mercredi 17 décembre 2014

Weekend en Lorraine (suite). Metz. 10 novembre 2014

Nous arrivons chez Clotilde, à Metz à l'heure prévue et je suis ravie de la revoir après toutes ces années. 

Clotilde habite un bel appartement qui donne sur une rue piétonne en plein centre de Metz.

Peu après notre arrivée, Julien et sa charmante épouse déposent leur adorable petite fille qui fait la fierté de sa Mamie. 


Metz. Clotilde et sa petite fille


Metz. Clotilde, Julien et sa petite famille

Clotilde est la Maman de Julien qui était le meilleur ami de Florent depuis la maternelle jusqu'en classe de CM1... En voici quelques souvenirs qui ne nous rajeunissent pas : 

Classe de Grande section de maternelle. Jouy le Moutier


Classe de CP. Jouy le Moutier

Un peu plus tard arrive, Audrey, et voilà la famille au complet, à notre plus grande joie ! 


Metz. Clotilde,  Audrey, Julien et sa petite famille

Agréable après-midi puis dîner couscous avec Clotilde avant de regagner notre hôtel sous une pluie diluvienne...  

Lundi 10 novembre 2014: Nous profitons d'un accalmie pour partir à la découverte de la jolie ville de Metz.

Metz, préfecture de la Moselle et de la région Lorraine a un passé qui remonte à 3000 ans.
Importante Cité commerçante et bancaire du Saint Empire romain germanique, la ville de Metz fut une Place forte du Royaume de France puis de l'empire allemand. 


Metz. Vue du haut de la colline Sainte-Croix

Nous nous garons à proximité de l'église Saint-Vincent, la plus grande église de Metz après la Cathédrale. Le modeste oratoire fut transformé dés 968 en puissante abbaye avec l'arrivée de Thierry 1er,  évêque du Diocèse de Metz. 

Au XIIIème siècle, l'abbaye avait déjà 300 ans etl'abbé Warin décida d'édifier ce qui allait devenir l'église Saint-Vincent dont la construction dura de 1248 à 1251. 

En 1790, l'église devint un magasin et un atelier militaires, puis une prison, un logement pour les prisonniers de guerre et enfin un hôpital pour les chevaux malades. 

En 1803, l'église Saint-Vincent devient église paroissiale puis basilique en 1933. L'église est désaffectée depuis les années 1980. 

Metz.  Eglise Saint-Vincent

Nous passons devant l'ancienne manufacture de tabac créée en 1868 sous l’impulsion d'Eugène Rolland (1812-1885), né à Metz et réorganisateur de l'industrie (criminelle ! ) française de la fabrication des tabacs. Elle servit d'hôpital militaire en 1870 et fut réouverte en 1919. Endommagée au cours de la seconde guerre mondiale, elle reprit son activité en 1955. A partir de 1966, elle fabriqua aussi des allumettes et des filtres à cigarettes. 

La manufacture a été désaffectée en juin 2010 et elle fait aujourd'hui l'objet d'un projet immobilier. 



Metz.  Ancienne manufacture de tabac

Un peu plus loin, une haute flèche attire notre attention... Il s'agit du Temple évangélique de la Garnison.
Du premier édifice religieux élevé à Metz au début de l'annexion allemande de 1875 à 1881, il ne subsiste que la Tour. 
Cette vaste église-halle, de style néo-gothique,  se composait de trois nefs et d'une tour étroite de 97 mètres de haut, soit un mètre plus haut que la tour de la Cathédrale.  
En 1919, le Temple évangélique ne devait plus servir de culte. Le Temple fut ravagé par un incendie en 1946 et sa nef fut détruite. 


Metz.  Le Temple évangélique

Nous nous dirigeons vers le Centre-ville et nous  arrivons au Port Saint-Marcel, blotti dans les bras de la Moselle, face à l'île de la Cité messine. 

C'est l'église Saint-Marcel qui donna son nom au pont et au port. Un église dont l'histoire remonte au VIIIème siècle. 

A cette époque des agriculteurs et des vignerons vivaient sur l'île où se trouve maintenant la Place de la Comédie. Plus tard, ce furent les domestiques de l'abbaye Saint-Vincent, toute proche qui utilisèrent le lieu de culte. 


Metz. Port Saint-Marcel

L'Hôtel du Théâtre est un véritable Hôtel-Musée situé dans un immeuble du XVIIIème siècle, édifié sur les assises de l'ancienne église Saint-Marcel. Il donne sur le petit port de plaisance, appelé la Petite Venise de l'est. 


Metz. Port Saint-Marcel. Hôtel du Théâtre

Au XVIIIème siècle, de grands travaux furent entrepris pour aménager les îles. Le Pont Saint-Marcel fut construit en 1737 pour relier la Place de la Comédie au quartier du Pont des Morts. 

Metz. Vue depuis le Pont Saint-Marcel

 Le Pont de pierre fleuri donne un air de Venise au quartier des îles de Metz. 

Metz. Vue depuis le Pont Saint-Marcel. Vue sur le Moyen Pont

Metz. Vue depuis le Pont Saint-Marcel


Carte postale ancienne. Metz. La petite Venise

A proximité du Pont Saint-Marcel, Place de la Comédie, nous pouvons admirer le Temple Neuf protestant, un édifice du culte réformé d'Alsace et de Lorraine, construit par Guillaume II pour ses officiers entre 1901 et 1905. 

Le Temple rassemble aujourd'hui la communauté protestante réformée du Centre de Metz.  


Metz. Le Temple Neuf protestant 

Metz. Le Temple Neuf protestant 


Metz. Le Temple Neuf protestant 


Carte postale ancienne. Metz. Le Temple Neuf et la Place de la Comédie

 La Place de la Comédie fait partie des aménagements du XVIIIème siècle des îles de Metz.  Elle a été  établie sur l'île du Grand Saulcy sur laquelle s'étendaient des terrains marécageux. 


Metz. Place de la Comédie

L'hôtel des spectacles, futur Théâtre, puis Opéra-Théâtre de Metz est aujourd'hui l'Opéra-Théâtre de Metz Métropole. C'est l'un des premiers théâtres construits en France et le plus ancien théâtre encore en activité. 


Metz. Place de la Comédie. Opéra-Théâtre

Metz. Place de la Comédie

Le Grand Pont des Morts et le Moyen Pont des Morts sont deux ponts historiques de Metz, construits en enfilade. Ils relient les îles de Chambière et du Fort-Moselle aux quartiers du centre-ville. 

Le Moyen Pont est un pont fortifié construit entre 1282 et 1313, transformé en 1336 et reconstruit entre 1955 et 1957. 

Metz.  Le Quartier des îles. Moyen Pont des Morts


Carte postale ancienne. Metz. Moyen Pont des Morts

Le Grand Pont des Morts est en pierre de taille et a été achevé en 1343 puis restauré et élargi aux XVIIIème et XIXème siècles. 

Mais pourquoi cette appellation ? Il y a plusieurs hypothèses :

Avant le XIIème siècle, les condamnés à mort étaient jetés dans la Moselle du haut du Pont des Morts, enfermés dans un sac et avec une pierre autour du cou, le nom pourrait venir de là ?

Seconde hypothèse: Les deux ponts étaient financés par l'hôpital Saint-Nicolas et on dit que pour compenser ces dépenses, l'hôpital récupérait et vendait le meilleur habit de chaque mort. 

Une troisième hypothèse serait que le nom est issu d'un impôt perçu au moyen-âge. 

Alors à vous de choisir !


Carte postale ancienne. Metz. Grand Pont des Morts

Metz.  Le Quartier des îles

Metz.  Le Quartier des îles

 Le quartier des Roches, face au Théâtre, doit son nom au rempart romain démoli en 1622 dont les fondations étaient dures comme des rochers. Du moyen-âge jusqu'au début du XXème siècle, des bains publics étaient installés dans ce quartier essentiellement habité par des bateliers et des pêcheurs. 

Metz. Les Roches. 1895 ( Bibliothèques Médiathèques de Metz)


Metz. La Cathédrale et le Bain des Roches. 1832.
Gravure sur acier de Thomas Barber d'après Samuel Prout 
( Bibliothèques Médiathèques de Metz)

Nous arrivons dans le quartier de la Cathédrale. La Cathédrale Saint-Etienne est la Cathédrale catholique de Metz. Sa construction commencée dés 1240 a duré trois siècles. Elle fait partie des plus hautes cathédrales de France.   

Metz. Cathédrale Saint-Etienne

La Cathédrale est souvent surnommée "La Lanterne du Bon Dieu" à cause de ses 6500m2 de vitraux. 
Le grand portail baroque de la Cathédrale fut démoli pendant l'annexion de Metz (1870-1918) et un imposant porche néo-gothique fut construit et orné de statues et de cors. Sur les piles qui supportent l'extérieur du porche, furent placées les figures des prophètes. 

Metz. Cathédrale Saint-Etienne

Carte postale ancienne. Metz. La Cathédrale

A la fin du XVIIIème siècle, l’évêque confia à Blondel la construction d'un nouveau palais épiscopal. L'architecte souhaitait que le Palais épiscopal et le Parlement soient symétriques afin de mettre en valeur le grand portail classique de la Cathédrale. Les travaux commencèrent en 1785 puis un nouvel architecte coupa court au projet d'origine et l'édifice devint le marché couvert en 1833.  


Le festin de Gargantua
L'inscription au-dessus de l'entrée du Marché couvert nous met immédiatement en appétit : Marché couvert, haut lieu de la gastronomie messine. "Aussitôt installé parmi tes nouveaux hôtes, le pain, les haricots, les oignons, les carottes, disparaissent en un clin d'oeil. Les pots de vin étaient par toi vidés en un seul tour de main". " Le Festin de Gargantua", d'après  F.Rabelais. 



Suit ensuite la liste des spécialités lorraines et messines: Jambon aux écrevisses, Tarte à la mirabelle, Matelote lorraine, Migaine, Munster géromé, Carré de l'Est, Gâteau de Metz, Tordée messine, Fumé lorrain, Pâté lorrain, Soupe lorraine... 



Il nous faudra revenir plus longuement pour les déguster une à une... 

Metz. Marché couvert

Nous pouvons à l'intérieur admirer la superbe charpente du bâtiment qui abrite le Marché couvert... 

Metz. Marché couvert

... Nous regrettons fort d'avoir copieusement déjeuné à l'hôtel car un bar à soupes (lorraines !) nous tend les bras...

Metz. Marché couvert. Le bar à soupes

Metz. Marché couvert. Le bar à soupes

Un bar à soupe largement recommandé  au fil des années ...

Metz. Marché couvert. Le bar à soupes

... Grâce à Patrick Grumberg, le mijoteur és soupes... 

Metz. Marché couvert. Le bar à soupes

Sur la Place Saint Jacques qui fut à partir de 1832, une halle de légumes et de fleurs, nous découvrons une haute colonne dédiée à la Vierge. 
Au cours de la guerre 14-18, les messins firent vœu d'élever un monument à la Vierge si la ville sortait indemne du conflit. Monseigneur Benzler, à l'origine de ce projet, inaugura cette colonne le 15 août 1924. 
Chaque 15 août, La colonne fut alors l'occasion d'une manifestation annuelle de reconnaissance à la Vierge . 
Le 15 août 1940, la statue fut décorée de fleurs tricolores et la foule silencieuse pria au pied de la Vierge. Monseigneur Heinz fut alors expulsé par les nazis. 

Metz.  Place Saint-Jacques. Colonne à la Vierge

Le site primitif de Metz s'est établi sur la colline Sainte-Croix où l'on a découvert les plus anciennes traces d'occupation humaine qui remontent à plus de 3000 ans. L'oppidum gaulois, véritable citadelle, fut pendant la période de la "Paix romaine", la cité principale du territoire occupé par les Médiomatriques, dont le nom se contracta en Mettis, puis en Metz. 
Face aux invasions, Metz s'entoura d'une enceinte fortifiée puis les francs en firent la capitale du royaume d'Austrasie. 
Berceau de la dynastie carolingienne, la cité rayonna alors autour des églises et du Monastère. 
Au XIIIème siècle, son statut de République d'Empire lui permit de bénéficier d'une belle prospérité grâce au commerce. Intégrée dans le Royaume de France après le siège de 1552, Metz devint la première Place forte de l'état. 

La rue Taison, baptisée "Village Taison" est une des plus anciennes rues qui suivait la voie romaine de Trèves à Scarpone. Elle débouchait sur l'oppidum et elle était habitée par des fabricants, des imagiers et des artistes. 



Metz. Village Taison. Le Graoully




Suivant la légende, Saint Clément cherchant le Graoully, se serait arrêté dans cette rue, suivi du peuple qui poussait des cris. Clément leur demandait le silence et criait "taisons-nous, taisons-nous" pour ne pas réveiller le Graoully. 

Cette histoire donna son nom à la rue Taison. C'est aujourd'hui une rue piétonne très animée avec des maisons Louis XV, Louis XVI, gothique et renaissance. L'effigie du Graoully est suspendue dans la rue (Voir article Nancy et Metz insolites).









Metz. Village Taison

Mais vous vous demandez bien ce qu'est le Graoully, je vous avouerais que nous aussi nous avons été fort surpris de voir son effigie partout sur les enseignes des commerces, alors en voici la légende: 

Metz. La légende du Graoully

"Il y a bien longtemps, dans la Cité Messine, un dragon effroyable semait la terreur, l'épouvante et la mort. On le voyait planer au crépuscule par delà les contrées Mosellanes, rasant les toits des maisons, ses ailes dentelées déployées, l'oeil vif, rouge et brillant, prêt à fondre sur sa proie.

Metz. La légende du Graoully


Les habitants le nommèrent "Le Graoully", de l’allemand "graulich" qui signifie terrifiant. 
Rien ne semblait pouvoir vaincre ce dragon. Seule l'eau paraissait lui inspirer quelque crainte. 
Au 2ème siècle, Clément arriva de Rome et accomplit de nombreux prodiges. Un légionnaire lui dit "Puisque tu fais des choses merveilleuses, tu pourrais nous débarrasser du Graoully"












Metz. La légende du Graoully

Saint- Clément se rendit dés le lendemain dans la tanière du Graoully, un amphithéâtre romain abandonné et dont les pierres étaient infestées de serpents. Le Graoully surgit et se dressa devant Saint-Clément qui ne recula pas. 



Metz. La légende du Graoully. Saint-Clément tirant le dragon

Saint-Clément jeta son étole au cou du dragon, celle-ci s'accrocha aux écailles et s'enroula autour de la gorge du Graoully. Saint-Clément serra très fortement et traîna le gigantesque reptile jusqu'au bord de la Seille avant de le jeter à l'eau. L'eau bouillonna longuement tandis que le monstre se débattait. Puis il disparut dans la profondeur du fleuve pour toujours" 






Gabriel Pierné (1863-1937)




Dans le prolongement de la Rue Taison, nous arrivons rue des Trinitaires. Au numéro 3, nous pénétrons dans la cour de la maison natale de Gabriel Pierné, organiste, pianiste, compositeur et chef d'orchestre français, né à Metz le 16 août 1863.   





Metz.  Association Carrefour et maison natale de Gabriel Pierné

A cette adresse, l’Association Carrefour propose des hébergements de courte et de longue durée en foyer pour jeunes travailleurs, en auberge de jeunesse, en centre international de séjour... Le cadre est très agréable, à deux pas du centre ville et dans un décor tout à fait insolite (voir article à venir. Lorraine insolite)

Metz. Association Carrefour


Au 1, rue des Trinitaires, nous pouvons admirer l'église des Trinitaires. 

Les religieux de l'ordre des Trinitaires, présents dés le XIIème siècle à Metz, furent placés près de Sainte-Croix par le cardinal Charles de Lorraine en 1561. Il bâtirent une première église qui fut reconstruite en 1720 aisi que l'ensemble du Monastère. L'église devint temple protestant en 1804 après avoir servi d'entrepôt aux pompiers. Elle accueille aujourd'hui des expositions et des installations d'art actuel dans le périmètre du Musée 


Metz. Eglise des Trinitaires


Les Musées de Metz furent fondés en 1839. L'ensemble est surnommé "La Cour d'Or" depuis 1988 en référence au Palais des rois d'Austrasie dont ils occupent le site présumé à Metz. 

Les Musées regroupent des collections archéologiques et artistiques liées à l'histoire de la ville de Metz et du pays messin. 

Metz. Musées La Cour d'Or 


A l'extrémité de la rue des Trinitaires, sur les hauts de Sainte-Croix, nous arrivons sur la Place Jeanne d'Arc, anciennement Place des quatre maisons, une place pleine de charme qui marque la limite du Metz gallo-romain et qui fut aménagée en 1905. 

Metz. Place Jeanne d'Arc

 L'église Saint-Ségolène construite et modifiée entre les XIIème et XIXème siècles était mentionnée à l'époque de Charlemagne, hors des murs de la ville. Elle fut englobée dans l'enceinte au XIIème siècle.  

Metz. Place Jeanne d'Arc. Eglise Sainte-Ségolène

Metz. Place Jeanne d'Arc

A l'angle de la Place Jeanne d'Arc et de la rue de la Glacière, nous sommes attirés par le Café Jehanne d'Arc, installé dans une très belle bâtisse du XIIIème siècle. Nous y faisons une très agréable pause sur fond musical Vivaldi et Keith Jarret... 


Metz. Place Jeanne d'Arc. Café Jehanne d'Arc

... Et dans un décor sublime... Dessins et pochoirs du XVIème siècle...  

Metz. Place Jeanne d'Arc. Café Jehanne d'Arc

Nous montons au sommet de la colline Sainte-Croix afin d'y admirer le panorama sur la ville... 

Metz. Vue depuis le sommet de la colline Sainte-Croix

Au sommet de la colline, se trouve le Couvent des Récollets dont voici l'histoire: 
Les riches familles de marchands ont fait de la République Messine, la plus puissante Cité-Etat au nord des Alpes. Les villes du monde occidental connaissent alors par le développement du commerce, un bien-être matériel ignoré jusqu'ici. 
Mais ces satisfactions montrent assez vite leurs limites. 

En 1230, les disciples de François d'Assise se répandent et apportent un message fondé sur la contemplation de la nature. Un nouveau modèle de civilisation est recherché. C'est à cette époque que commence la construction du Couvent franciscain "des Récollets". Le cloître actuel sera terminé au début du XIVème siècle. 


Metz.  Couvent des Récollets


Metz.  Couvent des Récollets

Nous regagnons le centre ville et nous arrivons sur la Place d'Armes sur laquelle se trouve l'Hôtel de Ville, un édifice austère achevé en 1771. 


Metz.  Place d'Armes. Hôtel de Ville
Les deux autres côtés de la Place sont occupés par le Corps de Garde (Actuel office du Tourisme) qui rappelle le pouvoir militaire du Roi et l'ancien Parlement (en face) qui témoigne du pouvoir judiciaire de la monarchie. La révolution ayant supprimé les parlements de province, il resta inachevé. 

Carte postale ancienne. Metz.  Place d'Armes. L'Hôtel de ville et le Corps de garde

Une statue du Maréchal Abraham Fabert trône sur la Place. Abraham Fabert, né à Metz en 1599,  est le fils d'Abraham Fabert, Seigneur de Moulins Les Metz, imprimeur, éditeur et Maître-échevin à Metz. 


Abraham Fabert, père

En février 1603, lorsque Henri IV se rendit à Metz, le petit Abraham, dont le père avait reçu la veille le souverain en son château de Moulins les Metz, fit partie avec son frère de la compagnie des 120 enfants qui l'accueillirent sur la Place saint-Louis. 

Abraham préféra le métier des armes à l'imprimerie que son père lui destinait et devint l'un des premiers ingénieurs militaires de son siècle. Il combattit en Savoie et au Pièmont et se fit apprécier de Louis XIII. Il prit en 1635 le commandement de la Place forte de Metz, fut gouverneur de Sedan puis de Thionville. A la mort de Louis XIII, il servit le Cardinal Mazarin et le jeune Louis XVI. Il reçut le bâton de Maréchal de France en 1658 et mourut à Metz en 1662. 



Metz.  Place d'Armes. Statue du Maréchal Fabert

Nous empruntons ensuite la rue des Piques, autrefois rues Fleur de lys, située au pied de la colline Sainte-Croix et qui annonce le quartier des îles, enserré entre la Moselle et ses bras. Son nom est un héritage de l'année 1793 parce qu'il existait alors un entrepôt de ce type d'armes, très prisées à l'époque révolutionnaire dans la grange Saint-Antoine. 

Metz.  Rue des Piques. 


Maurice Barrès (1862-1923)





Au 7, rue des Piques, l'immeuble "A la ville de Lyon" possède une salle voûtée où Maurice Barrès séjourna et écrivit Colette Baudoche.

A cette adresse, on trouve aujourd'hui  un restaurant renommé. 








Metz.  Rue des Piques. 


Depuis la rue des Piques, nous gagnons le quai Félix Maréchal et le Pont Saint-Georges. Le Pont Saint-Georges est un des plus anciens ponts de Metz. Sur toute sa longueur, il était bordé de maisons datant des XIVème au XVIIIème siècles. 

Dans la maison située en haut du pont, il existait un atelier de fabrication d'épingles. En 1861, une sonde remonta une grande quantité d'épingles ainsi qu'une défense d'éléphant !! 

Metz. Le Pont Saint-Georges

Metz. Le Pont Saint-Georges


Carte postale ancienne. Metz. Le Pont Saint-Georges

Carte postale ancienne. Metz. Le Pont Saint-Georges et le Quai Félix-Maréchal

Sur le Quai Félix Maréchal, se trouve une imposante fontaine en pierre de Jaumont qui comprend deux vasques. 


Metz. Quai Félix Maréchal

Sous la plus haute vasque, deux têtes monstrueuses de dauphins crachent l'eau dans le grand bassin. 


Metz.  Fontaine du  Quai Félix Maréchal

Notre visite de Metz se termine. Nous n'avons pas pu tout visiter en si peu de temps mais nous avons déjà un bon aperçu de la Cité Messine. Nous prenons maintenant la route du Luxembourg car il était dommage de venir jusqu'à Metz sans passer la frontière...  

Avant de terminer cet article voici quelques cartes postales anciennes des lieux que nous n'avons hélas pas pu voir : 

La Porte des allemands domine le quartier outre-Seille. Son nom vient de l'établissement d'un hôpital élevé vers 1230 par les chevaliers teutoniques ou Frères hospitaliers de Notre-Dame des Allemands. Il s'agit d'un véritable château-fort qui assurait la défense de la partie orientale de la ville. 

Carte postale ancienne. Metz.  Porte des Allemands. 

Succédant à une gare en bois détruite par incendie et à une seconde gare trop peu adaptée aux volontés impériales allemandes, la Gare centrale de Metz a été élevée entre 1905 et 1908 par l'architecte Kröger, au cœur du quartier de la Nouvelle Ville impériale allemande. Elle était au début du XXème siècle surdimensionnée pour les besoins civils car elle répondait à une nécessité militaire. 

La gare était conçue pour permettre le départ de 25000 soldats accompagnés de leurs 75000 chevaux et canons en une seule journée. 

Cette magnifique gare de style néo-roman est la plus longue de France.  

Carte postale ancienne. Metz. La Gare Centrale
 
Ne ratez pas le prochain article de La Petite Hirondelle, sur la visite de la ville de Luxembourg... 

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