Alors nous voilà partis samedi 4 avril en tout début d'après-midi en direction de Mulhouse... Une jolie étape alsacienne sur la route du Voralberg...
Nous arrivons dans la ville colorée de Mulhouse (nous sommes bien en Alsace !) en tout début de soirée à la recherche de notre hôtel, situé dans un quartier piéton...
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| Mulhouse. Rue des Maréchaux |
Notre hôtel donne sur la Place de la Réunion, la Place centrale de la vieille ville... dont l'architecture, les couleurs... nous charment immédiatement... En voici déjà un petit aperçu...
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| Mulhouse. Place de la Réunion. |
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| Mulhouse. Place de la Réunion. Temple Saint-Etienne |
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| Mulhouse. Place de la Réunion. Façade de l'Hôtel de ville |
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| Mulhouse. Angle de la rue Guillaume Tell |
Nous dînons à l'Auberge du Vieux Mulhouse... Spécialités et vin d'Alsace au menu...
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| Dessert à l'auberge du vieux Mulhouse |
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| Auberge du vieux Mulhouse. Place de la Réunion. |
... Avant d'aller nous reposer afin de prendre des forces pour notre visite de demain...
Dimanche 5 avril 2015, c'est parti pour le sentier du vieux Mulhouse... alors suivez-nous...
La ville de Mulhouse , traversée par l'Ill et le canal du Rhône au Rhin, est d'abord une cité industrielle prospère.
Le textile depuis 1746 et au début du XXème siècle, la potasse, ont déterminé la croissance de la ville.
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| Mulhouse. Musée de l'Hôtel de ville. Plan de l'ancienne ville |
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| Mulhouse. Musée de l'Hôtel de ville. Représentation ancienne de la Place de l'hôtel de ville. |
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| Le Duc Sigismond |
Au XVème siècle, éclate la guerre des "Six oboles" : un meunier réclame à un bourgeois de Mulhouse, une dette de 6 oboles. Le tribunal le déboute. Un Hobereau achète la créance et, la ville ayant refusé de payer, entame les hostilités avec l'appui de la noblesse d'Alsace et du duc Sigismond, en noyant 12 bourgeois.
La lutte dure plusieurs années et les nobles doivent finalement s'incliner et payer une contribution.
Lorsque les traités de Wesphalie donnent l'Alsace à la France, la ville de Mulhouse conserve son indépendance et se donne à la France en 1798. Le traité est lu sur la Place de l'Hôtel de ville, depuis Place de la Réunion.
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Mulhouse. Place de la Réunion.
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En 1746, est fondée la première manufacture d'étoffes imprimées. Au moyen d'un outillage primitif, dessins et couleurs sont gravées sur des tissus que l'on baptise "Indiennes" et qui connaissent une grande vogue.
Plusieurs bâtiments témoignent encore de cette activité:
Dans la Cour des Chaînes ou Cour des nobles de Tagolsheim, le corps central du bâtiment a été construit en 1594 par la famille Blech. La maison est adossée au rempart de la ville. En 1675, la demeure fut rachetée par J-J Sisson, trésorier de la ville puis la maison fut achetée par J-M Schwartz qui ajoute une aile latérale et reconstruit l'autre aile afin d'en faire une manufacture de toiles peintes.
Le nom de cette demeure date de cette époque où des chaînes fermaient la cour qui donnait sur la rue. Au XIXème siècle, le bâtiment recouvre son usage d'habitation. puis fut acquis par la ville qui le restaura en 1982.
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| Mulhouse. Cour des Chaînes |
La tourelle, accolée à la façade renferme un escalier à vis. Les armoiries de la famille Blech figurent toujours au-dessus de la porte.
... Rue Sainte-Claire, se trouvait un ensemble manufacturier du XVIIIème siècle, qui fut érigé sur l'emplacement de la cour noble des Fritschmann d'Illzach. Dés 1764 et pendant un siècle, cet ensemble abrita une usine de toiles peintes qui changea plusieurs fois de mains. Au milieu du XIXème siècle, les Schlumberger, alors propriétaires démolirent les bâtiments. La nouvelle construction abrita la banque de Mulhouse entre 1872 et 1883.
... A l'angle de la rue de la bibliothèque et de la Grand'rue, se trouve la bibliothèque, une maison de maître de la fin du XVIIIème siècle en face de laquelle étaient installés des ateliers d'indiennage, dans la Cour de Thierstein (XIVème siècle), aujourd'hui démolie.
... Rue de la Loi, se trouve une maison construite vers 1760, un premier exemple de maison d'indienneurs, qui abritait une manufacture d'indiennes.
Une des filatures les plus connues est l'établissement Dollfus, une entreprise textile créée à Mulhouse en 1746 par Jean-Henri Dollfus. L'entreprise fut reprise par Daniel Dolfus grâce à l'apport de son épouse Anne-Marie Mieg et restructurée sous la forme de la société Dolfus-Mieg et Cie (DMC), le 21 mars 1800.
La société DMC fut au cours du XXème siècle l'un des plus grands groupes textiles européens avant d'être liquidée en 2009.
En 1826, la Société industrielle de Mulhouse, fondée par 22 industriels, apporte à la ville des forces nouvelles. Elle crée des écoles de dessin, de chimie, de tissage et de filature, puis la première école de commerce en France.
En 1848, le nom français de Mulhouse est adopté pour remplacer l'ancien nom germanique de Mülhausen.
A partir de 1870, la ville de Mulhouse fait partie comme toute l'Alsace de l'empire allemand jusqu'en 1918. Les habitants peuvent alors choisir entre la nationalité française et la nationalité allemande.
Après ce rappel historique, poursuivons notre parcours sur le sentier du vieux Mulhouse...
Retour Place de la Réunion...
... Le Temple Saint-Etienne fut construit entre 1858 et 1868, suite au passage de Mulhouse à la Réforme, sur l'emplacement d'une église datant du XIIème siècle. Le nouvel édifice, construit dans un style néo-gothique, est l'oeuvre de J.B Schacre. Il abrite toujours les vitraux de l'ancienne église qui datent du XIVème siècle.
Sa flèche principale qui culmine à 97 mètres en fait l'édifice religieux protestant le plus haut de France.
... L'Hôtel de Ville, un somptueux bâtiment rose (tel notre Hirondelle !) fut construit en 1552 à l'emplacement de l'Hôtel de ville édifié en 1431 et détruit par un incendie.
Ce joyau de la renaissance rhénane, avec ses pignons à volutes, ses encadrements de fenêtres en grès et ses triples baies, fut, en 1580, qualifié de "palais magnifique et tout doré" par Montaigne.
Le décor en trompe-l’œil de la façade, plusieurs fois remanié, figure les blasons des villes et cantons suisses, auxquels Mulhouse fut alliée jusqu'en 1798, et des représentations des vertus (vérité, justice...).
Face à l'Hôtel de ville, nous pouvons admirer une fontaine surmontée d'une statue représentant un hallebardier... Cette fontaine est la réplique d'une fontaine de 1572, surnommée "La fontaine à colonne". Elle fut installée sur la Place de la Réunion en 1992, lorsque la Place devint piétonne.
La Place de La Réunion est bordée de maisons très anciennes qui ont été magnifiquement restaurées et repeintes dans des tons éclatants ...
... Au numéro 3, la Maison Guillosson (1479), toute de bleue vêtue, est actuellement une joaillerie.
... Au numéro 5, une superbe maison couleur " Bouton d'or " est une crèmerie réputée de Mulhouse "Au Bouton d'or" ou "Blutterblume"
... Au numéro 7, une belle maison aux couleurs de chocolat blanc et chocolat au lait, éveille nos papilles... une chocothèque... ou bibliothèque du chocolat ! nous sommes malheureusement dimanche et l'alléchante boutique est fermée...
... Au numéro 9, l'immeuble qui date de 1564, a été considérablement transformé aux XIXème et XXème siècles. Il s'agit de l'ancien poêle de la tribu des tailleurs. La corporation des tailleurs était la plus importante de Mulhouse avant la réunion de 1798. On retrouve les emblèmes de cette corporation (ciseaux de tailleur) sur les peintures murales de cet édifice.
Vous vous demandez certainement quelles est la signification du " poêle" de la tribu des tailleurs et pourquoi on parle de "tribu" des tailleurs...
Rassurez-vous, la curieuse petite Hirondelle s'est également posée la question et a mené des recherches...
Un peu d'histoire est nécessaire pour vous donner toutes les explications...
... Après l'aménagement de la cité marchande de Mulhouse par l'Empereur Frédéric 1er, de nombreux artisans vinrent s'y établir pour bénéficier de la protection d'un seigneur puissant. Il devint rapidement indispensable de les regrouper par métiers pour leur permettre d'exercer leur profession dans des conditions favorables, en créant un esprit de stimulation et d'entr'aide...
Dés 1445, il y eut donc à Mulhouse six corporations, également dénommées "tribus" plus une septième, celle des cordonniers/tanneurs/selliers qui fut réunie à celle des bouchers.
Chaque tribu avait son "poêle" (Zunfstube) ou lieu de réunion permanent.
La tribu des tailleurs (Schniderzunft) comprenait tous les marchands, merciers, drapiers, tondeurs de draps, tisseurs de lin, tailleurs et couturières, bonnetiers, pelletiers, chapeliers, teinturiers, foulonniers...
Chaque corporation avait à sa tête un chef de tribu (Zunftmeister) en exercice qui était élu par les membres de la tribu pour une durée d'un an.
... Au numéro 11, la maison "Mieg" est une demeure bourgeoise qui date de la deuxième moitié du XVIème siècle, période historique de la Renaissance. Citée dés 1418, cette maison, reconnaissable à sa tourelle, est la plus importante de la place. Elle a appartenu à une famille noble puis à des bourgeois et a été transformée en hôtellerie à l'enseigne "Zur Sonne" (Du Soleil) de 1459 à 1535. Dans sa configuration actuelle, la maison a probablement été reconstruite vers 1560 pour Valentin Fries. En 1694, la famille "Mieg", des industriels mulhousiens, devient propriétaire de la maison et lui donne son nom. Elle occupe la maison jusqu'en 1840. Mathieu Mieg, chroniqueur au talent de peintre, a orné en 1799, la façade de deux peintures murales évoquant le héros suisse Arnold von Winkelried.
... Au numéro 37, la pharmacie au Lys est une maison de style Renaissance tardive, répertoriée depuis 1464 et remaniée en 1634. C'est la plus ancienne pharmacie de France encore en activité (depuis 1649).
... A l'angle de la place de la Réunion et de la place Lambert, on peut voir la maison natale de Jean-Henri Lambert, né à Mulhouse en 1725, qui fut l'un des plus célèbres savants de son temps, le siècle des "Lumières".
Astronome, physicien, philosophe et mathématicien, on lui doit la projection cartographique et le théorème en astronomie qui, tous deux, portent son nom. C'est grâce à son travail que l'on peut aujourd'hui découvrir la ville en géolocalisation.
La colonne Lambert a été érigée en 1828 pour commémorer le centenaire de sa naissance. Célébrant avant tout l'astronome, elle porte une analemme et elle est surmontée d'un globe céleste.
Derrière la colonne Lambert, se trouve l'ancien presbytère de l'église Saint-Etienne, construit au XVIème siècle. Après la Réforme en 1528, il devint école latine de 1550 à la fin du XVIIème siècle, puis collège et école. Il abrite aujourd'hui le Centre d'Interprétation de l'Architecture.
Depuis l'Hôtel de ville, nous nous dirigeons vers la Place Guillaume Tell afin d'y découvrir la maison Steinbach, un hôtel particulier construit par le manufacturier Vetter en 1788 qui fut la propriété des Steinbach au XIXème siècle. A la mort de Georges Steinbach en 1893, la maison est offerte à la ville et son parc devient le jardin public.
Aujourd'hui, la maison abrite le musée des Beaux-Arts.
A l'angle de la Place Guillaume Tell, se trouve la maison Hofer Mieg. En 1776, le docteur Hofer rachète une partie de la cour des Chevaliers Teutoniques et fait construire cette maison.
Jean-Michel Hofer est devenu le 21 décembre 1800, le premier maire officiel de Mulhouse, un bouleversement pour l'ancienne République qui était gérée auparavant par trois bourgmestres et un petit conseil.
Nous empruntons le Passage Teutonique...
Ce qui nous amène à faire un petit rappel historique sur les Chevaliers teutoniques, un ordre à la fois religieux et militaire qui joua un rôle considérable dans l'histoire du Moyen-age et de la chrétienté en général.
Comme les chevaliers de Malte et les Templiers, les Teutoniques étaient chargés de défendre les lieux Saints. La préparation des combattants en Terre Sainte était faite dans les Commanderies réparties en Europe. En Alsace, elles étaient au nombre de huit.
Les Frères Chevaliers étaient tous de souche noble. Les Chevaliers Teutoniques jouèrent un rôle important par leur influence. L'ordre détenait le monopole des moulins à Mulhouse et à partir de 1349, le patronage de l'église paroissiale. Ils percevaient une part importante de la dîme. Au début du XIIIème siècle (1232), une commanderie s'installa à Mulhouse.
A l'arrivée de la Réforme à Mulhouse, les Chevaliers Teutoniques quittèrent progressivement la ville et la Commanderie fut transférée à Rixheim.
Dans le passage Teutonique, nous découvrons la Taverne des Chevaliers Teutoniques, une maison du XIIème siècle.
Nous arrivons rue Henriette et nous découvrons au numéro 32, le Poêle des Vignerons...
Vous savez maintenant ce qu'est un Poêle... La tribu des vignerons (Rebleutzunft) regroupait les vignerons et plus tard, quand leur nombre diminua, on ajouta les professions libérales: médecin, instituteur, greffier, parteurs (après la Réforme) et les gens sans profession vivant de leur patrimoine.
La façade de la corporation des Vignerons date du XVIème siècle et est ornée de peintures murales.
La porte est surmontée de trois serpes symbolisant le travail de la vigne. Les corporations avaient une place prépondérante dans la vie de la République mulhousienne et , jusqu'au XIIIème siècle, le travail de la vigne était l'une des principales activités de la ville, avec son coteau de Rebberg.
Nous poursuivons notre sentier, rue des Fleurs...
...Puis rue du Raisin..., normal à proximité du Poêle des Vignerons... et Place de la Concorde... Les énormes pots comportent l'emblème de la ville de Mulhouse.
Depuis la Place de la Concorde, un passage a été percé à l'emplacement de l'ancien monastère des Augustins. Un Hôpital y était installé de 1529 à 1624.
Le Passage des Augustins a été crée après la démolition du monastère.
Nous nous dirigeons vers la rue Saint-Jean et nous y admirons la Chapelle Saint-Jean, construite en 1269 dans un vaste enclos pour l'ordre des Chevaliers hospitaliers de saint-Jean de Jérusalem, et agrandie dès 1351.
Vers 1500, Marc Oeler, commandeur de l'Ordre, fait accoler une chapelle latérale.
Il est également à l'origine, 20 ans plus tard, de travaux d’embellissement...
Nous continuons à flâner dans les ruelles du vieux Mulhouse, et nous découvrons, dans la rue de l'Arsenal, une petite place tranquille avec une jolie maison jaune aux volets bleus...
... Au 16, rue de la Loi, le bar le Greffier... cela va de soi...
Nous remontons ensuite la rue des Franciscains dans laquelle se trouve la Maison Schloessle, une maison à usage mixte, manufacture et habitation, construite en 1796 pour Jean-Jacques Ziegler, industriel. Elle abrita une usine d'impression sur étoffe de 1800 à 1810, puis une usine de gravure sur rouleaux. Cette seconde usine appartenait à Daniel Koechlin Ziegler, co-fondateur de l'école de dessin, aujourd'hui école des Beaux-Arts, de 1827 à 1862. Le bâtiment fut ensuite utilisé pour l'imprimerie Brinckmann dés 1892.
... Au 21, rue des Franciscains, la Cour de Lorraine est une construction du XVIIIème siècle sur l'emplacement de la Cour des Nobles de Wunnenberg. Vers 1726, la maison est achetée par Pierre Thierry, conseiller et chef de la corporation des tailleurs. Il est originaire de Lorraine, ce qui explique le nom donné à la demeure. En 1754, elle est vendue à Jean Henri Dolfus, industriel, qui reconstruisit sans doute la maison et installa une usine de toiles peintes dans les dépendances.
A l'angle de la rue des Franciscains et de la rue du Couvent, nous pouvons admirer l'Eglise Sainte-Marie (Barfüsserkirche) qui date du XIIIème siècle. Elle fut construite par les franciscains. Abandonnée lors de la Réforme, puis entrepôt communal, elle fut rendue au culte catholique en 1812.
Au 44, rue des Franciscains, la Maison Loewenfels est un ancien hôtel particulier construit en 1764 sur l'emplacement d'une maison du XIIIème siècle. Elle prend le nom de Zum Loewenfels lors du rachat de la bâtisse par Pierre Schlumberger. Ce nom vient de l'interprétation des armes de la famille du propriétaire et de son épouse.
Cette maison est considérée comme l'une des plus belles demeures mulhousiennes du XVIIIème siècle.
Juste à côté de la Maison Loewenfels, se trouve l'Auberge des Franciscains.
Rue des tondeurs, nous découvrons une autre petite place pleine de charme, autour de son vieux puits...
Nous nous redirigeons vers la Place de la Réunion et nous apercevons dans la rue du sauvage, la maison natale d'Alfred Dreyfus, né à Mulhouse le 9 octobre 1859.
Dans la rue du Sauvage, le Globe est le plus célèbre des centenaires mulhousiens. Le Grand magasin a ouvert ses portes en 1910 et a su s'adapter aux goûts et aux évolutions de la société tout au long du siècle écoulé.
La rue du Sauvage débouche sur la Place de la Victoire.
Notre visite de Mulhouse se termine par la visite du Musée de l'Hôtel de ville qui n'était pas ouvert ce matin...
L'hôtel de ville est un Palais municipal, qui avant la réunion de Mülhausen à la France, en 1798, était le centre nerveux de la vie politique de la cité.
Il était le lieu de réunion du Grand Conseil, du petit Conseil et le théâtre des réceptions officielles.
Le Grand Conseil était l'assemblée délibérante de la cité. Il réunissait les 12 représentants désignés par les six corporations, qui formaient le petit Conseil, c'est à dire le gouvernement, ainsi que les chefs des corporations.
Trois bourgmestres, régents par période de six mois, étaient désignés pour assurer la tête de l'exécutif, du législatif et du judiciaire.
Ces structures politiques faisaient de Mülhausen une République mais en aucun cas une démocratie.
La référence culturelle proposée par le décor du bâtiment est celle de la Rome antique.
On peut admirer de magnifiques plafonds peints...
.... De splendides poêles anciens...
... De superbes portes anciennes sont également exposées...
... Telle la porte de la sacristie de l'ancienne église Saint-Etienne qui date du XIVème siècle...
... ou la porte de l'ancienne prison de la Tour du Diable . Elle comporte de nombreux graffitis de prisonniers depuis 1577.
Nous sommes fort intrigués par une statue de femme qui porte autour du cou une étrange figurine... C'est la pierre des bavards "Klapperstein", une pierre d'un poids de 12 kg qui servait pour le châtiment des petits délits de calomnie du XIVème siècle jusqu'en 1781.
Un cadenas, aujourd'hui disparu se refermait symboliquement sur la langue.
Au dos, la femme porte une pancarte avec un texte qui dit" En guise de punition de leurs nombreux bavardages, de l'ample usage qu'elles ont fait de paroles grossières, insultantes, médisantes et injurieuses, et en vue de servir d'exemple à d'autres, ces femmes ont été condamnées à porter le lasterstein"
Cela voudrait-il dire que seules les femmes peuvent se rendre coupables de bavardages et de calomnies !!!
Et pour terminer : Saint-Georges et le Dragon (Tilleul peint. Tyrol du sud. 1490).
Saint-Georges est un Saint légendaire dont le culte se développe au moyen-âge. Ayant sauvé une princesse du dragon, Saint-Georges symbolise la Chevalerie et son combat, la victoire de la foi sur le mal...
Il nous reste à regagner notre voiture et à poursuivre notre route vers la Suisse (Bâle et Zurich) puis vers l'Autriche...
Alors à bientôt pour la suite de notre récit et pour les images insolites Mulhouse, Suisse et Autriche...
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| Mulhouse. Cour des Chaînes |
... Rue Sainte-Claire, se trouvait un ensemble manufacturier du XVIIIème siècle, qui fut érigé sur l'emplacement de la cour noble des Fritschmann d'Illzach. Dés 1764 et pendant un siècle, cet ensemble abrita une usine de toiles peintes qui changea plusieurs fois de mains. Au milieu du XIXème siècle, les Schlumberger, alors propriétaires démolirent les bâtiments. La nouvelle construction abrita la banque de Mulhouse entre 1872 et 1883.
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| Mulhouse. Ancien ensemble manufacturier |
... A l'angle de la rue de la bibliothèque et de la Grand'rue, se trouve la bibliothèque, une maison de maître de la fin du XVIIIème siècle en face de laquelle étaient installés des ateliers d'indiennage, dans la Cour de Thierstein (XIVème siècle), aujourd'hui démolie.
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| Mulhouse. Bibliothèque. Maison de maître du XVIIIème siècle. |
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| Mulhouse. Cour de Thierstein. Maison de gouverneur. (Inventaire général Région Alsace) |
... Rue de la Loi, se trouve une maison construite vers 1760, un premier exemple de maison d'indienneurs, qui abritait une manufacture d'indiennes.
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| Mulhouse. Ancienne maison d'indienneurs. |
La société DMC fut au cours du XXème siècle l'un des plus grands groupes textiles européens avant d'être liquidée en 2009.
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| Mulhouse. Filature DMC en 1812 |
En 1826, la Société industrielle de Mulhouse, fondée par 22 industriels, apporte à la ville des forces nouvelles. Elle crée des écoles de dessin, de chimie, de tissage et de filature, puis la première école de commerce en France.
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| Société Industrielle de Mulhouse, créée en 1826. |
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| Mulhouse. Ecole de Chimie. 1899 |
En 1848, le nom français de Mulhouse est adopté pour remplacer l'ancien nom germanique de Mülhausen.
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| Carte postale ancienne Mulhouse. 1900. |
A partir de 1870, la ville de Mulhouse fait partie comme toute l'Alsace de l'empire allemand jusqu'en 1918. Les habitants peuvent alors choisir entre la nationalité française et la nationalité allemande.
Après ce rappel historique, poursuivons notre parcours sur le sentier du vieux Mulhouse...
Retour Place de la Réunion...
... Le Temple Saint-Etienne fut construit entre 1858 et 1868, suite au passage de Mulhouse à la Réforme, sur l'emplacement d'une église datant du XIIème siècle. Le nouvel édifice, construit dans un style néo-gothique, est l'oeuvre de J.B Schacre. Il abrite toujours les vitraux de l'ancienne église qui datent du XIVème siècle.
Sa flèche principale qui culmine à 97 mètres en fait l'édifice religieux protestant le plus haut de France.
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| Mulhouse. Place de la Réunion et Temple Saint-Etienne |
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| Mulhouse. Temple Saint-Etienne. |
... L'Hôtel de Ville, un somptueux bâtiment rose (tel notre Hirondelle !) fut construit en 1552 à l'emplacement de l'Hôtel de ville édifié en 1431 et détruit par un incendie.
Ce joyau de la renaissance rhénane, avec ses pignons à volutes, ses encadrements de fenêtres en grès et ses triples baies, fut, en 1580, qualifié de "palais magnifique et tout doré" par Montaigne.
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| Mulhouse. Hôtel de Ville |
Le décor en trompe-l’œil de la façade, plusieurs fois remanié, figure les blasons des villes et cantons suisses, auxquels Mulhouse fut alliée jusqu'en 1798, et des représentations des vertus (vérité, justice...).
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| Mulhouse. Hôtel de Ville |
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| Mulhouse. Hôtel de Ville |
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| Mulhouse. Place de la Réunion |
Face à l'Hôtel de ville, nous pouvons admirer une fontaine surmontée d'une statue représentant un hallebardier... Cette fontaine est la réplique d'une fontaine de 1572, surnommée "La fontaine à colonne". Elle fut installée sur la Place de la Réunion en 1992, lorsque la Place devint piétonne.
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| Mulhouse. Place de la Réunion. Fontaine et statue d'un hallebardier. |
La Place de La Réunion est bordée de maisons très anciennes qui ont été magnifiquement restaurées et repeintes dans des tons éclatants ...
... Au numéro 3, la Maison Guillosson (1479), toute de bleue vêtue, est actuellement une joaillerie.
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| Mulhouse. Joaillerie Guillosson |
... Au numéro 5, une superbe maison couleur " Bouton d'or " est une crèmerie réputée de Mulhouse "Au Bouton d'or" ou "Blutterblume"
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| Mulhouse. Crèmerie "Au Bouton d'or" |
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| Mulhouse. Chocothèque |
... Au numéro 9, l'immeuble qui date de 1564, a été considérablement transformé aux XIXème et XXème siècles. Il s'agit de l'ancien poêle de la tribu des tailleurs. La corporation des tailleurs était la plus importante de Mulhouse avant la réunion de 1798. On retrouve les emblèmes de cette corporation (ciseaux de tailleur) sur les peintures murales de cet édifice.
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| Mulhouse. Ancien poêle de la tribu des tailleurs. |
Vous vous demandez certainement quelles est la signification du " poêle" de la tribu des tailleurs et pourquoi on parle de "tribu" des tailleurs...
Rassurez-vous, la curieuse petite Hirondelle s'est également posée la question et a mené des recherches...
Un peu d'histoire est nécessaire pour vous donner toutes les explications...
... Après l'aménagement de la cité marchande de Mulhouse par l'Empereur Frédéric 1er, de nombreux artisans vinrent s'y établir pour bénéficier de la protection d'un seigneur puissant. Il devint rapidement indispensable de les regrouper par métiers pour leur permettre d'exercer leur profession dans des conditions favorables, en créant un esprit de stimulation et d'entr'aide...
Dés 1445, il y eut donc à Mulhouse six corporations, également dénommées "tribus" plus une septième, celle des cordonniers/tanneurs/selliers qui fut réunie à celle des bouchers.
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| Mulhouse. Ancien poêle de la tribu des tailleurs. Emblème de la corporation. |
Chaque tribu avait son "poêle" (Zunfstube) ou lieu de réunion permanent.
La tribu des tailleurs (Schniderzunft) comprenait tous les marchands, merciers, drapiers, tondeurs de draps, tisseurs de lin, tailleurs et couturières, bonnetiers, pelletiers, chapeliers, teinturiers, foulonniers...
Chaque corporation avait à sa tête un chef de tribu (Zunftmeister) en exercice qui était élu par les membres de la tribu pour une durée d'un an.
... Au numéro 11, la maison "Mieg" est une demeure bourgeoise qui date de la deuxième moitié du XVIème siècle, période historique de la Renaissance. Citée dés 1418, cette maison, reconnaissable à sa tourelle, est la plus importante de la place. Elle a appartenu à une famille noble puis à des bourgeois et a été transformée en hôtellerie à l'enseigne "Zur Sonne" (Du Soleil) de 1459 à 1535. Dans sa configuration actuelle, la maison a probablement été reconstruite vers 1560 pour Valentin Fries. En 1694, la famille "Mieg", des industriels mulhousiens, devient propriétaire de la maison et lui donne son nom. Elle occupe la maison jusqu'en 1840. Mathieu Mieg, chroniqueur au talent de peintre, a orné en 1799, la façade de deux peintures murales évoquant le héros suisse Arnold von Winkelried.
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| Mulhouse. La Maison Mieg |
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| Mulhouse. Place de la Réunion |
... Au numéro 37, la pharmacie au Lys est une maison de style Renaissance tardive, répertoriée depuis 1464 et remaniée en 1634. C'est la plus ancienne pharmacie de France encore en activité (depuis 1649).
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| Mulhouse. Pharmacie au Lys |
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| Mulhouse. Jean-Henri Lambert. Plaque commémorative. |
Astronome, physicien, philosophe et mathématicien, on lui doit la projection cartographique et le théorème en astronomie qui, tous deux, portent son nom. C'est grâce à son travail que l'on peut aujourd'hui découvrir la ville en géolocalisation.
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| Mulhouse. Maison natale de Jean-Henri Lambert |
La colonne Lambert a été érigée en 1828 pour commémorer le centenaire de sa naissance. Célébrant avant tout l'astronome, elle porte une analemme et elle est surmontée d'un globe céleste.
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| Mulhouse. Place Lambert. Colonne lambert. |
Derrière la colonne Lambert, se trouve l'ancien presbytère de l'église Saint-Etienne, construit au XVIème siècle. Après la Réforme en 1528, il devint école latine de 1550 à la fin du XVIIème siècle, puis collège et école. Il abrite aujourd'hui le Centre d'Interprétation de l'Architecture.
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| Mulhouse. Place Lambert. Ancien presbytère de l'église Saint-Etienne |
Depuis l'Hôtel de ville, nous nous dirigeons vers la Place Guillaume Tell afin d'y découvrir la maison Steinbach, un hôtel particulier construit par le manufacturier Vetter en 1788 qui fut la propriété des Steinbach au XIXème siècle. A la mort de Georges Steinbach en 1893, la maison est offerte à la ville et son parc devient le jardin public.
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| Mulhouse. Maison Steinbach. Musée des Beaux-Arts |
Aujourd'hui, la maison abrite le musée des Beaux-Arts.
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| Mulhouse. Maison Steinbach. Musée des Beaux-Arts |
A l'angle de la Place Guillaume Tell, se trouve la maison Hofer Mieg. En 1776, le docteur Hofer rachète une partie de la cour des Chevaliers Teutoniques et fait construire cette maison.
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| Jean-Michel Hofer |
Jean-Michel Hofer est devenu le 21 décembre 1800, le premier maire officiel de Mulhouse, un bouleversement pour l'ancienne République qui était gérée auparavant par trois bourgmestres et un petit conseil.
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| Mulhouse. Maison Hofer Mieg. |
Nous empruntons le Passage Teutonique...
Ce qui nous amène à faire un petit rappel historique sur les Chevaliers teutoniques, un ordre à la fois religieux et militaire qui joua un rôle considérable dans l'histoire du Moyen-age et de la chrétienté en général.
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| Les Chevaliers Teutoniques |
Les Frères Chevaliers étaient tous de souche noble. Les Chevaliers Teutoniques jouèrent un rôle important par leur influence. L'ordre détenait le monopole des moulins à Mulhouse et à partir de 1349, le patronage de l'église paroissiale. Ils percevaient une part importante de la dîme. Au début du XIIIème siècle (1232), une commanderie s'installa à Mulhouse.
A l'arrivée de la Réforme à Mulhouse, les Chevaliers Teutoniques quittèrent progressivement la ville et la Commanderie fut transférée à Rixheim.
Dans le passage Teutonique, nous découvrons la Taverne des Chevaliers Teutoniques, une maison du XIIème siècle.
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| Mulhouse. La Taverne Teutonique |
Nous arrivons rue Henriette et nous découvrons au numéro 32, le Poêle des Vignerons...
Vous savez maintenant ce qu'est un Poêle... La tribu des vignerons (Rebleutzunft) regroupait les vignerons et plus tard, quand leur nombre diminua, on ajouta les professions libérales: médecin, instituteur, greffier, parteurs (après la Réforme) et les gens sans profession vivant de leur patrimoine.
La façade de la corporation des Vignerons date du XVIème siècle et est ornée de peintures murales.
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| Mulhouse. Le Poêle des Vignerons |
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| Mulhouse. Le Poêle des Vignerons |
Nous poursuivons notre sentier, rue des Fleurs...
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| Mulhouse. Maison, rue des Fleurs |
...Puis rue du Raisin..., normal à proximité du Poêle des Vignerons... et Place de la Concorde... Les énormes pots comportent l'emblème de la ville de Mulhouse.
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| Mulhouse. Place de la Concorde |
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| Mulhouse. Maison, Place de la Concorde |
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| Mulhouse. Passage des Augustins |
Depuis la Place de la Concorde, un passage a été percé à l'emplacement de l'ancien monastère des Augustins. Un Hôpital y était installé de 1529 à 1624.
Le Passage des Augustins a été crée après la démolition du monastère.
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| Mulhouse. Passage des Augustins |
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| Mulhouse. Passage des Augustins |
Nous nous dirigeons vers la rue Saint-Jean et nous y admirons la Chapelle Saint-Jean, construite en 1269 dans un vaste enclos pour l'ordre des Chevaliers hospitaliers de saint-Jean de Jérusalem, et agrandie dès 1351.
Vers 1500, Marc Oeler, commandeur de l'Ordre, fait accoler une chapelle latérale.
Il est également à l'origine, 20 ans plus tard, de travaux d’embellissement...
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| Mulhouse. Chapelle Saint-Jean |
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| Mulhouse. Chapelle Saint-Jean |
Nous continuons à flâner dans les ruelles du vieux Mulhouse, et nous découvrons, dans la rue de l'Arsenal, une petite place tranquille avec une jolie maison jaune aux volets bleus...
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| Mulhouse. Rue de l'Arsenal |
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| Mulhouse. Rue de l'Arsenal |
... Au 16, rue de la Loi, le bar le Greffier... cela va de soi...
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| Mulhouse. Bar Le Greffier |
Nous remontons ensuite la rue des Franciscains dans laquelle se trouve la Maison Schloessle, une maison à usage mixte, manufacture et habitation, construite en 1796 pour Jean-Jacques Ziegler, industriel. Elle abrita une usine d'impression sur étoffe de 1800 à 1810, puis une usine de gravure sur rouleaux. Cette seconde usine appartenait à Daniel Koechlin Ziegler, co-fondateur de l'école de dessin, aujourd'hui école des Beaux-Arts, de 1827 à 1862. Le bâtiment fut ensuite utilisé pour l'imprimerie Brinckmann dés 1892.
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| Mulhouse. Maison Schloesse |
... Au 21, rue des Franciscains, la Cour de Lorraine est une construction du XVIIIème siècle sur l'emplacement de la Cour des Nobles de Wunnenberg. Vers 1726, la maison est achetée par Pierre Thierry, conseiller et chef de la corporation des tailleurs. Il est originaire de Lorraine, ce qui explique le nom donné à la demeure. En 1754, elle est vendue à Jean Henri Dolfus, industriel, qui reconstruisit sans doute la maison et installa une usine de toiles peintes dans les dépendances.
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| Mulhouse. Cour de Lorraine. |
A l'angle de la rue des Franciscains et de la rue du Couvent, nous pouvons admirer l'Eglise Sainte-Marie (Barfüsserkirche) qui date du XIIIème siècle. Elle fut construite par les franciscains. Abandonnée lors de la Réforme, puis entrepôt communal, elle fut rendue au culte catholique en 1812.
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| Mulhouse. Eglise Sainte-Marie |
Au 44, rue des Franciscains, la Maison Loewenfels est un ancien hôtel particulier construit en 1764 sur l'emplacement d'une maison du XIIIème siècle. Elle prend le nom de Zum Loewenfels lors du rachat de la bâtisse par Pierre Schlumberger. Ce nom vient de l'interprétation des armes de la famille du propriétaire et de son épouse.
Cette maison est considérée comme l'une des plus belles demeures mulhousiennes du XVIIIème siècle.
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| Mulhouse. Maison Loewenfels |
Juste à côté de la Maison Loewenfels, se trouve l'Auberge des Franciscains.
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| Mulhouse. Auberge des Franciscains. |
Rue des tondeurs, nous découvrons une autre petite place pleine de charme, autour de son vieux puits...
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| Mulhouse. Rue des tondeurs. |
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| Mulhouse. puits, rue des Tondeurs |
Nous nous redirigeons vers la Place de la Réunion et nous apercevons dans la rue du sauvage, la maison natale d'Alfred Dreyfus, né à Mulhouse le 9 octobre 1859.
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| Mulhouse. Maison natale d'Alfred Dreyfus |
Dans la rue du Sauvage, le Globe est le plus célèbre des centenaires mulhousiens. Le Grand magasin a ouvert ses portes en 1910 et a su s'adapter aux goûts et aux évolutions de la société tout au long du siècle écoulé.
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| Mulhouse. Magasin Globe |
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| Mulhouse. Magasin Globe |
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| Mulhouse. Magasin Globe |
La rue du Sauvage débouche sur la Place de la Victoire.
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| Mulhouse. Place de la Victoire |
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| Mulhouse. Place de la Victoire |
Notre visite de Mulhouse se termine par la visite du Musée de l'Hôtel de ville qui n'était pas ouvert ce matin...
L'hôtel de ville est un Palais municipal, qui avant la réunion de Mülhausen à la France, en 1798, était le centre nerveux de la vie politique de la cité.
Il était le lieu de réunion du Grand Conseil, du petit Conseil et le théâtre des réceptions officielles.
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| Mulhouse. Hôtel de ville. Salle du Grand Conseil. |
Le Grand Conseil était l'assemblée délibérante de la cité. Il réunissait les 12 représentants désignés par les six corporations, qui formaient le petit Conseil, c'est à dire le gouvernement, ainsi que les chefs des corporations.
Trois bourgmestres, régents par période de six mois, étaient désignés pour assurer la tête de l'exécutif, du législatif et du judiciaire.
Ces structures politiques faisaient de Mülhausen une République mais en aucun cas une démocratie.
La référence culturelle proposée par le décor du bâtiment est celle de la Rome antique.
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| Mulhouse. Le Grand Conseil |
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| Mulhouse. Hôtel de ville |
On peut admirer de magnifiques plafonds peints...
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| Mulhouse. Hôtel de ville |
.... De splendides poêles anciens...
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| Mulhouse. Hôtel de ville |
... De superbes portes anciennes sont également exposées...
... Telle la porte de la sacristie de l'ancienne église Saint-Etienne qui date du XIVème siècle...
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| Mulhouse. Hôtel de ville. Porte de la sacristie de l'ancienne église Saint-Etienne. |
... ou la porte de l'ancienne prison de la Tour du Diable . Elle comporte de nombreux graffitis de prisonniers depuis 1577.
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| Mulhouse. Hôtel de ville. Porte de l'ancienne prison de la Tour du Diable. |
Nous sommes fort intrigués par une statue de femme qui porte autour du cou une étrange figurine... C'est la pierre des bavards "Klapperstein", une pierre d'un poids de 12 kg qui servait pour le châtiment des petits délits de calomnie du XIVème siècle jusqu'en 1781.
Un cadenas, aujourd'hui disparu se refermait symboliquement sur la langue.
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| Mulhouse. Hôtel de ville |
Au dos, la femme porte une pancarte avec un texte qui dit" En guise de punition de leurs nombreux bavardages, de l'ample usage qu'elles ont fait de paroles grossières, insultantes, médisantes et injurieuses, et en vue de servir d'exemple à d'autres, ces femmes ont été condamnées à porter le lasterstein"
Cela voudrait-il dire que seules les femmes peuvent se rendre coupables de bavardages et de calomnies !!!
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| Mulhouse. Hôtel de ville |
Et pour terminer : Saint-Georges et le Dragon (Tilleul peint. Tyrol du sud. 1490).
Saint-Georges est un Saint légendaire dont le culte se développe au moyen-âge. Ayant sauvé une princesse du dragon, Saint-Georges symbolise la Chevalerie et son combat, la victoire de la foi sur le mal...
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| Mulhouse. Hôtel de ville |
Il nous reste à regagner notre voiture et à poursuivre notre route vers la Suisse (Bâle et Zurich) puis vers l'Autriche...
Alors à bientôt pour la suite de notre récit et pour les images insolites Mulhouse, Suisse et Autriche...
Félicitations !
RépondreSupprimerVous n'avez pas seulement visité Mulhouse, vous en avez compris l'essence.
Et fait un sacré bon boulot pour nous restituer l'âme de cette ville...
Merci beaucoup et bien à vous
Gabriel