Rue du village



Château-Chalon. Fontaine



Château-Chalon. Fruitière



Château-Chalon



Château-Chalon



Château-Chalon. Maisons du village



Château-Chalon



Château-Chalon
  

Nous poursuivons notre chemin jusqu'à Baume-les-Messieurs également classé parmi les plus beaux villages de France... Le village est niché dans un cirque, aux confins de trois vallées. 


Baume-les-Messieurs



Baume-les-Messieurs



Baume-les-Messieurs
  

Baume-les-Messieurs est entouré par de raides pentes boisées au-dessus desquelles s'élèvent de hautes et impressionnantes falaises. 

Baume-les-Messieurs



Baume-les-Messieurs



Si le site de Baume-les-Messieurs est occupé depuis  la préhistoire, ce n'est qu'au IXème siècle que le village entra dans l'histoire, au moment où un ancien monastère fut restauré sous la direction de l'abbé Bernon qui partit ensuite de Baume en 909-910 pour fonder la grande abbaye bourguignonne de Cluny. 

Appelée "Baume-les-Moines" jusqu'au XVIIIème siècle et dédiée à Saint-Pierre, l'abbaye Saint-Pierre fut longtemps l'une des plus importantes abbayes de Franche-Comté. 


Baume-les-Messieurs. Abbaye Saint-Pierre


Les bâtiments conservés, l'église, la résidence de l'abbé, les maisons cononiales, les cours... datent de différentes périodes et sont  constitués d'éléments romans et gothiques. 


Baume-les-Messieurs. Abbaye Saint-Pierre



Baume-les-Messieurs. Abbaye Saint-Pierre


La cour des chanoines, à l'est du cloître, est entourée de bâtiments remaniés qui étaient à l'origine des dépendances de l'abbaye. Après 1759, ce secteur devint le quartier des chanoines et fut divisé en maisons individuelles.  


Baume-les-Messieurs. Abbaye Saint-Pierre. La cour des chanoines



Baume-les-Messieurs. Abbaye Saint-Pierre



Baume-les-Messieurs. Abbaye Saint-Pierre



Baume-les-Messieurs. Abbaye Saint-Pierre



Baume-les-Messieurs. Abbaye Saint-Pierre



Baume-les-Messieurs. Abbaye Saint-Pierre


Après avoir admiré les bâtiments de l'ancienne abbaye, nous déambulons dans les charmantes petites rues fleuries du village... 

Baume-les-Messieurs



Baume-les-Messieurs



Baume-les-Messieurs


Baume-les-Messieurs


Baume-les-Messieurs



Baume-les-Messieurs



Baume-les-Messieurs




Après une indispensable petite pause dégustation de produits locaux (charcuterie, fromage et vin du Jura !), nous nous rendons à Lons-le-Saunier, pour une visite rapide avant de reprendre la route du retour ...  

Lons-le-Saunier, capitale et préfecture du Jura, s'appelait "Ledo Salinarius" à l'époque gallo-romaine, ce qui signifie "ville du sel" en latin. 

C'est autour du Puits salé, la principale source salée de Lons, et de la source Lédonia, que s'organisèrent les premiers habitants de la ville.   Ils produisaient du sel par simple évaporation par le feu, de l'eau contenue dans la saumure naturelle qui courait à fleur de sol. 

L'exploitation et le commerce de l'or blanc (le sel) en firent rapidement la plus importante richesse du Jura durant le Moyen-âge jusqu'en 1317. 




Au XVIIIème siècle, la ville reprit de l'importance sous l'impulsion du Royaume de France  et devint en 1789, chef-lieu du Jura à la place de Dôle. L'exploitation du sel fut alors relancée. 


















Depuis les années 2000, le sel du Jura n'est toutefois pratiquement plus exploité. 




Voilà quelques illustrations amusantes du sel des Salines de Franche-Comté "Au lion":






















En 1892, la cité du sel se convertit en ville thermale avec l'établissement des Thermes Ledonia.


CPA de Lons-le-Saunier. Les Thermes


Lons-le-Saunier c'est aussi la ville natale de Rouget de Lisle à qui la ville rendit hommage à travers une statue qui trône Place de la Chevalerie depuis 1882, une oeuvre de Frédéric Bartholdi, sculpteur du Lion de Belfort et de la Statue de la Liberté. 


Lons-le-Saunier. Place de la Chevalerie.
Statue de Rouget de Lisle (1760-1836)


Rouget de Lisle, officier du Génie, composa le chant de guerre pour l'armée du Rhin en avril 1792, à Strasbourg. Ce chant fut rebaptisé "la Marseillaise" par les parisiens après que les révolutionnaires marseillais furent entrés dans Paris au son de ce chant guerrier... 


Lons-le-Saunier. Place de la Chevalerie.
Statue de Rouget de Lisle (1760-1836)


Nous déambulons tranquillement dans la ville,  bien peu animée en cette fin de dimanche après-midi...

Le Grand-Café du théâtre a plus de 200 ans...   


Lons-le-Saunier. Grand Café du théâtre


La Tour de l'Horloge ou beffroi date du XVIIIème siècle. C'était l'une des portes de la ville et une tour de garde des anciens remparts. Elle donnait accès à la ville fortifiée par la grande Rue, actuellement rue des Arcades (ou rue du Commerce). 
En 1678, un beffroi de 4 étages, avec une horloge à cadrans à chiffres romains, fut construit à la place de la tour de garde. 
En 1758, le beffroi en ruines fut déplacé et reconstruit au 10, Place de la Liberté... 


Lons-le-Saunier. Le beffroi ou Tour de l'horloge




La rue des Arcades ou rue du Commerce comprend 146 arcades... 


Lons-le-Saunier. Rue des Arcades ou Rue du Commerce



Lons-le-Saunier. Rue des Arcades ou Rue du Commerce



Au 24, rue du Commerce, se trouve la maison natale de Rouget de lisle... 


Lons-le-Saunier. Maison natale de Rouget de Lisle




Une grande partie de la ville a été détruite par un incendie au XVIIème siècle. La plupart des bâtiments ont donc été construits à partir de cette date et pendant les décennies suivantes. 


Lons-le-Saunier. Façades de maisons. Rue des Arcades


Sur la Place de l'Hôtel de ville, derrière la fontaine aux lions,  l'Hôtel-Dieu est un beau bâtiment du XVIIIème siècle avec des fenêtres en trompe-l’œil et une luxueuse grille. Il abrite une apothicairerie. 

Huit lions en fonte sculptés par Vilat et fondus par Baudin furent livrés en 1828 et réinstallés en 2006 autour d'une fontaine en pierre d'où jaillit l'eau par des mascarons de bronze. La fontaine se trouvait à l'origine sur l'actuelle Place de la Liberté. 


Lons-le-Saunier. Place de l'Hôtel de ville. L'Hôtel-Dieu et la fontaine aux lions



Lons-le-Saunier. Place de l'Hôtel de ville.
L'Hôtel-Dieu et la fontaine aux lions



Philibert de Chalon


L'Hôtel de ville occupe la place de l'ancien château des Chalon-Arlay dans lequel naquit, le 18 mars 1502, Philibert de Chalon, Prince d'Orange, capitaine des armées de Charles Quint et Vice-Roi de Naples, tué glorieusement  à la bataille de Gavinana, le 3 août 1530, à l'âge de 28 ans. 



Lons-le-Saunier. L'Hôtel de ville



La place de la Comédie est bordée de belles maisons colorées... 


Lons-le-Saunier. Place de la Comédie




Lons-le-Saunier. Place de la Comédie



Lons-le-Saunier. Place de la Comédie



Lons-le-Saunier


4C, la Médiathèque Centre culturel communautaire des Cordeliers est un bâtiment de 4000 m2, au design très particulier,  situé dans les jardins de l'ancien couvent des Cordeliers. Inauguré à l'automne 2012, il est le successeur du cinéma Renoir et de la bibliothèque municipale.  


Lons-le-Saunier. 4C


Juste en face, l'église des Cordeliers a été construite au XIIIème siècle par l'ordre religieux des Cordeliers puis rénovée au cours du XVIIIème siècle. 


Lons-le-Saunier



Et pour terminer, la statue du général Lecourbe, sur la Place de la Liberté. Né en 1759 à Ruffey-sur-Seille, dans une ancienne famille franc-comtoise,  Claude-Jacques Lecourbe fit une partie de ses études à Lons-le-Saunier avant de devenir Général d'empire. 

Lons-le-Saunier. Statue du général Lecourbe (1759-1815)


A bientôt pour nos futures escapades... 

4 commentaires:

  1. Comme d’habitude reportage très intéressant, je vois que tu a tout de même garder la mémoire claire après avoir
    traversée ces villes et villages historique. Tes illustrations étaient très amusantes ! Rendez-vous au prochain voyage ! Bisous

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  2. Et surtout dégusté les vins du Jura !!! Merci Jacqueline et bravo à toi pour tes photos et émouvants poèmes. Grosses bises.

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  3. Vin Jaune, "vin de garde" et de longue garde, dans l'une de mes lecture de Bernard CLAVEL (nous sommes là sur ses terres) il raconte qu'à la naissance d'un enfant l'on mettait l'une de ces bouteilles "derrière les fagots" pour ne l'ouvrir qu'au jour de ses noces.
    Merci Martine de nous faire voyager et bien souvent réveiller nos souvenirs

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    1. Merci Denis. Toutes mes pensées à toi et à toute ta famille. Grosses bises.

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