Dimanche 17 octobre : Nous avons passé une nuit bien tranquille, dans un bel environnement sur l'aire de Lussac. Les toilettes sont hélas fermées alors qu'elles ont été nettoyées hier soir 😏
Nous faisons la vidange et le plein d'eau puis nous prenons la direction de Saint-Emilion. Un petit trajet de seulement 11 km.
Nous nous arrêtons au passage à Montagne-Saint-Emilion afin d'y admirer sa charmante église qui date du XIIème siècle.
A l'approche de Saint-Emilion, des voitures sont stationnées tout le long de la route et nous nous demandons comment nous allons trouver une place pour notre maison roulante... C'est en effet un weekend de fête des vendanges et les visiteurs sont particulièrement nombreux aujourd'hui... Nous parvenons avec difficulté à nous approcher de l'entrée de la ville et nous empruntons une petite route sur la gauche qui nous offre un peu plus loin une possibilité de stationnement.
Nous longeons à pied de belles propriétés au milieu des vignes.
Saint-Emilion, à 40 km de Bordeaux, est une ravissante cité médiévale perchée sur un promontoire rocheux, au cœur du vignoble bordelais.
Selon la légende, la cité doit son nom à un moine breton, natif de Vannes et nommé Emilion qui, au milieu du VIIIème siècle, chercha refuge à Ascumbas (ancien nom de la cité).
La variété et la qualité des vins de Saint-Emilion s'explique par une grande diversité géologique (sol calcaire, argilo-calcaire, graveleux et sableux)
Le Couvent des Jacobins est un grand cru classé, représentant de l'héritage des moines dominicains appelés également Jacobins et de l'histoire viticole de la région.
Le lieu fut d'abord une étape sur le pèlerinage du Chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Les moines du couvent ont très tôt cultivé la vigne, profitant d'un vignoble doté d'une superbe exposition.
Le couvent fut acquis en 1902 par Jean Jean et c'est aujourd'hui la cinquième génération de cette famille qui est aux commandes du domaine.
Nous arrivons sur la Place du clocher qui offre l'une des plus belles vues sur la cité.
La ville de Saint-Emilion s'est d'abord développée au creux de la combe autour d'un premier ministère, avant de gagner le sommet du plateau dès le XIIème siècle, donnant à la cité une partition entre ville haute et ville basse.
Cette place appelée également place des créneaux, accueillit jusqu'à la révolution une partie du cimetière de la ville. Le sol de la place était situé au XIIème siècle entre 3 et 4 mètres plus bas !
Depuis la place, nous pénétrons dans le cloître de la collégiale de Saint-Emilion. L'établissement fut bâti avec des pierres extraites des carrières locales pour remplacer l'ancien monastère fondé auprès des restes de Saint-Emilion, mort le 17 novembre 767.
La galerie à arcatures qui borde la cour intérieure fut édifiée vers la fin du XIIIème siècle.
Sur les murs du cloître, nous découvrons une incroyable fresque de 40 mètres de long qui représente le livre de l'Apocalypse et qui est l'œuvre de l'artiste François Peltier. En voici quelques extraits.
Nous ne manquons pas la visite de la collégiale qui est aujourd'hui l'église paroissiale de Saint-Emilion. Elle fut bâtie au début du XIIème siècle pour la communauté de chanoines de Saint-Augustin.
Nous poursuivons malgré la foule notre déambulation à travers les ruelles médiévales.
Nous arrivons devant le cloître des Cordeliers, qui date du XIVème siècle et qui est classé monument historique. C'est un vestige de l'architecture de l'époque romane, gothique et moderne.
A cette époque, les Cordeliers, qui cultivaient déjà la vigne, occupèrent les lieux jusqu'à la Révolution française. A la fin du XIXème siècle, les sous-sols furent transformés en chais et en caves. Celles-ci, situées à 20 mètres sous terre, se visitent mais l'affluence de ce jour de fête des vendanges ne nous permet pas de nous y rendre. Nous ne parvenons même pas, tant il y a de monde, à commander un panier repas accompagné d'un verre de Saint-Emilion que nous aurions consommés avec grand plaisir dans les superbes espaces aménagés dans le cloître !
Saint-Emilion, une des places fortes de la "Guienne" ou "Guyenne" (région historique qui comprenait la Gironde, la Dordogne, le Lot, l'Aveyron, le Lot et Garonne, le Tarn, les Landes, le Gers, les Hautes Pyrénées ainsi qu'une partie du Tarn et Garonne, de l'Ariège et des Basses Pyrénées) au Moyen-Age, fut défendue par une enceinte fortifiée édifiée de 1110 à 1224, comportant 1500 mètres de remparts. Ces derniers, crénelés et armés de mâchicoulis, longeaient les fossés sur une hauteur de 8 à 10 mètres et une épaisseur de 1,60 à 2 mètres.
Six portes surmontées de larges tours carrées permettaient d'accéder à la cité dont la porte Brunet au Levant.
L'église monolithe est un édifice religieux souterrain creusé au début du XIIème siècle dans des proportions impressionnantes (38 mètres de long pour 12 mètres de haut !).
Située au cœur de la cité, elle rappelle l'activité religieuse au Moyen-Age.
Son portail gothique est le plus souvent clos car l'église, fragile, ne se visite que sur rendez-vous auprès de l'office de tourisme.
Encore une dernière mission avant de fuir la foule... Faire une dégustation et acheter quelques bouteilles... Mais pas facile de choisir parmi toutes ces boutiques qui proposent promotions sur promotions... Nous entrons dans la boutique d'un épicier fromager à qui nous achetons quelques spécialités et il nous conseille de nous rendre chez le caviste voisin dont il connait bien les vins ! Aussitôt dit, aussitôt fait, nous dégustons et nous achetons... Heureusement notre maison roulante dispose d'une soute qui permet de stocker vins de Chinon, pineau, vins de Charente, de Bordeaux et de Saint-Emilion 😀...
Après nos achats, nous regagnons avec soulagement notre maison roulante et nous reprenons la route en direction de Cestas, près de Bordeaux afin de nous rendre chez Isabelle et Sébastien, nos témoins de mariage 💓 . Le trajet est de 61 km. Nous garons notre véhicule dans leur jardin et nous passons une bien agréable soirée en leur compagnie.