La Petite Hirondelle: Canada. Québec. Sainte-Anne-des-Monts, Métis-sur-Mer, Rivière-du-Loup, Kamouraska. 18 et 19 août 2016

Jeudi 18 août 2016: Après notre petit déjeuner nous effectuons un petit tour dans Saint-Anne-des-Monts afin d'y découvrir son port, son église et une exposition devant Exploramer, le centre de découverte dédié au monde marin du Saint-Laurent.

La petite ville de Sainte-Anne-des-Monts s'allonge le long de la côte rocheuse et découpée, entre mer et montagne.

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts. Le port

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts. le port

Proche du port, l'église fut construite entre 1919 et 1923.

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts

Québec. Gaspésie. L'église de Sainte-Anne-des-Monts

Nous nous attardons devant le centre de découverte "Exploramer" qui se trouve juste à côté du port. Bateaux de pêche, cabanes de pêcheurs et sculptures en bois flotté y sont exposés...

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts. Exposition devant le centre Exploramer

La gaspésienne est un petit bateau de pêche qui apparut sur les côtes de la péninsule gaspésienne vers les années 1770 et qui garda la faveur des pêcheurs jusque dans les années 1940. Chaque pêcheur possédait sa gaspésienne qui était le symbole de son indépendance et de son autonomie. On les comptait par dizaines dans les petits havres de la côte.
Toutefois, le marché de la pêche commerciale évolua. Des flottes motorisées s'installèrent en Gaspésie et les consommateurs furent à la recherche de poisson frais et congelé. La gaspésienne ne répondit alors plus, ni aux quantités de poissons demandées, ni à la qualité des produits recherchés.
Ce fut donc la fin de la gaspésienne sur le Saint-Laurent 😢

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts. Exposition devant le centre Exploramer

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts. Vue depuis le centre Exploramer

D'adorables petites cabanes de pêcheurs sont exposées et présentées par un séduisant gaspésien, que je vais peut-être ramener à la maison 😊 !

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts. Exposition devant le centre Exploramer

Dans ces conditions, me voici prête à embarquer ! Avez-vous remarqué le nom du bateau juste derrière "Va-Nu-Pieds" ! "Grignote", ce n'est pas mal non plus !

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts. Exposition devant le centre Exploramer

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts. Vue d'ensemble sur l'exposition devant le centre Exploramer

Nous admirons les sculptures en bois flotté exposées également devant le centre Exploramer.

Une oeuvre de Normand Brodeur (2003).

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts.
Exposition devant le centre Exploramer.

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts.
Devant le centre Exploramer

"Bercé par les vents et marées". Une oeuvre de Firmin Gallant (2003).

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts.
Exposition devant le centre Exploramer

"Coq au vent", une oeuvre de Julie Fournier et Pierre-Louis Desrosiers (2005).

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts. Exposition devant le centre Exploramer

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts.
Exposition devant le centre Exploramer

"Petit Roi", une oeuvre de Yoan Arsenault (2009)

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts.
Exposition devant le centre Exploramer

"Héron", une oeuvre de Firmin Gallant (2005)

Québec. Gaspésie. Sainte-Anne-des-Monts.
Exposition devant le centre Exploramer

Nous reprenons la route 132 qui suit les rives du Saint-Laurent, et nous nous arrêtons à la sortie de Sainte-Anne-des-Monts devant de nouvelles sculptures.

Québec. Gaspésie. Sculpture en bois Sainte-Anne-des-Monts

Un peu plus loin, nous découvrons de jolies cabines de plage colorées.

Québec. Gaspésie. A la sortie de Sainte-Anne-des-Monts

Dans la mémoire du site de Sainte-Anne-des-Monts, il y a les bateaux des Vikings, les pirogues des Indiens, les navires de Jacques Cartier et de Samuel de Champlain passant au large...

Québec. Gaspésie. A la sortie de Sainte-Anne-des-Monts

Nous repassons par Matane avec nostalgie car nous allons quitter la Gaspésie et nous voici sur la route du retour !

Nous nous arrêtons dans le joli village de Métis-sur-Mer après avoir emprunté la petite route parallèle à la mer.
Le village, fondé par les écossais, est aujourd'hui une enclave anglophone car les belles demeures qui longent la mer sont des résidences secondaires appartenant à des anglais ou des américains.
Elles sont d'ailleurs entourées de clôtures ou de haies, ce qui est tout à fait inhabituel au Canada.

Québec. Gaspésie. Métis-sur-Mer

La maison octogonale de Métis-sur-Mer fut bâtie vers 1854 par John Thomson Mac Nider avant son mariage avec Agnès McCowan. Ils eurent 11 enfants. La maison servit de résidence et de magasin général. Plus tard, la partie affectée au magasin général devint le bureau de poste et de télégraphe local.

L'annexe, construite en 1895, fut convertie en vivoir lors de la fermeture du bureau de poste en 1920 par les demoiselles Mac Nider.

Mais savez-vous ce qu'est un vivoir ? Après recherche, il s'agit de la salle de séjour au Canada... Jolie expression, non !

Québec. Gaspésie. Métis-sur-Mer. La maison octogonale

Une autre maison fut bâtie par la famille Mac Nider vers la fin du 19ème siècle. Elle fut louée à M Ferguson qui en fit un magasin général, lequel sera repris plus tard par M Jack Campbell. Au début du 20ème siècle, le bureau de poste de la maison Mac Nider, situé de l'autre côté de la rue, déménagea dans cette maison. S'y ajoutèrent les bureaux de la billetterie du Canadian National Railway et du Telegraphe Canadien National. Deux ateliers de laine occupèrent aussi les deux étages.
Le bureau de poste et de télégraphe fermèrent leurs portes vers la fin de 1960.

Québec. Gaspésie. Métis-sur-Mer. L'ancien bureau de poste et de télégraphe

Le chalet ci-dessous, propriété de l'hôtel Cascade, était multifonctionnel. Ce fut une allée de quilles (soit un bowling ! pas d'anglicisme au Québec ! ), puis une boutique de cadeaux. L'étage était utilisé comme dortoir pour les serveuses de l'hôtel. C'est aujourd'hui une résidence familiale estivale.

Québec. Gaspésie. Métis-sur-Mer. Ancien hôtel Cascade

Québec. Gaspésie. Métis-sur-Mer. Photo ancienne de l'hôtel Cascade

Je suis sous le charme des jolies boîtes aux lettres !

Québec. Gaspésie. Métis-sur-Mer. Boîte aux lettres du Québec

Québec. Gaspésie. Métis-sur-Mer

Les jolies villas de Métis-sur-Mer... Nous nous y verrions bien !

Québec. Gaspésie. Métis-sur-Mer

Il y a quatre églises protestantes à Métis-sur-mer. Ces églises ont joué un rôle important dans le développement de cette communauté. Les premiers métissiens étaient presbytériens. La communauté s'organisa en 1824 avec la visite de l'archidiacre, six ans après l'arrivée des premiers colons. Le terme "presbytérien" correspond à celui de "réformé" dans le monde francophone.

Québec. Gaspésie. Eglise de Métis-sur-Mer.

Québec. Gaspésie. Eglise presbytérienne de Métis-sur-Mer

Le phare de la Pointe-Mitis est une station d'aide à la navigation du Québec. Il fut construit en 1909 pour remplacer un phare plus ancien construit en 1873.

Québec. Gaspésie. Métis-sur-Mer. Le phare de la Pointe-Mitis

Nous nous rendons ensuite, quelques kilomètres plus loin, aux Jardins de Métis (Métis signifie "Petit peuplier" en langage Micmac).

Mais que m'est il arrivé, je viens de boire un verre de bleuet gaspésien et... ? J'espère vivement trouver un antidote aux Jardins de Métis, autrement, je vais faire le voyage de retour dans le bagage à main de Jp !

Québec. Gaspésie. Métis-sur-Mer

Notre déambulation dans les Jardins de Métis commence par la visite d'une maison écologique dont le concept nous séduit complètement.
Il faut dire qu'au Canada, le secteur des bâtiments résidentiels accapare 17% de l'énergie totale consommée.
L'enjeu de l'écoconstruction, c'est à dire vivre et habiter de façon responsable, est très important. Cela comporte un ensemble de choix, qui additionnés et démultipliés, contribuent à réduire l'impact de nos activités.

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis. Maison écologique

Les jardins de Métis s'étendent sur 90 hectares, dans un espace naturel boisé, parcouru de ruisseaux, de plans d'eau...
On peut y admirer plus de 3000 variétés de plantes et de fleurs, en franchissant les petits ponts de bois et en suivant les allées. Rassurez vous, je ne vous nommerai pas chacune de ces variétés. je vous propose seulement une jolie balade haute en senteurs et en couleurs !

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis

Parmi les fleurs, nous découvrons un pickup International 1948 qui fut restauré en 2007 par les prisonniers du centre fédéral de formation à Laval au Québec.

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis

Nous visitons la somptueuse villa Estevan, une résidence de 37 pièces, agrandie en 1927, qui abrite aujourd'hui un musée retraçant la vie de la famille Reford et un restaurant très chic.

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis. La villa Estevan

Lord Mount Stephen

Le camp de pêche de Lord Mount Stephen, Estevan Lodge, fut construit en 1887. A l'époque George Stephen invitait régulièrement ses amis à passer quelques jours au chalet pour pêcher dans la rivière Mitis.

Sa nièce Elsie, qui appréciait la région, y vint à plusieurs reprises.

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis. Lord Mount Stephen devant la villa Estevan

En 1890, Lord Mount Stephen quitta le Canada pour l'Angleterre et il légua Estevan Lodge à sa nièce Elsie Reford en 1918.

A partir de 1926, Elsie Reford, alors âgée de 54 ans, consacra plus de 20 ans de sa vie à la conception des jardins qui témoignent de façon remarquable de l'art paysager à l'anglaise.

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis. Vue depuis la villa Estevan

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis. La famille Reford

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis. Villa Estevan. La salle de restaurant

J'ai heureusement, grâce aux plantes des Jardins de Métis, bu un antidote et retrouvé ma taille normale !

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis. Vue depuis la villa Estevan

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis. La villa Estevan

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis

Au passage, nous admirons une sculpture nommée "Laiton", de Michel Saulnier (2011)

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis. Sculpture de Michel Saulnier

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis

Notre visite des Jardins de Métis se termine par la découverte des jardins éphémères et du Festival international des jardins qui se tient tous les ans entre mi-juin et mi-octobre. Des artistes du monde entier y exposent des œuvres conceptuelles entre sculpture et paysagisme, surprenantes, parfois amusantes, pas toujours convaincantes !

Ci-dessous, l'oeuvre "Se mouiller" (2011), de Groupe A/Annexe U, une firme d'architectes au Québec qui a développé une expertise en aménagement du territoire, en urbanisme et design urbain.

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis. les jardins éphémères

... "Le Caveau" (2016), une oeuvre de Christian Poules de Bâle en Suisse.

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis. les jardins éphémères

... "Tilt" (2016), une oeuvre de Sean Radford et Chris Wiebe, concepteurs actifs dans la communauté de l'architecture de Winnipeg.

Québec. Gaspésie. Les Jardins de Métis. les jardins éphémères

Il est près de 19h lorsque nous quittons les Jardins de Métis pour reprendre notre route en direction de Rivière-du-Loup.

Québec. Gaspésie. Vue depuis les Jardins de Métis

Nous quittons (tristement !) la Gaspésie, une région qui nous a véritablement séduits, et nous nous arrêtons un moment à Sainte-Luce, une charmante petite station balnéaire située au creux d'une anse.

Québec. Sainte-Luce

De jolies maisons colorées bordent la rue principale.

Québec. Sainte-Luce

Le soleil se couche sur le Saint-Laurent et nous offre de belles images et une superbe palette de teintes orangées!

Québec. Sainte-Luce

A l'extrémité de l'anse, l'église de Sainte-Luce est entourée par un cimetière marin qui est presque une invitation à y choisir sa sépulture...

Québec. Eglise et cimetière de Sainte-Luce

Nous sommes d'ailleurs très surpris de constater que sur certaines pierres tombales, des noms, suivis d'une date de naissance, attendent tranquillement que soit gravée la date du décès !

Québec. Cimetière de Sainte-Luce

Nous poursuivons notre chemin en essayant de suivre la route des navigateurs afin de profiter au maximum, jusqu'à la tombée de la nuit, des paysages sur le Saint-Laurent qui est redevenu fleuve depuis que nous sommes sortis de Gaspésie. Nous nous trouvons maintenant dans la région du Bas-Saint-Laurent. Nous avons ainsi un aperçu de la Pointe-au-Père, une portion de côte qui s'avance en proue.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Route des Navigateurs

Nous passons devant le parc national du Bic que nous n'aurons hélas pas le loisir de visiter !

Québec. Bas-Saint-Laurent. Route des Navigateurs. Notre compagne de route depuis Toronto

Nous arrivons à Rivière-du Loup après un trajet de 301 km depuis Sainte-Anne-des-Monts. Notre hôtel, toujours de type motel, domine le Saint-Laurent et nous offre une jolie vue sur le fleuve.
Il est déjà tard mais nous avons repéré un restaurant dans la rue principale de Rivière-du-Loup qui sert jusqu'à minuit !
Nous y dégustons des poutines, la spécialité du Québec, la mienne est une poutine du général Tao ! Pour les non connaisseurs, sachez que la poutine est au minimum composée de frites, de fromage cheddar en grains et de sauce brune... C'est un plat qui tient bien au corps pour affronter les rigoureux hivers !

Nous admirons quelques jolies maisons avant de regagner notre hôtel.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Rivière-du-Loup

Vendredi 19 août 2016: Après un petit déjeuner light (nécessaire après les poutines d'hier soir !) dans notre chambre, nous quittons notre hôtel et nous commençons par refaire un tour rapide dans la ville de Rivière-du-Loup qui possède un centre-ville, ce qui nous change des villes et villages-rues que nous avons traversés depuis Matane, le long de la route 132.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Rivière-du-Loup. Vue depuis notre chambre

Nous découvrons de jour, une ville agréable et animée. De nombreuses boutiques, aux enseignes colorées occupent la rue principale. Nous admirons de jolies maisons fleuries dans les rues parallèles.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Rivière-du-Loup

Québec. Bas-Saint-Laurent. L'église de Rivière-du-Loup

Québec. Bas-Saint-Laurent. Rivière-du-Loup. Le Presbytère

Nous reprenons notre route et nous revenons 12 km en arrière afin de visiter le village de Cacouna qui signifie en indien malécite "village du porc-épic" . Il est classé parmi les plus beaux villages du Québec.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Vue depuis Cacouna

Nous voilà sur la terre des "Wulust agooga wiks", c'est-à-dire "peuple de la belle rivière", un peuple nomade qui occupait un vaste territoire allant des basses terres de la vallée du Saint-Laurent jusqu'au Nouveau-Brunswick et Maine.
Puis un jour, vinrent les premiers contacts avec les blancs et la maladie décima la population qui alors se dispersa. Le territoire fut colonisé.
En 1827, une trentaine de familles se regroupèrent à Viger, près de la rivière verte, d'où l'appellation actuelle : les Malécites de Viger.
Ces terres devinrent une des premières concessions foncières accordées à des Amérindiens au Québec.
La première Nation malécite de Viger fut basée à Cacouna.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Cacouna. Réserve autochtone malécite

Située sur la plus petite réserve autochtone au Canada, la maison Denis Launière fut construite dans les années 1890. Elle fut habitée par les chefs malécites jusqu'en 1972. le chef Joseph Launière fut le dernier Malécite à y habiter. La maison est un des derniers vestiges de la présence malécite au Bas-Saint-Laurent aux 19ème et 20ème siècles. Elle est le symbole de la survivance de ce peuple.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Cacouna. Maison Denis Launière

Les femmes étaient les gardiennes de la culture et des traditions malécites. Ce savoir et ce savoir-faire se transmettaient de mère en fille. Elles étaient responsables entre autres de la cueillette des plantes utilitaires ou médicinales, du tannage des peaux, du travail de l'écorce et de l'artisanat. Mais peu à peu, au fil de la colonisation et à cause des lois sur la chasse et la pêche, l'artisanat devint l'activité principale de subsistance.

Au 19ème siècle, toutes les belles plages du Saint-Laurent attirèrent les étrangers fortunés qui arrivaient par train ou par bateau à vapeur. Maisons de pension et hôtels firent leur apparition le long de la côte et avec eux l'intérêt pour l'artisanat malécite: paniers tressés de foin et de frêne, ouvrages d'écorce, raquettes, mocassins, vêtements brodés de perles, de coquillages et de poils d'orignal et de porc-épic aux motifs animaliers et floraux inspirés de la nature.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Cacouna. Maison Denis Launière

Une petite communauté d'indiens malécites réside toujours à Cacouna mais pas en permanence.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Cacouna. Maison Denis Launière

Nous poursuivons notre visite de Cacouna. Des Acadiens s'établirent ici dès 1758, rejoints plus tard par de riches Montréalais anglophones.

L'église Saint-Georges, bâtie en 1845 et restaurée en 1897, fut consacrée le 11 septembre de la même année. Elle constitue un exemple achevé de l'évolution de l'architecture religieuse dans les paroisses rurales du Québec pendant la première moitié du 19ème siècle.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Cacouna. Eglise Saint-Georges

La salle paroissiale de Cacouna fut construite en 1932 et rénovée en l'an 2000 pour les fêtes du 175ème anniversaire de la fondation de la paroisse Saint-Georges.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Cacouna. Salle paroissiale

Québec. Bas-Saint-Laurent. Cacouna. Maison de 1836

Nous découvrons que les jolis villages du Québec sont en fait une succession de maisons longeant la mer ou le Saint-Laurent. Les maisons sont certes élégantes, fleuries, bien entretenues, dans un cadre idyllique, mais il n'y a pas une vue d'ensemble à laquelle nous nous attendons en référence à nos plus beaux villages de France.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Cacouna

Nous poursuivons notre route en direction de Québec et nous nous arrêtons un court instant à Notre-Dame-du-Portage, 5 km après Rivière-du-Loup. Ce village, qui fait aussi partie de l'association des plus beaux villages du Québec, est un nouveau lieu de villégiature où de belles demeures anciennes voisinent avec des maisons récentes plutôt "tape à l’œil" .

La vue sur le fleuve offre un panorama jusqu'à l'autre rive, sur l'île aux Lièvres et sur le fjord du Saguenay.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Vue depuis Notre-Dame-du-Portage

Les Amérindiens venaient autrefois pêcher ici avant de porter leurs canots jusqu'aux lacs, à 40 km dans les terres, d'où le nom de "portage".

Québec. Bas-Saint-Laurent. Vue depuis Notre-Dame-du-Portage

La formation de la paroisse de Notre-Dame-du-Portage fut autorisée en 1856 et l'église fut construite entre 1859 et 1863.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Eglise de Notre-Dame-du-Portage

Le cimetière fut agrandi en 1917 du côté nord est de l'église, sur les rives du Saint-Laurent.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Cimetière de Notre-Dame-du-Portage

Québec. Bas-Saint-Laurent. Vue depuis Notre-Dame-du-Portage

Québec. Bas-Saint-Laurent. Notre-Dame-du-Portage

Québec. Bas-Saint-Laurent.
Boîte aux lettres de Notre-Dame-du-Portage

Nous continuons jusqu'à Kamouraska, également membre de l'association des plus beaux villages du Québec, et qui signifie en langue algonquine "Là où il y a du jonc au bord de l'eau".

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska.

Kamouraska est un des plus anciens villages de la côte sud et un des plus pittoresques, entre mer et fleuve.
Nous déjeunons (ou dînons en québécois) au Café bistro "Côté Est", installé dans une majestueuse demeure historique du centre ville.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska. Café Bistro "Côté Est"

La terrasse offre une belle vue sur le Saint-Laurent.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska. Vue depuis la terrasse du Café Bistro "Côté Est"

Peu de constructions de Kamouraska datent du régime français. En 1759, les Britanniques assiégèrent Québec et leurs troupes incendièrent la côte du sud, laissant peu de vestiges.
Vers la fin du 18ème siècle, le village se développa à partir du hameau de Pincourt, voué à devenir le chef-lieu de la région.
L'architecture fut alors influencée par le statut des habitants.
A Kamouraska, où se côtoyèrent marchands, notables, artisans et fermiers, l'architecture fut très diversifiée.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska. La savonnerie

Ce n'est pas une boîte devant la savonnerie mais une boîte à dons destinés à restaurer le grand quai de Kamouraska.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska. Boîte à dons

De jolies enseignes sont toujours présentes devant de nombreux magasins.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska

Le "toit Kamouraska", le larmier cintré, est unique dans le pays avec son profil en coque de bateau renversée et donne beaucoup de cachet aux maisons, qu'elles soient victoriennes avec véranda sculptée, Mansart américaine, basses et toutes en longueur ou encore Nouvelle-Angleterre.

Cette maison monumentale en est un exemple avec son toit uni par une courbe aux murs de la façade. Elle compte 20 pièces. Pierre Casgrain l'acheta en 1802 alors qu'elle était en construction. Il y ouvrit par la suite un magasin général.
En 1812, Amable Dionne, l'associé de Pierre Casgrain et futur Seigneur des Aulnaies et de la Pocadière, occupa cette demeure qu'il acheta en 1813. En 1820, il acquit une partie du terrain de la Fabrique, ce qui lui permit d'agrandir la maison par les deux extrémités et de lui donner les mesures d'aujourd'hui.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska. maison de Pierre Casgrain

Québec. Bas-Saint-Laurent. L'église de Kamouraska

Le presbytère de Kamouraska fut construit dans le style néo-classique entre 1848 et 1849. Des travaux de restauration en 2000 lui ont fait retrouver l'aspect qu'il devait offrir au début du 20ème siècle.
Le prédicateur Charles Chiniquy fut curé de Kamouraska entre 1843 à 1846. Ses talents d'orateur, sa croisade contre les boissons enivrantes, ses intrigues et sa conversion à l'église presbytérienne en ont fait une célébrité.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska. Le presbytère

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska. Le magasin général

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska.

Nous passons devant l'ancien centre judiciaire. En 1849, Kamouraska devint le chef-lieu du district judiciaire couvrant tout le Bas-Saint-Laurent. la maison de Jean-Baptiste Taché fut alors convertie en Palais de justice et en prison.
Les flammes consumèrent ce bâtiment en 1881. En 1888, un nouvel édifice fut construit sur le même emplacement. Il abrita la Cour de circuit (nom donné à certaines cours de justice), le bureau d'enregistrement et les bureaux du Conseil de Comté.
Son architecture est caractérisée par une abondance de décors inspirés des styles Second Empire, Renaissance française et "Château", en vogue au Québec lors de sa construction. Une bonne partie de l'histoire judiciaire du Comté s'est déroulée entre ces murs jusqu'en 1913.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska. Le centre judiciaire

Une petite rue parallèle à la rue principale mène aux quais, le quai Miller qui fut construit au milieu des années 1800 pour le commerçant Louis Miller et le quai Taché, construit pour Charles et Jean-Baptiste Taché entre 1815 et 1824 sur l'emplacement d'un quai plus ancien.

De très jolies maisons bordent cette petite route.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska.

Les quais, actuellement en cours de rénovation, offrent une vue d'ensemble sur les belles maisons qui donnent sur le Saint-Laurent.

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska. Vue sur le village depuis les quais

Québec. Bas-Saint-Laurent. Kamouraska.

Nous nous attardons à la terrasse d'un des établissements qui donnent sur le fleuve et nous lézardons un bon moment au soleil, bercés par le léger souffle marin... des minutes de pur bonheur à nous demander si nous ne pourrions pas poser nos valises dans une de ces jolies maisons fleuries, un petit bateau amarré à proximité...

Mais l'heure tourne, inexorablement et nous devons reprendre notre route vers Québec où nous aimerions arriver pas trop tard afin de profiter de la soirée.

Nous n'avons hélas pas le temps de nous arrêter à Saint-Jean-Port-Joli, ses sculpteurs sur bois et ses érablières, ni à Montmagny, carrefour mondial de l'accordéon 😢

Nous filons directement sur Québec où à notre grande surprise, notre GPS nous fait prendre le ferry pour passer sur l'autre rive du Saint-Laurent.

Arrivée à Québec. Le ferry

La traversée n'est que de 12 minutes mais elle nous permet d'avoir un panorama sur la vieille ville et le château Frontenac.

Arrivée à Québec par le ferry

Notre hôtel est situé dans le quartier Saint-Roch, dans la basse ville. Une erreur de l'hôtel dans l'enregistrement nous fait bénéficier des petits déjeuners en contrepartie d'une chambre "Vintage".
Nous partons découvrir le quartier Saint-Roch et le Vieux port de nuit, très animé ces jours-ci en raison d'une fête de la bière.