dimanche 31 mars 2019

Weekend de la Toussaint en Ardèche. Du 1er au 4 novembre

Jeudi 1er novembre 2018: L'Ardèche, on aime alors on y retourne ! Nous profitions du weekend prolongé de la Toussaint pour organiser un mini séjour à mi-chemin entre Marseille et Vichy en compagnie de Brigitte et Charles. Nous réservons deux superbes chambres d'hôtes tout près d'Aubenas et nous nous retrouvons sur place en fin d'après-midi après une halte déjeuner avec Titouan et sa petite famille.  

Le ciel flamboyant de cette fin d'après-midi est une invitation à des arrêts photos ! 


Sur la route d'Aubenas


Sur la route d'Aubenas


Sur la route d'Aubenas


Nos chambres sont spacieuses, confortables, aménagées avec goût et l'accueil du propriétaire est très chaleureux. Nous nous rendons sans tarder dans le village de Vogüé où nous avons réservé une table pour le dîner. 
Une belle soirée, en bonne compagnie, qui se termine autour d'infusions de verveine maison dans le salon d'une de nos chambres. 



Vendredi 2 novembre 2018: Après un copieux et délicieux petit déjeuner avec flan à la châtaigne, crème de châtaigne... nous repartons en direction du village de Vogüé qui fait partie des plus beaux villages de France.  


Vogüé . Ardèche


Vogüe. Ardèche


Vogüé . Vue sur le village et le château




Nous empruntons les ruelles étroites du village pour monter jusqu'au château qui fut bâti au XIIème siècle. On dit que Louis XIII y séjourna en 1629 après avoir écrasé la ville de Privas, mais ce serait une légende. 
Le château fut abandonné en 1739 par la famille Vogüé qui possédait d'autres châteaux, et il tomba en ruine puis fut confisqué à la Révolution. 
Il fut restauré à partir de 1840 par la famille Vogüé qui avait récupéré son bien. 


Le château de Vogüé


Le château de Vogüé

Le château de Vogüé. Photo de mai 2010


Vogüé. Vue depuis La Place de la Gadabielle 



La Place de la Gadabielle est le point d'arrivée d'un très ancien chemin qui reliait la vallée du Rhône au Puy-en-Velay. Ce chemin était très fréquenté par les muletiers qui montaient le vin de la vallée du Rhône jusqu'au plateau du Velay et redescendaient les céréales, en passant la rivière au gué de Vogüé. 


Vogüé. Place de la Gadabielle 



On aperçoit depuis la Place une tour bâtie en pierre de Vogüé qui ressemble à un clocher. Il s'agit du haut de la cage d'escalier de la maison Roussel, qui fut intendant du château au XVIIème siècle. 


Vogüé.  La tour de la maison Roussel


Vogüé.  Brigitte et Charles


Vogüé.  Charles en pleine action


Vogüé 


 Vogüé. Photo de mai 2010



De hautes falaises calcaires surplombent l' Ardèche. 


Vogüé


Vogüé 

Vogüé 




L'Ardèche est une rivière au cours long de 119km, qui prend sa source au col de la Chavade à 1240m d'altitude. A faible débit en été, les orages de printemps et d'automne qui s'abattent sur les pentes des monts des Cévennes et du Coiron  peuvent parfois provoquer des crues brutales. 


Vogüé . Pont ferroviaire sur l'Ardèche




Le moulin à blé fut construit en 1458 sur les ordres de Pierre IV, Seigneur de Vogüe. Un barrage poussait alors l'eau sous la roue. Toute une partie du moulin fut emportée par la crue très dévastatrice de 1890. 


Vogüé . L'ancien moulin à blé



La tour de l'Esparra était l'une des demeures des seigneurs et notables qui détenaient et collectaient au XIIIème siècle les droits seigneuriaux sur Vogüe : le droit de passage au gué de l'Ardèche et l'utilisation du moulin. Il ne reste plus de cette demeure qu'un pan de mur. 


Vogüé . La tour de l'Esparra



En 1914, l'eau potable arrivait dans le village de Vogüe grâce à l'installation d'une trentaine de bornes-fontaines réparties sur la commune et qui amélioraient la vie des habitants. La borne ci-dessous est un témoin du passé du village. 


Vogüé. Ancienne borne-fontaine  



Nous quittons le village de Vogüe en empruntant le beau pont en acier qui fut construit pour remplacer la passerelle métallique détruite en 1944 par la résistance.  De beaux jeux d'ombres nous invitent à prendre des photos ! 


Vogüé . Le pont routier

Vogüé . Le pont routier
  
Vogüé . Vue depuis le pont routier 




Nous prenons la direction du village au doux nom de Rochecolombe, un village féodal qui domine un petit ruisseau et qui est entouré de falaises calcaires. Nous arrivons au milieu des vignes. 


Rochecolombe. Ardèche

Rochecolombe. Ardèche


Rochecolombe. Ardèche



Les ruines d'un ancien château du XIIème siècle, incendié pendant les guerres de religion,  surplombe le vieux village médiéval qui s'est développé sous ses remparts par phases successives entre les XIIème et XVème siècles. 


Rochecolombe. Ardèche


Rochecolombe. Ardèche




Au XIIIème siècle, la famille de Vogüé  fit l'acquisition de la Seigneurie de Rochecolombe et y résida jusqu'au XVIème siècle. 


Rochecolombe. Ardèche



La porte fortifiée principale du village médiéval fut construite à la fin du moyen-âge (au XIVème ou au XVème siècle). Le village fut fortifié afin de se protéger des troubles liés à la guerre de cent ans. Les fortifications ne sont pas de véritables remparts avec des créneaux et un chemin de ronde, ce sont les façades des maisons, jointives, hautes et sans ouvertures qui assuraient la protection du village et opposaient leur ligne continue aux assaillants. 

Rochecolombe. Ardèche. La porte fortifiée



Apparu dans un premier temps sous la forme de quelques maisons, le village s'est ensuite étendu sur la pente par étape successives.  Les maisons étaient au milieu du XVème siècle recouvertes de paille de seigle. La tuile n'est apparue qu'au XVIème siècle.  Le vieux village, sa chapelle et le château ont été construits avec le calcaire local et des matériaux importés comme le grès d'Aubenas, le calcaire gris de Vogüé, les galets des Cévennes ardéchoises et le basalte du Coiron. 


Rochecolombe. Ardèche




L'encadrement de cette porte est essentiellement en grès. 

Rochecolombe. Ardèche. 


Rochecolombe. Ardèche


Rochecolombe. Ardèche


Rochecolombe. Ardèche



Au milieu du XVème siècle, Rochecolombe comptait entre 80 et 90 habitants qui exploitaient les terres à blé et les vignes. On recensait à cette époque un forgeron et un notaire dans le village. Entre 1650 et la révolution, le village comptait environ 300 habitants et 627 en 1851. Puis la population abandonna peu à peu le vieux village pour des raisons de commodité. 


Rochecolombe. Ardèche


Rochecolombe. Ardèche. Charles


Rochecolombe. Ardèche




l'église romane de Saint-Pierre de Sauveplantade date du XIème siècle. Elle servit de prieuré à un monastère bénédictin aujourd'hui disparu.


Rochecolombe. Ardèche. L'église de Saint-pierre de Sauveplantade

Rochecolombe. Ardèche. L'église de saint-Pierre de Sauveplantade




 Dans ces villages isolés, il faut rester prudent, on peut y faire de curieuses rencontres ! 


Rochecolombe. Ardèche


Rochecolombe. Ardèche





Nous reprenons notre route en direction de Balazuc qui fait également partie des plus beaux villages de France. Ce village de calcaire, qui fut autrefois fortifié, semble accroché à la falaise au-dessus de l'Ardèche. 


Balazuc. Ardèche


Balazuc. Ardèche. Photo de mai 2010


Balazuc. Ardèche. Photo de mai 2010


Balazuc. Ardèche. Photo de mai 2010




Avant de commencer la visite, nous avons bien mérité une pause sur la terrasse d'une crêperie. 


Balazuc. Ardèche



Que des produits ardéchois au menu ! 

Balazuc. Ardèche




Le village de Balazuc est construit sur un site occupé depuis l'homme de Néandertal, puis par les Celtes et plus tard par les Romains. Mais le village conserve surtout son caractère médiéval avec son donjon carré du XIème siècle, son ancienne église romane, ses ruelles et ses calades (rues en pentes empierrées de pierres calcaires). 


Balazuc. Ardèche





L'église Sainte Marie-Madeleine fut construite entre 1890 et 1895 dans un style néogothique pour remplacer l'église romane Sainte-marie devenue trop petite. 

Balazuc. Ardèche. Eglise Sainte-Marie-Madeleine


Balazuc. Ardèche. Vue depuis l'église


Balazuc. Ardèche. Vue depuis l'église


Balazuc. Ardèche. Vue depuis l'église

Balazuc.  Vue sur l'Ardèche et les falaises

Balazuc. Ardèche. Charles et Jp



Le château de Balazuc, dont la partie la plus ancienne date de la fin du XIème siècle, était à l'origine constitué d'un donjon rectangulaire de trois étages, construit sur le rocher. Les seigneurs de Balazuc régnaient alors sur le Bas-Vivarais. 
Au cours des XIIème et XIIIème siècles, deux corps de bâtiment furent ajoutés puis remaniés aux XIVème et XVème siècles avec l'ouverture de fenêtres à meneaux et la construction d'une grande cheminée dans le salon. 
Durant les guerres de religion, les seigneurs de Balazuc restèrent fidèles au roi de France et le village resta catholique au milieu d'une région largement convertie au protestantisme. 
A la Révolution le château fut saisi comme bien national et vendu à la bougie en 1793 pour la somme de 625 livres (environ 3125 euros), soit 40 fois moins que son moulin ! Louis Mollier, le nouveau propriétaire l'utilisa comme corps de ferme. 
Au XIXème siècle, âge d'or du ver à soie, le château devint une magnanerie. 
En 2002, le château en ruines a été vendu par les descendants de Louis Mollier à  Daniel et Virginie Boulenger qui l'ont restauré pour en faire des chambres d'hôtes. Il  a ensuite été racheté par Luc et Florence Lemaire, deux anciens journalistes, qui  ont repris l'activité chambres d'hôtes en 2012. 


Balazuc. Ardèche. Le château



Sous la place de la mairie, nous découvrons la copie du sarcophage de Balazuc, la réplique exacte du sarcophage paléo-chrétien en marbre blanc découvert au hameau des Salles et qui serait la sépulture d'un dignitaire chrétien entre 375 et 425 après J-C. Le sarcophage est orné de sculptures chrétiennes représentant des scènes du Nouveau-Testament. 


Balazuc. Ardèche. Réplique du sarcophage de Balazuc


Balazuc. Ardèche. Vue depuis la rive opposée




Nous repartons en direction de Ruoms. la route offre de jolis paysages avec une vue plongeante sur l'Ardèche dominée par de très hautes falaises. 


Balazuc. Ardèche



Les carrières de calcaire de Ruoms ont permis l'édification du pont d'Avignon, de la cathédrale de Gap et du théâtre de Montpellier et peut-être même du socle de la statue de la liberté !   


Arrivée à Ruoms. Ardèche 

Arrivée à Ruoms. Ardèche 




Nous laissons, Brigitte et moi, la trace de nos deux ombres sur la falaise depuis le pont sur l'Ardèche ! 







Ruoms fut une petite cité industrielle grâce à ses brasseries qui sont hélas fermées depuis 1967. Le vin a remplacé aujourd'hui la bière car Ruoms possède la plus grande coopérative vinicole d'Ardèche. 


Ruoms. Ardèche 




Le village de Ruoms, entouré de remparts, est un village médiéval qui fut fondé à la fin du Xème siècle, à proximité d'une abbaye clunisienne dont il reste la chapelle Notre-Dame-des-Pommiers et son enclos.
Nous découvrons de belles maisons anciennes. 
La maison dite du Baron fut aménagée au XVIème siècle par les seigneurs du château de Chaussy, les De Venduol, à la suite des attaques des protestants. En 1659, elle devint la propriété du Comte Beauvoir Du Roure qui fut Baron des états du Vivarais. 


Ruoms. Ardèche . La maison dite du Baron



Le blason de la ville de Ruoms nous intrigue: en voici la description héraldique: "De gueules aux deux clefs renversées d'or, passées en sautoir et liées d'un ruban d'azur"
Les clefs passées en sautoir sont en général liées au pouvoir de l'église. 


Blason de Ruoms




C'est à la suite d'une donation importante à l'abbaye de Cluny, alors en plein essor, que fut fondé, aux environs de l'an 970, le prieuré Saint-Pierre de Ruoms. Durant les XIème et XIIème siècles, les prieurs entreprirent la reconstruction de l'église. 


Ruoms. Ardèche. Eglise saint-Pierre-Aux-Liens 


Ruoms. Ardèche. Eglise saint-Pierre-Aux-Liens 


Ruoms. Ardèche. Eglise saint-Pierre-Aux-Liens 



Nous retrouvons le blason de Ruoms sculpté dans l'église.


Ruoms. Ardèche. Eglise saint-Pierre-Aux-Liens 




En franchissant la porte à gauche du transept de l'église, on accède à l'enclos du Prieuré avec la chapelle Notre-Dame-des-Pommiers. 


Ruoms. Ardèche.  Enclos du Prieuré Saint-Pierre



Deux médaillons du XIème siècle surmontent l'archivolte en dents de scie de la porte d'entrée de la chapelle Notre-Dame-des-Pommiers. Ils représentent deux des quatre évangélistes: l'homme, symbole de saint-Matthieu et le lion de Saint-Marc. 


Ruoms. Ardèche.  Enclos du Prieuré Saint-Pierre




La porte Saint-Roch, qui date du XIIIème siècle, donne accès au Prieuré. 


Ruoms. Ardèche.   La porte Saint-Roch




Nous poursuivons notre déambulation à travers les ruelles pavées. 


Ruoms. Ardèche.


Ruoms. Ardèche



Plusieurs portes avec leurs ouvertures plein cintre conservent les étals des échoppes médiévales. 


Ruoms. Ardèche. maison médiévale

Ruoms. Ardèche. maison médiévale



Les symboles sur le linteau de cette porte avec la balance au centre témoignent qu'il s'agissait d'une maison de la justice ou d'une prison.  


Ruoms. Ardèche.  Maison dite de la justice ou prison




 A deux pas de Ruoms, c'est dans le petit village de Labeaume que se termine notre journée. Nous arrivons à la nuit tombante dans cet ancien village, longtemps abandonné, qui domine les gorges de la Beaume. D'impressionnantes falaises de calcaire, percées de grottes,  entourent le village et la rivière La Beaume qui a donné son nom au village.  "Beaume" vient de l'occitan "Beauma" qui signifie  "la grotte".  


Labeaume. Ardèche. Les gorges de La Beaume


Labeaume. Ardèche



L'église Saint-Pierre-aux-Liens, remaniée au cours des siècles, possède un clocher porche soutenu par deux énormes colonnes de pierre. Elle n'est ouverte que l'été pour y accueillir les concerts du festival "Labeaume en musiques", un festival qui mêle différents genres de musiques lors de soirées "hors du temps"


Labeaume. Ardèche. Eglise Saint-Pierre-aux-Liens
  
Labeaume. Ardèche
 



Le village de Labeaume possède d'incroyables jardins suspendus, accrochés à la falaise, au-dessus des gorges de La Beaume. Nous empruntons la draille des écoliers pour accéder aux premiers jardins.   
  
Labeaume. Ardèche. La draille des écoliers

Labeaume. Ardèche. Les jardins suspendus




Nous bénéficions d'un superbe panorama sur le village et sur les impressionnantes falaises calcaires qui entourent les gorges. 


Labeaume. Ardèche


Labeaume. Ardèche



La journée a été bien remplie, la nuit tombe et nous décidons de dîner sur place et de déguster les spécialités de la région. 


Labeaume. Ardèche


Labeaume. Ardèche





Samedi 3 novembre 2018: Après un nouveau petit déjeuner copieux, nous nous rendons à Aubenas, principale ville d'Ardèche du sud, car c'est aujourd'hui jour de marché. Le marché se situe dans le centre historique, sur la place du château et dans toutes les ruelles alentour.  


Marché d'Aubenas




Un marché riche  en couleurs et en parfums qui déjà nous ouvre l'appétit malgré notre copieux petit déjeuner !  Nous n'avons que l'embarras du choix pour acheter de quoi pique niquer ce midi ! 


Marché d'Aubenas


Marché d'Aubenas


Marché d'Aubenas

Marché d'Aubenas

Marché d'Aubenas





Nous nous trouvons face à l'imposant château d'Aubenas, un château fort du XIVème siècle qui fut remanié en élégante demeure aux XVIIème et XVIIIème siècles. 


Château d'Aubenas




Le château, pillé à la Révolution, fut par la suite racheté par la municipalité.  

Château d'Aubenas



Un peu d'histoire : De par la position privilégiée d'Aubenas au-dessus de l'Ardèche, la famille des Montlaur y implanta son château dès le XIème siècle et y garda le pouvoir juqu'à la fin du XVIème siècle. La ville se couvrit pendant cette période de couvents, de monastères, commanderies... Il fallut toutefois attendre le XVème siècle pour que le Roi Louis XI accorde le droit d'organiser deux foires annuelles dans la cité. 


Château d'Aubenas




Ville marchande, Aubenas confirma sa place prédominante dans la région au XVIIIème siècle. Ce fut la grande période du textile et Aubenas fut le troisième grand producteur de soie après Lyon et Saint-Etienne. 


Château d'Aubenas


Château d'Aubenas

Château d'Aubenas

Château d'Aubenas


Château d'Aubenas


Château d'Aubenas




A l'intérieur du château, trône une statue d'Olivier de Serres (1539-1619), agronome-cultivateur,  précurseur de l'agriculture moderne et promoteur de la sériciculture.  
  

Château d'Aubenas. Statue en plâtre d'Olivier de Serres


Aubenas. Centre historique


Aubenas. Centre historique

Aubenas. Centre historique


Aubenas. Centre historique


Aubenas. Centre historique



Depuis la Place de l'Airette, nous avons une vue panoramique sur la vallée de l'Ardèche. 


Aubenas.  Vue panoramique sur la vallée



Nous quittons Aubenas après avoir fait le plein de délicieuses victuailles et nous partons en direction d'Antraigues-sur-Volane, le village où Jean-Ferrat avait choisi de s'installer définitivement en 1973 après avoir fait restaurer une maison au bord du torrent le Mazelande. 

Avant de pénétrer dans le village, nous nous rendons sur sa tombe. 


Antraigues-sur-Volane. Tombe de jean-Ferrat



Antraigues-sur-Volane est un village cévenol perché sur un promontoire rocheux entre les rivières de la Volane et du Mas. Il doit son nom à cette situation entre deux eaux qui se dit "entre aïgues" en patois local. 
Le village possède le label "Village de caractère"


Vue sur le village d'Antraigues-sur-Volane. Photo mai 2010



Antraigues-sur-Volane


Antraigues-sur-Volane


Antraigues-sur-Volane



Sur la Place centrale du village, la Place de la Résistance, se trouve la Maison jean-Ferrat, il ne s'agit pas de sa maison, mais d'une maison choisie par son épouse pour honorer sa mémoire. Sur les murs de la maison, les paroles de deux de ses chansons. 


Antraigues-sur-Volane. La maison Jean Ferrat



Au cœur du village, les ruelles pavées conduisent vers les calades qui descendent aux pieds des rivières. 


Antraigues-sur-Volane. Les ruelles pavées


Antraigues-sur-Volane




Mais avant de poursuivre la visite du village, nous n'oublions pas que nous avons fait le plein de produits locaux et que nous aimerions bien les déguster. Nous nous rendons donc devant le château de Craux, situé tout près d'Antraigues-sur-Volane, un endroit parfait pour piqueniquer... 


Château de Craux. Ardèche


Pique-nique au Château de Craux. Ardèche


Pique-nique au Château de Craux. Ardèche


"Des chèvres et puis quelques moutons..."  ajoutés à quelques produits ardéchois... suffisent à notre bonheur. 


Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche


Pique-nique au Château de Craux. Ardèche



A l'origine, fut construite sur ce site, une tour de guêt située en face de la Tour d'Antraigues et servant à communiquer par signaux lumineux. 
Au XIIème siècle, les seigneurs d'Antraigues construisirent un relais de chasse qui devint vers 1200, un petit château rural, propriété des seigneurs d'Ucel. C'est la première des 10 générations qui résidèrent sur les terres de Craux. 


Château de Craux. Ardèche



C'est au XVIIème siècle que Craux termina sa transformation pour devenir ce que l'on connait aujourd'hui. 
Au XVIIIème siècle, les espaces intérieurs furent modernisés et réaménagés avec l'arrivée d'un seconde grande famille, celle de Christophe Sauzet de Fabrias. Les Sauzet habitèrent le château pendant plus de 200 ans. 


Château de Craux. Ardèche


Les dernières châtelaines, nommées "les demoiselles de Fabrias" laissèrent, faute de moyens, le château à l'abandon dans les années 1940.  
Par la suite, la toiture s'écroula et le château fut squatté et pillé. 
Quelques mesures de conservation furent prises en 1974, lorsque Robert Enrico décida d'y tourner le film "Le secret" avec Jean-Louis Trintignant et Marlène Jobert. 




Bien que classé Monument historique en 1981, le château continua à se dégrader. 
En 1994, la commune de Genestelle l'acheta pour 750 000 francs et entreprit les travaux nécessaires à sa conservation avec l'aide des Monuments historiques et des collectivités locales. 


Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche



Depuis le site du château, nous bénéficions d'un superbe panorama sur les montagnes ardéchoises. 


Château de Craux. Ardèche

Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche

Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche


Château de Craux. Ardèche



Après ce délicieux moment et cette jolie balade autour du château, nous revenons dans le village d'Antraigues-sur-Volane où, pendant que Jp et Charles visitent la maison Jean Ferrat, nous déambulons avec Brigitte dans les ruelles et calades du village. De nombreux artistes ont été séduits par l'ambiance et l'atmosphère particulière du lieu. Le peintre Jean Saussac y a notamment laissé son empreinte à travers ses œuvres. 


Antraigues-sur-Volane. Ardèche


Antraigues-sur-Volane. Ardèche. Mosaïque réalisée par Jean Saussac



De nombreuses autres œuvres sont à découvrir  au fil des ruelles. 


Antraigues-sur-Volane. Ardèche

Antraigues-sur-Volane. Ardèche


Antraigues-sur-Volane. Ardèche

Antraigues-sur-Volane. Ardèche

Antraigues-sur-Volane. Ardèche

Antraigues-sur-Volane. Ardèche

Antraigues-sur-Volane. Ardèche. L'ancienne cure


En 1995, Jean Saussac proposa de décorer les ruelles du village de visages sculptés dans le basalte par les habitants eux-mêmes. Une centaine ce ces sculptures est apposée sur les murs de l'église et des maisons... Il est très amusant de les chercher ! En voici quelques unes, photographiées pour la plupart lors de notre passage en mai 2010,  car aujourd'hui la lumière de cette fin de journée de novembre nous fait défaut. 

Antraigues-sur-Volane. Ardèche
Antraigues-sur-Volane. Ardèche

Antraigues-sur-Volane. Ardèche. Photo mai 2010

Antraigues-sur-Volane. Ardèche. Photo mai 2010

Antraigues-sur-Volane. Ardèche. Photo mai 2010



Ne dirait-on pas Jean-Ferrat ! 

Antraigues-sur-Volane. Ardèche. Photo mai 2010

Antraigues-sur-Volane. Ardèche. Photo mai 2010

Antraigues-sur-Volane. Ardèche. Photo mai 2010

Antraigues-sur-Volane

Antraigues-sur-Volane




Dimanche 4 novembre 2018:  Pour la dernière journée de notre séjour ardéchois, nous repassons par Aubenas qui, sans l'animation du marché, nous apparaît comme une ville bien désertée. 

Aubenas. La Place du marché

Aubenas. Devant le château

 Aubenas. Sur la Place du marché

Aubenas. La Place du marché



Nous nous rendons, pour une dernière visite avant le retour, dans le village portant le nom doux et sucré de Mirabel, situé à 19 km d'Aubenas. 
Le village de Mirabel s'est développé au pied d'un château du même nom dont l'origine remonte au XIIème siècle. 
De ce château, il ne reste que le donjon qui date probablement du XIIème siècle. C'est l'un des rares donjons aussi bien conservé en Ardèche puisqu'il est complet jusqu'à son sommet. Il fut construit en basalte noir et en calcaire. 

Mirabel. Ardèche



En 1628, les protestants, tenant la place forte de Mirabel en furent délogés par les armées de Richelieu qui firent le siège devant le château tout en détruisant Privas. 

Mirabel. Ardèche



Sur la commune de Mirabel, s'étendent les terres du domaine du Pradel, lesquelles  appartenaient à Olivier de Serres qui en fit un terrain  de cultures expérimentales. 
Mirabel. Ardèche


Nous déambulons dans les ruelles pavées, charmantes mais désertes, en ce dimanche de novembre. 

Mirabel. Ardèche



De la ruelle de la Maison des pauvres, à l'impasse du trieur, en passant par la Place du Crieur et l'impasse du Notaire... 

Mirabel. Ardèche

Mirabel. Ardèche

Mirabel. Ardèche

Mirabel. Ardèche

Mirabel. Ardèche

Mirabel. Ardèche

Mirabel. Ardèche

Mirabel. Ardèche

Mirabel. Ardèche


Après la visite du village de Mirabel, nos chemins se séparent, Charles (dont c'est la fête aujourd'hui !) et Brigitte repartent vers Marseille et nous reprenons la route de Vichy. Les uns descendent dans le sud, les autres remontent dans le nord... Tiens, cela me rappelle une chanson, mais pas de Jean Ferrat, cette fois...  


A bientôt pour de prochaines escapades.